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sanpan

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Publications sur Toute La Poésie

L'illusion absolue

25 avril 2010 - 07:46

L ILLUSION ABSOLUE

Je démarre la tronçonneuse à destin
La roulette infernale tournoie sifflante
Le public ébahi me contemple horrifié
Il faut toujours une victime expiatoire
Une bouc émissure, un crétin glorieux
J’ai revêtu mon costume d ‘équarisseur paisible
La lame saturnale à pointes de di-amants
De carbone pure oscille à vive allure
J’abaisse un bras vangeur à découper…
Il y a une résistance si incroyable
Dans ces carcasses vitales de bête humaine
C’est plein de Malraux, de Zola, d’écrits durs
Qui dégoulinent de signes à l’encoignure
De l’existentialisme sarturé nauséeux
Montres molles et goulinantes dadaïstes
Peau d’âme, feu d’ange, du non-être humain
J’ajuste mes lunettes d’ultra vision titanesque
Pour parfaire la découpe géante du poulpe
Au nom des fils prodigues de la barbarie
Des enfants maudits d’M and scie M
Il y a une gerbe multicolorée zigzagante
Comme le surf idiot d’un psycho tâte
(Les sérials killers sont des peintres idiots)
Ce sont des débris de pas grands-choses
De petites vies amalgamées vociférantes
De faits quotidiens qu’ont un peu persistés
Voilà pas un cri vain, pas une trace
Une sibylle qui a lascivement lacérée
Une vie lessivée de vil lassitude
Apocalypse now, je suis expert en Sabah
Inscrit officieusement au livre des redoutes
Profileur du silence des agneaux à la parkingson
Où l’on accroche des anges scratchés éventés
Au-dessus des geôles de la déraison glorieuse
Ca y est, les omniens me regardent perplexes
La foule éclaboussée d’écoeurement hurle
Mais les enfants ravis rient de bon cœur
Ils croient qui y’a un truc ces Greemlins niaisiques
Bon, ere, c’est le meilleur moment du show
Mes deux assistantes ondulent de la troupe
Arrivent de part et d’autre de l’horizon incertain
Elles me regardent tendrement l’air énigmatique
Comme des madones iconiques clignotantes
Elles me prennent par cette main gantée
D’expert boucher haché à la petite semaine
Personne ni verra goutte, c’est the picture
On doit tirer un dernier trait et saluer
Dans les gerbes fumantes de vieil encens
Faire la révérence car l’outre est pleine
Ces deux circées se cocardent cocassement
Tirent brusquement de chaque de mes côtés
Dans ce truc qui craque à l’absurde
C’est le tour parfait, l’illusion absolue
Mon corps séparé en deux s’éventre infiniment
Y’a du vieux placenta rugissant
Qui s’échappe dans les hurles vents.

FIN: C’était pour toi public aimé.

ON A LA HAINE!

31 janvier 2010 - 05:33

ON A LA AINE
(prends en de la graine)

ON A LA HAINE !
Parce qu’on s’aime.
Parce qu’on s’aigne.
A s’aimer hors de sang,
Hors de souffle.
A s’en couper l’haleine !
Comme ces agneaux du silence.
D’une passion contestée.
Parce qu’on s’est fait semer,
Parce qu’on s’aime ;
Qu’on sait la haine.
ON A LA HAIME !
A s’en déchiqueter ;
Pitbull gueule d’amour ;
Accroc en cage du coeur .
A sang mordre la passion
Se dresser l’ergot – scission -
Parce qu’on s’en bat les veines.
ON A LA AIME !
Parce qu’on ne peut plus attendre,
Parce qu’on a la rage dedans !
A s’aimer dans l’urgence ;
A ne plus prendre le temps,
Prudence d’embuches,
truffées de baisers hachés.
Nos destinées embrasées
A semer des résurgences !
PRENDS-EN DE LA GRAINE !

Toundra

17 janvier 2010 - 07:55

Parfois là-bas
Au bout de tes pensées
A la craquelure
Dans l’isolement glacé
Périphérie nord territoire dur
En fin de tarmac hachuré
Il y a un no man’s land gelé
Et tu ne peux rien y faire
Juste te laisser survoler
Par le chant des corneilles
Des formes de feuilles égarées
Les traces d’iris exsangues
Un hectare de terres labourées
Les blés frissonnant qui grisent
Tes pensées en friche endormies
Un bosquet éventé au milieu
Des oiseaux du silence qui patientent
Un chemin de pas esquissés
Le vide, la pensée et l’oubli
Et l’on ne peut rien y faire
Des sentes inachevées , omis
Les cailloux blanchis semés
Quelques vibrations, un doute
Et en écho
La terre des bruissements
Où dorment les mottes mélangées
De tourbe, de craies et d’herbes givrées
Qui ont sculpté les courbes
S’effaçant finement de ta mémoire
Comme les champs survolés
Tout au bout de ce territoire.

SUR LA PISTE FARTEE

06 janvier 2010 - 07:49

Il l'aime à l'absolu bailloné :::::::
:: :: C'est son chien rage d'aveugle :::::::::
::: :: A l'arr^t, la patte levé d'orgueil ::::
:: Tes mots infirmes ne suffisent pas ::::::
:: Contre une telle chienne de beauté ::::::
::::: :: Dans la course à perdurer ::::::: :::
::: Tu quittes la meute des ombres lourdes ::::: :::: :::
:: : Pour rejoindre la cha^ne des combattants de l'amour :::
:: ::: Au tra^neau des rushs course malamut :: :: ::
:: :::: Mal m^le en mal d'amour :: :::: ::
::: La passion t'écorches sang au garrot ::: :::
: : Mais dans les yeux bleuhissé hybrides :: ::::: ::
La volonté muette droit au but :: ::: ::: ::
:::: :: Don pour don lancé jusqu'à l'abandon ::: :::: :
:: Il nous faudra grimper la piste fartée ::: :: :
::: :: ::: Aller par-delà le sommet des cimes :: :: ::
:: ::::: Jusqu'à la crête édentée des sures tensions :::
: : : A l'adret out laves fortes sensations :: :::: ::
::: Y'a mon chien de gueule qui r^de :: ::: :: :::::
:: :: :: A te montrer les crocs idyle d'urgence :: :::
: Une muselière de sentiments béance :: ::: ::: ::::
:::: Dentelle de string fleurs des amantureux ::::
:: : : Il l'aime à l'absolu bailloné :: :::: :::
:: :: A hurler une chienne de vie au fer :: : ::

Bonne fin d'amnée

31 décembre 2009 - 11:51

Je pense
à ceux qui vont mal, à ceux de la galère,,
à ceux qui les ont bouffis, eux les lêvres craquelées,,
aux égarés, les petits ventres noirs de la famine,,
à des amis un peu oubliés, à ces frères toujours à nos côtés,,
Celui qui tend la main rien que pour voir encore un peu.
Je pense à des trajectoires , hors du système, pluie de comètes d'échéances,,
d'échec, déchéance, exoplanète, extra pas net, renaissance...
Au monde du fric au bord de la crise de l'arme,
Au sans dépression fixe, SDF des souffrances invincibles,
A tous ceux qui s'échappent dans de vrais mondes virtuels.
Je pense à la force d'y croire après les redondances, les simagrées, les remontrances,
les fins de chutes bonnes ou mauvaises, ange ou démon
on s'en fout de ces tonnes de principe à la con.
On est tous la pute de quelqu'un,
on fait tous le tapin, un jour, au fond de nos impasses.
Je pense aux Esmeralda des Don Quichote de la rue,
à leur vie de vent et de misères,,
à ces femmes désemparées qui tricotent de la grisaille fâce au foyer,
aux nymphéas que l'on retrouve dans des lacs noyés,
Aux enfances fracassées, battues, humiliées.
aux momes à bout de larme qui chialent notre honte, de silence en solitude.
Je pense à tous ceux du Bon côté qui finiront par bouffer leur lorgnette,
ceux qui vendent de l'essai de fer, la morale du faire, 15 pour sang de mieux;
ceux qui violent des sirènes à Copenhague ou bien ailleurs.
Je pense à la violence qui gronde dans les cités, les gueules noires de Germinal,,
cette chimère mal domptée, perfusée sans fin, shootée out pour s'oublier,,
notre enfance sâlement émigrée des quartiers pas si populaires.
Pour qu'on soit rien qu'un jour des boat people
accrochés à nos radeaux de biensèance...
Je pense à ces mauvais erres des saisons chaudes, à la biotope qu'on voit jamais,
aux ours qui s'enfilent des parures polaires,,
Qui a du bon et du mauvais,
qui faudrait de vrais gens pour réfléchir au progrès,
pas d'ex-nanti qui se mettent autour d'une table à poker.
Qui a du mauvais, qui a du bon
des nantis, des gentils et des cons;
Y'a pas de bien, y'a pas de mal, y'a pas que des supers mâles,
y'a aussi des hommes, des femmes, affaiblis tellement humains,
y'a des homos aussi hommes ou femmes.

Alors pour tous nous autres: une bonne fin ... d'amnée ??

PS: Je pense aussi à tous ces schyzos
qui entendent les voix au-delà qui disent la souffrance des anges,
A tous ces déplumés qui tremblent à poil sous leur nudité
dans les cages de la bonne raison.
Et je salue Birdy, parce qu'ensemble, on a fait le saut des songes.