motus

*de toujours nos sourires*



Un sourire de façade ou de circonstance,

Un sourire coquin pour mieux vous mentir,

Ce sourire jeune et plein d’insouciance,

De ces sourires charmeurs, à vous faire rougir,

Certains sourires reflètent ce qu’on pense

Sourire d’amour ou sourire de plaisir.



Y’a des sourires qui vous mettent en confiance,

Cet ultime sourire avant de partir,

Il y’en a même qui sourient à outrance,

D’autres sourient pour vous affaiblir,

Sourire de passage, sans importance,

Y’a des sourires fades pouvant anéantir.



Sourire moqueur, ou sourire de sa chance,

Sourire qui demande à nos cœurs de s’ouvrir,

Sourire pauvre ou sourire d’abondance,

Ce sourire triste pour masquer le pire,

Ce Sourire innocent perdu avec l’enfance,

Le sourire doux qui guérit nos blessures.


motus

La Libre croisière



Sortit d'un vieux carnet,

Tomber d'une étagère,

Sentant la liberté,

Et un peu la poussière.



Un conte de passage,

Une histoire de croisière.

Aux marges de mes pages,

Par les mots au hasard.



L'ou Vous êtes invités,

Veuillez d'abord ôtez,

Déposez-les à quai,

Vos regrets vos remords.



Nous allons naviguer,

Sans visas sans passeport,

Celé dans mon écrit,

Planqué dans mon cahier,



Sans contrainte au corps,

Sans la police au port.

Bien venu à bord,

De mon carnet de bord,

Mettez vous à l'abri,

Mêlez vous au décor,

À bâbord ou à tribord.

Poète ou clandestin,



Princesse ou fils de rien,

Gentilhomme ou catin,

De Sodome et gomor

Embarquez train-train,



Le temps d'une poésie,

Chevauchant mes quatrains,

Nous allons divaguer,

À travers quelques vers,



De verbe conjugué,

Nous serons les marins,

Les baladins de la paix,

Et s'il nous faut ramer,



Trimer sur mon papier,

Ramons avec espère,

Il m'a pourtant semblé,

Entendre des prières,



Le vent de la liberté,

De la libre croisière,

Il se fait un peu tard,

Nous allons faire des vœux,





Juste un au revoir,

On ne se dit pas à dieu,

À un nouveau départ,

À nos retours au port.

motus

La palestinienne

Une femme a crié,

Loin de nos horizons,

Son corps a glissée,

Dans un gouffre profond,

La mère n'est pas blessée,

C'est son petit enfant,

Qui vient de s'enfoncer,

Maculé de son sang,

Tout au long de sa vie,

Au cours de son chemin,

Elle les a vue tombé,

Ses fils palestinien,

Étendu à ses pieds,

Son dernier enfant,

Et puis y'avait plus rien,

Alors elle a courue,

Rejoindre son destin,

Une arme à la main.

Motus

Les sœurs fleurs



Une grande fleur,

Disait à sa petite sœur,

Méfies toi du vent,

Il est caressant,

Mais aussi cassant,

Tout comme ces amants,

Papillon et vers,

Nous sommes que des fleurs,

Avec de jolis cœurs,

Clamât la petite sœur,





Cet amour du mâle,

Qui semble vital,

Ce joli pinson,

C'est l'arme fatale,

À double tranchant,

Ferme- tes pétales,

Et prends les devants,

C'est beaucoup de pleur,

Le chagrin des fleurs,

Chantât la petite sœur,





Je sais, c'est immonde,

Rajoutât la grande,

Mais sans la douleur,

Sans cette frayeur,

Nul être n'éclore,

Ni homme ni fleur,

Ni prose ni vers,

Maintenant j'espère,

Que ce conte de fleurs,

Pansera vos cœurs.

Motus

juin 2007