Au matin
Dans la chambre
Ton gout de sel
Emplit la maison silencieuse
La chambre vide
Parfumée de l'embrun
Léger
Que tu laisses
Comme la signature
D'un sillon salé
De sables et de fleurs
De jasmin fané
Un monde féminin
Que tu portes et emportas avec toi
Dans le silence
Statufié
Soudainement
Dépouillé de ta marée boréale
Je regarde le flux blanc des poussières
Qui tombent en rais
Sur les draps clairs
Possédés de ton ombre encore tiède
Au matin
A l'embrasure du jour endormi
Je regarde ta silhouette qui s'efface et m'oublie
J'intercepte et j'entends
Le silence de ce qui ne viendra plus
(…)
Le vent toujours
Le vent
Fait claquer un volet
Bruisser
Derrière la vitre
Les premiers feuillages du printemps
Mon visage
S'habille
Des bruits
Insignifiants
(…)
LJA
Inscrit(e) : 04 avril 2009Hors-ligne Dernière activité : avril 29 2009 12:16