C'était un de ces matins sans nom, un de ces rejetons qu'une
nuit catin avait abandonné au chevet des heures incertaines,
sans gloire.
C'était un de ces matins irrévérencieux presque tout fardé de
platre qui jouait de ses guenilles de fantôme dans une clarté
blafarde, à peine auréolée, courtisée par la langue amollie
d'un soleil frémissant.
La longue dame brune avait elle pleuré en déposant ces larmes
dans l'écrin des herbes endormies ?
l'astre endolori encore peinait mais saupoudrait de ses faveurs
les plaines alentours, chaque goutte irisée renvoyait mille
éclats tantôt rubis, tantôt émeraude, souvent diamantés qui
donnaient dans cette fervente somnolence des allures d'immense joaillerie à ciel ouvert.
C'était un de ces matins bijouterie que mes yeux cambriolaient
sans vergogne, qu'aucune maraîchaussée n'aurait pu interdire et dont je remplissais ma mémoire avant que l'aube ne se pare d'une lumière dépouillée de fantaisie.
C'était un des ces matins d'un octobre halluciné, drogué des
satins d'organdi d'un autômne avancé au devant des rideaux
ocrés du théatre des saisons.
c'était un de ces matins, un de celui où je suis né
9x9
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C'était un de ces matins
26 juin 2009 - 06:25
Sous son pull angora
20 juin 2009 - 08:16
Tendresse cachemire et baisers de satin
la soie est à sa peau ce qu'est la vague au sable
l'émotion qui la guide est celle qui m'atteint
le feu de son envie un rêve impérissable
Son voile de nylon est offense à son teint,
je veux l'imaginer en maîtresse inlassable,
elle est cet orient quand l'occident s'éteint
en brûlant dès l'aurore au feu de l'impensable.
Sous son pull angora, élégante catin,
incarnation du diable à l'église haïssable,
qu'importe tous ces pieux si je suis le matin
celui qu'elle a élu son amant chérissable.
Son étole en vison me cache c'est certain
des coups inavoués, des bleus ineffaçables,
ombre honteuse gravée au cou d'une putain,
cent marques d'infamie ainsi reconnaissables.
Quand sous la blanche hermine elle offre son festin
en caresse, en flanelle, en source intarissable,
les secrets de son corps et son esprit mutin,
elle ouvre des chemins hier infranchissables.
Te souviens tu beauté ?
19 juin 2009 - 08:30
Te souviens tu beauté des palmes des honneurs,
de tous les roméo sur les pistes de danse ?
Ils savaient te séduire et parler de bonheur,
combien sont retournés à d'autres dissidence ?
Te souviens tu beauté de chaque colibri ?
Tous ces oiseaux chantaient de bien douces romances
mais ont cassé ton rêve en mille et un débris
jetés dans le grand puits où ta peine commence.
te souviens tu beauté des contes de maman
réinventant pour toi les chateaux, les princesses,
un royaume et tout l'or de son prince charmant ?
Tu veux y croire encore et y penser sans cesse.
Te souviens beauté que l'homme est un humain,
pas un parfait tableau mais juste son ébauche ?
Tu pourrais le guider en lui donnant la main,
en oubliant qu'il vient des siècles de débauche.
Te souviens tu beauté je t'écrivais en vers
pendant que tu visais des colliers d'émeraude ?
Je t'attendais souvent malgré chaque revers.
Ne vois tu point venir la faucheuse en maraude ?
Ton chemin de romance
18 juin 2009 - 08:38
Il était l'adagio, ta note à l'unisson,
un opéra peut-être, une escale en cadence.
Là naissent les ghettos où fanent les moissons
et le chant d'un geolier qui cache l'évidence.
Avais-tu bien compris qu'un plus faible chaînon
usurpait son pouvoir imitant la puissance ?
Avais-tu entendu : viens nous nous enchaînons
quand l'écho de ses mots se gorgeait d'innocence ?
Puis le temps t'a grandi et donné des leçons,
ton regard a changé et ton rêve en partance
a quitté ton esprit pour un autre garçon
certes bien plus âgé, c'était sans importance.
Tu y songes toujours, aucune rémission,
son image est en toi chaque fois que tu penses,
oublier ce passé : impossible mission,
ta blessure est profonde et plus rien ne la panse.
il te reste les cris pour payer l'addition,
je connais ton chagrin qui revient, recommence,
j'écouterai tes mots sans autre condition
pour t'aider à trouver ton chemin de romance.
Un moment attendu
17 juin 2009 - 09:09
Tu me touches des yeux à travers la fenêtre,
c'est l'heure où tout arrive, un moment attendu,
ton regard et tes mots je sais les reconnaître,
c'est l'instant confident où tu me vois tendu.
la caméra me vise et le film commence,
j'entends ton souffle court là bas dans le lointain,
tu m'apparais si proche au delà des distances,
le temps n'existe plus, nous en sommes certains.
Imagine ma main entourant mon envie
caressant doucement mon pivot du plaisir,
j'ai le coeur à l'ouvrage et rien ne m'en dévie,
tu voudrais être là afin de t'en saisir.
je t'écoute sans bruit, m'imprègne à ton image,
tes doigts cherchent soudain le chemin du lotus
ici les miens me font l'idée de ce passage,
miracle de douceur avant ton utérus.
et tu te donnes à moi, ton esprit caracole,
la secousse m'emporte et la nacre surgit,
sublimant la fusion des âmes qui s'accolent,
fait de moi cet amant que ton ventre assagit.