Je suis celui qui suit, qui est et qui procède
Soufflant le chaud effroi pour instaurer le tiède,
L'Alpha et l'Oméga, et celui qui précède;
Vous m'implorez parfois dans vos demandes d'aide.
Nul ne connaît mon nom, nul ne sait ma texture
Personne n'a décrit les traits de ma figure;
Le prêtre qui me prie, au secret, sous sa bure
N'entend rien de ma vie, et pas même une épure.
On a dit que j'étais un farouche guerrier;
En cette cirsconstance, on m'appelait "Yahvé."
On m'a prêté beaucoup. Car l'homme est ainsi fait
Qu'il lui faut de tous temps un trône où se tourner.
Je suis l'aigle royal qui plane sur vos têtes,
La pierre et l'animal, et tout ce qui végète
Le faible et le puissant, l'avorton et l'athlète,
Votre souffle de vie. Et la mort qui vous guette.
Mes dessins mystérieux vous sont inaccessibles;
Jamais ne comprendrez où se situent mes cibles
Vous pourrez étudier le Coran ou la Bible
Je vous reste à jamais que clameurs inaudibles.
Des perches sont tendues, que vous ne prenez pas
De vos yeux aveuglés, vous mordez dans l'appât.
Si vous saviez gratter au tréfonds de vous-même
Vous appréhenderiez un peu plus de ma scène.
Mais, vous vous cantonnez à votre petit monde
Où Narcisse repose, telle une bête immonde;
Votre petit cerveau, dans votre tête ronde
A la moindre question gondole et se dégonde.
Je suis la porte ouverte, et vous cherchez la clef,
Qu'on me surnomme Dieu, Jéhovah ou Yahvé!
Bifitailleur
Inscrit(e) : 05 févr. 2009Hors-ligne Dernière activité : févr. 08 2009 08:15