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plumedefou

Inscrit(e) : 04 juin 2009
Hors-ligne Dernière activité : mars 07 2011 05:44

Publications sur Toute La Poésie

Le Vieux

07 mars 2011 - 05:45

Au petit matin, il s’est réveillé,
Comme d’habitude sans rien y changer…
Oh ! ce n’est pas rien qu’en pleine nuitée
D’avoir l’œil ouvert, l’esprit agité,
Pensez donc, le vieux, il n’a qu’à trembler.
N’est-il pas un poids pour la société ?
En beaucoup de peine il vient à lever
Son corps douloureux et de s’habiller.
Minutieusement, en gestes rangés,
Dans sa cuisine, se chauffe un café…
Vers la fenêtre ses pas l’ont menés,
Pour voir quoi de plus qu’hier au jour né ?
L’horloge sonne ses temps bien marqués,
Pour qu’il n’oublie pas l’ultime envolée…
Midi, son repas il ne veut manger,
Il est seul, si seul, rien pour l’égayer
Pas même un ami, pour lui partager
Ce qui lui reste des belles pensées !
Où est son sourire, pas celui forcé,
Non, celui d’avant, vu sur ses clichés,
Ses photos jaunies sur la cheminée…
Le petit vieux, là, attend, dos courbé !

Vincristine

24 juin 2009 - 09:17

Vincristine...

Sur le tapis de la voûte étoilée,

Tout à l'abri des regards indiscrets,

La lune parcourt à peine voilée

Les douces stances du roi des secrets…

Hors du temps, à part du blanc lilial,

Paraît l'Astrée dans l'habit diaphane

Avançant aux cieux en marche impériale !

Céladon pleure au miroir, mais ne flâne

Au cœur sacré de l'Histoire et des âges…

J'entends, alors le souffle évanescent,

De la pure fidélité en page,

Etant libre et inféodé, naissant !

:rolleyes:

Rétrospective

13 juin 2009 - 04:24

Noire est la nuit
Et l'ennemi.
Clair est le ciel
Et l'arc-en-ciel.
Saurons-nous peser toutes parts des choses,
Ne pas nous taire, laisser porte close ?
D'ici à là-bas quelle distance
Nous sépare de la résistance ?
Opposition,
Révolution...
C'est là cette liberté,
Au prix de tous ces tués ?
Un goût amer
Monte des terres ;
Un goût de sang
Monte du temps…
Que l'humanité ne soit pas l'objet
D'une quelconque marque de rejet...
La raison sonne à tous les sommets,
La voix retentit en tout sonnet !
Opération,
Désillusion…
Faute d'écoute et respect,
Tous les cordages rompaient !
Frapper les sens
De convenance ;
Peindre les toiles,
Tendant les voiles…
Ce démiurge qu’est l’homme inventif,
Saura-t-il être en tout décisif
Dans tous ses gestes, faits de bravoure ?
Sans se contraindre d’actes d’amours !
Dénégation,
Abolition…
Reptation de vains mensonges,
Ténèbres opaques, noirs songes ;
Blancs sépulcres,
De vos grands lucres ;
Vous sacripants, Monstres agrippants,
N’espérez point fuir le juste courroux
De Celui qui voit et regarde tout.
Quand le coupable ne se rachète,
Plus de pardon en ses requêtes !
Absolution,
Démonstration !
Libération des captifs
De leurs lourds jougs afflictifs.

Société coupable

10 juin 2009 - 07:12

Ecoute ce chant, là, si étrange,
Il monte en complainte douloureuse.
Dans le franchissement des ténèbres
Son ascension produit l’inquiétude,
Car qui veut se mêler à l’histoire,
Et se préoccuper un, instant,
De ces êtres frêles délaissés…
On s’habille au matin insouciant
De ces existences misérables,
Nourrissant l’appétit terrifiant
De cette société insatiable
Aux mâchoires de fer, sans pitié !
Elle se réjouit du confort
Que produit l’engeance mal famée,
Dans ces ateliers sombres, et lugubres…
Ils sont las du labeur demandé,
Mais personne ne prête attention,
Nul ne s’embarrasse de remords !
Ils sont brisés, fourbus, des travaux
Dans ces mines de fond, dos courbé,
Transpirant jusqu’au sang la douleur !
Pendant ce temps le monde assoiffé,
Se repaît, insouciant, dans la fête.
Les banquets vont bon train, au château…
Qui se soucie des hères infantiles,
Prisés du tourisme pour quel prix ?
La descente aux enfers est aisée,
Les portes de la mort sont béantes,
S’y extraire sans mal, est à peine !
Mais qu’importe la perte, nous vivons…
Nous les nantis goûtons à Capoue.
Pourquoi scruter les maux de la terre ?
Mais, n’entendez-vous pas la requête,
S’élevant jusqu’aux cieux ? De leur bouche,
Une plainte exhibe l’âme noire,
De votre esprit léger, tortueux…
Craignez donc le courroux du Divin,
Ô ! Vous, déplorables citoyens…

Suprême d'hypocrite

10 juin 2009 - 07:08

Comédie déguisée, funeste jésuitique,
Présente chaque jour, voir chez les fanatiques…
Exégèse de fiel, ennuyeux papelard,
Regard par en dessous narquois et goguenard !
Simagrées du Tartufe et du bon pharisien,
Celui de fausseté, sucrée, car c’est qu’il feint !
D’un air très patelin et dévot vous encense,
Mais l’intention trompeuse, onctueuse d’aisance,
Jeu d’acteur présentant des postures benoîtes,
N’est présente, qu’à fin de mieux mettre en sa boite.
Spectacle de goupil, fieffé arnaqueur
Là est la perversion entourée de douceur !
Le madré n’en fini que son objet atteint,
Riant en tapinois ayant soudé ses fins !

Malheur à toi fourbe l’anathème est sur toi,
La disgrâce tombe toujours sur ton toit !