Quand l'aube égoutte ses pleurs de la nuit
Et qu'un fil de la vierge s'étend sur la grille
Où la luisante épeire étire sa mantille
Et festoie d'un insecte étourdi par la pluie
Que les cailloux lavés, les corolles couchées,
Qu'un triste motet que le ciel en délire
A versé sur les toits en un bruyant expir,
Que la gouttière roule en notes saccadées,
J'aime l'air qu'on respire et qui fait frissonner
Et me fait souvenir de cette pluie d'été
Qui nous avait surpris, dans ma robe en cavale,
Sur un lit de fougères humide de baisers,
En buvant la rosée de nos ardeurs pressées,
Nos deux corps épousés aux lueurs matinales.
Virevole
Inscrit(e) : 18 févr. 2009Hors-ligne Dernière activité : févr. 26 2009 09:26