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picaro

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Publications sur Toute La Poésie

Le noctambule

25 mai 2009 - 04:35

Le noctambule


Le citadin court
nu pied dans le vacarme
d'une nuit blanche.

Le sang aux oreilles,
Il gît sur le bitume
Dans le vent glacé.

Le doux silence
Dans cette ville agitée
Ronronne la nuit.

Les deux yeux fermés,
Le somnambule rêve
De son âme soeur.

Bric à brac

24 mai 2009 - 01:22

Bric à brac




Le crin crin violoncellique

des quidarum ivres qui vocifèrent

résonne dans tes esgourdes

décollées par le cagnard lourdingue

comme du papier-peint un peu rance

et prêt à cuire à petits feu

tel un homard emmarmité

à poigne de plomb sous

un soleil de fer rubicond

comme une queue de pelle

pétée comme un coin

d'une chaise cul de jatte

Mime-Marcelle du strapontin

plié dans une salle

de cinoche à navets

beaucoup trop cuits pour la potée.

Les scarabées

23 mai 2009 - 11:30


Les scarabées




Quand je me trouve aux temps de problème, la mère Mary me vient, en parlant des mots de bon sens, y permettre d'être. Et à mon heure d'obscurité elle est debout directement devant moi, en parlant des mots de bon sens, y permettre d'être.
Et quand les cœurs cassés des gens vivant dans le monde sont d'accord, il y aura une réponse, permettre ici d'être. Car bien qu'ils puissent être séparés il y a toujours une chance qu'ils verront, il y aura une réponse. permettez-y d'être.
Et quand la nuit est nuageuse, il y a toujours une lumière, qui brille sur moi, le lustre jusqu'à demain, y permettre d'être. Je me réveille au son de musique, la mère Mary me vient, en parlant des mots de bon sens, y permettre d'être.

Bourbon le matin

23 mai 2009 - 07:50

Bourbon, le matin



Un rayon chasse la nuit brumeuse.

L'aurore timide,

s'accroche aux feuilles des filaos.

Bourbon se déshabille.

Lentement,

Jette son manteau d'obscurité.

Impudique.

Elle exhibe les tamarins,

Et leurs formes indécentes

_Une flammèche encore discrète,

brûle sur ses flamboyants ….

Les paille-en-queue rient du spectacle,

et le silence grince.

Bourbon entièrement nue dévoile,

les formes sensuelles du lagon azuré

Et soudain des odeurs de fruits, de gingembre, inconnues, enivrantes. Et soudain le bruit, masquant le cris des anges effarouchés. Déjà, on voit les mounes s'agiter, et la ville s'emballer, et gronder, de plus en plus fort, et bourbon se réveille encore.
Et la coquette change de robe,

Ballet de couleurs incessant!

L'astre galant cependant

pose sur ses épaules un manteau verdoyant.

Perdu en forêt.

23 mai 2009 - 03:40

Perdu en forêt





Hêtre seul chez les saules

Pleureurs un peuplier,

De rire.

Enchêné, comme un gland!

Le bois reste de marbre,

Il savoure sa vengeance…

Du lichen comme pitance?

De la poésie?

Tiens! Un ver de racine!

Jette le aux corneilles.

Au bouleau! Assied toi!

Attends le son du glas…