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overton

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Hors-ligne Dernière activité : août 24 2009 12:44

Publications sur Toute La Poésie

Le temps...

24 août 2009 - 12:47

Temps,







Pareil à Hésiode

Dans le charme obscur de Pégases ailées

J’envole le chant d’oiseaux anciens,





J’imagine Ibrahim Pacha

Arpentant le Péloponnèse

Sur les terres de Missolonghi où le sang coula

Sur la plaine victime épurée,



Des traces à Vernet les Bains

Où le vapeur accosta juché d’un seigneur endiamanté,







A Pergame où j’arpenterai la bibliothèque

Défiant Zeus et la lumière jaunissante

Pour plonger sur ton corps

Envoûtant mes cils à jamais

D’amour espace temps défunt

Où juché aux drapeaux blancs

Je cracherai la misère.

Du fond des tubes...

24 août 2009 - 12:46

Du fond des tubes d’Amélie Nothomb, pardon,









Dans la complexité des sens aux douleurs acerbes,

Deux feuilles de chênes cachant mes yeux

Des plaintes suintantes à tous mes carrefours

Des corps griffés par écrans interposés

Je débute ma descente aux aveugles perdus,

A tâtons, en solitaire déviante des sentes

Les cynips courent sur ma peau

Et ma dépouille se boursoufle de saisons déchues,

Chaque jour retient une lune tranchante

Qui jamais ne se forme en rondeur rassurante,

À l’enfance perdue ou les beautés s’étiolent

Aux dissemblables raisons à jamais éperdues

On se regarde en dormant loin du val,

Retiré des piscines turquoises des bords de mer

Des balbutiements de mouvements coordonnés

Ça sent la fin des mondes enfantins

Ou les mots sont les mêmes dans toutes les langues

Et cette sensation de se perdre dans l’adulte ère

A déjà le goût des morts certaines,

L’amour en succédané de jeunesses immobiles

Aux amitiés si vite percées d’ennuis

On attend en labyrinthes vitaux

Que les tubes se remplissent d’images fissure

Ou la douceur de cartes postales vierges

Figerait sur les rétines passives

Les images d’origines aux mots invisibles.

Mythologies

20 août 2009 - 08:49

Mythologies déportées,









On se verrait bien

Regarder les ptérodactyles rasant le ciel brûlant

Et de leurs vols irréguliers gagner Hissarlik

On s’asssirait aux bords des plages d’Asie

Avec l’impression de s’y révéler différents

Mais tous les Epeos aux chevaux de bois

Promènent leurs mémoires en dédales oubliés

Avec l’espoir qu’il reste des guerres à taire,





Mais bien sur on se verrait bien

Demander à Minos pourquoi Thésée a laissé Ariane,



On se verrait bien

Des portes de l’enfer assis en table ronde

Avec l’impression de voir couler la larme

Des yeux ayant offensé d’Hadès

Où les vents broieraient les visions aux sangs séchés

Mais toutes les Naxos aux côtes suantes de corps nus

Offensent les dieux en repos dérangés

A savoir si les démones antiques forniqueraient sans narcotiques,



Mais bien sur on se verrait bien

Demander à Minos pourquoi Thésée a laissé Ariane,





On se verrait bien

Loin des alluvions étrangères demander pardon,

Sur ma petite plage de galets, claquemuré en falaises

On célébrerait de neuves Thesmophories

Avec l’impression de femmes diaphanes offrant leur beauté

Mais loin des plates de Jason et de ses Argonautes

Combien de temps nous croirons nous à l’abri

De l’espoir de nouvelles Démeter et de toisons

À jamais perdues aux essaimages antiques



Mais bien sur on se verrait bien

Demander à Minos pourquoi Thésée a abandonné

Heureusement

20 août 2009 - 08:47

:(







Heureusement









Le long des sentiers défleuris

Des feuilles jaunies

Foulées aux sols par ma larme

L’allure se fait pesante,



De l’étrange défiance du naturel

La voile glisse facile

Vers l’humeur bleuie par le vent

Les désirs sont des ordres blessés,



Et si je sais les regards gris

Je connais surtout les blessures aux rêves

À l’ombre des bruits de pelles

Ça grimpe au long du cortège noir

Là haut, les croix ornent les pierres

Heureusement on voit la mer.

Après

05 août 2009 - 10:23

Après, loin si loin j’allume les zéros





La nuit à cloche pieds


Sautillait dans l’air froid

Le long de la place Stravinsky

Les zéros de ma complexion confite,

La fontaine bruissait en couleur

De légers sifflements d’eau tourbillon,



J’aurai bien imposé

Que tes yeux soient les miens

Que tes mains sentent le même froid

Mais l’engourdissement est solitaire

Le loin si loin

Que la fontaine tourne sans nous,



Seul face à la glace pendante aux figurines

Je mesure ce Beaubourg de joies new year

Désert de monde sans visages

Orgueilleux de toi, je murmure

Des mots d’envie

Reflétant ma folie aux passants

Joyeux aveugles des insomnies à venir,



Mon enfant, ma lumière de passage

Quelque part des enfants meurent

De nos dédains,

Quelque part tes cellules s’articulent sans moi

Dans ce parterre multicolore

Et finalement je suis égoïste de toi.