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de Lauverdière

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Hors-ligne Dernière activité : juin 12 2009 02:16

Publications sur Toute La Poésie

L'aveu

04 juin 2009 - 01:41

L’aveu

Tu es trop tout pour moi
Profond lien
Du temps en érosion
Où seule témoin
De mes humeurs
Tu passes

Tu es trop tout à la fois
Fouillis de l'essence
L’empreinte de mes aïeux
Et phare comme une luciole
À l'orée de mes nuits
Tu veilles

Tu es trop là
Trompant le plat pays
De ma provenance
Quand j'y bois le nectar
Du libre arbitre
Tu pleures

Tu es trop fragile
Énigme à bout d'indice
Comme les jours
Qui me sont heureux
Et volés à peine
Tu offres

Tu es trop subtile
Comme les rimes
Complices de mes élans
Et fraîches à l’éclosion
Le prétexte venu
Tu te nommes Liberté

L'amour sorcier

03 juin 2009 - 01:20

L’amour sorcier

On ne cesse de pleurer
Aux matins de brume
Où s’ennuient les instants
De trop d’amusements

A beau mentir
Qui vient au monde
Passé les caprices
D’une guerre sans nom

Les maux de tous temps
Pour le verbe-dispute
Aux revers assiégés
De menteries

Qu’une fuite
Au zèle sans limite
Pour une passion
Que l’on sait contrefaite


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cier

Faux semblant

03 juin 2009 - 01:14

[b]Faux-semblant

Les aurores où les brumes
Dévorent nos extases
Tristesse qui l’emporte
Quand l’âme se plaint
Comme le vert-de-gris
Sur les bronzes à tous vents
Quand se démêlent les litanies
Et se brisent les estacades
Sans notion du pourquoi
Alors que se bercent les peurs
Au fait de l’absurde
À tous les matins de l’éclipse
Et comment railler la mort
Sans baisser les yeux
Pour meubler la fosse du temps

Latence

02 juin 2009 - 11:14

Latence

Le silence de la mer
Comme une chaudrée
Baignée d’opale


Un instant de mystère
Quand avec la colombe
S’enfuit l’âme affolée


Plein de soupirs
Pour hanter le refuge
D’un cœur esseulé


Que pleuvent les semailles
Au fard d’oraison
Ce matin de chance

La table de vérité

02 juin 2009 - 02:22

La table de vérité



J’ai pour toi
Une braise fluide
Comme la filante
Qu’on nomme un soir

C’est un voyage
Sur les cumulus
Où l’alpaga s’évanouit
En larmes moirées

Je t’ai dit
Ce qui était triste
Autant l’amour
Que nos complaintes
Ont effeuillé

Et la terre qui ment
Aux primevères
Comme la tourmente
Se fait plaisir

Les joies prudentes
Et les fâches d’occasion
Comme les éphémères
Prises à témoin

J’ai vu un blanchon
Dans mon jardin
Combien saigneront
Au passage de la banquise

C’est la fuite en avant
Comme je tombe
Aux dépens
D’un cafard sans fin

Je me suis trompé
Avec ma lubie
D’être amoureux
D’un mirage

En songe l’albinos
S’est coloré
D’ocre et d'envie
Au risque de sa robe

J’ai réfléchi
À la mitan d’un crime
Celui de passer
Sans m'attacher

Au seuil de nos rives
Plus loin que nos lèvres
Retenons nos soupirs
Et l’écume du temps

Comme la Babel
S’est arrêtée
Autant l’avenir
Chargé de peut-être

Avec des ions d’albâtre
Comment dire non
Aux travers
De nos parcelles

Un voyage de misère
Qu’on ose prédire
Plus bref que la noce
D’une mante trompeuse

L’ennui traîne
Ses ailes de chagrin
Qui prennent
Et ne rendent jamais

Je me suis perdu
En terre mienne
Qu’un jour j’y serai
Encore naissant

Les jeux d’enfant
Laissés au berceau
Comme s’endorment
Les nostalgies

Une tristesse sans larme
Et le bonheur sans joie
Pour des vertiges
À peine vrais

J’ai fait semblant
D’être modeste
Comme on enfante
D’un poète oublié


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