I-
Fouler une terre où l’ombre silencieuse de mon pas nu s’épuise à couleuvrer les pierres.
II-
Ramasser un galet comme un trophée triomphant de la sublime accoutumance.
III-
Marcher pieds nus sur l’herbe humide,
Offrande et humble transhumance.
IV-
Puiser verbes et prières à rappeler à la vie un songe déchu.
Ecrire quatorze poèmes d’amour
Et vaincre les barbares rien qu’en ayant vécu.
V-
Tourner en pleurs ce qui fut haine tenace.
Toucher de sa lèvre humide l’éclair fugace.
VI-
Enterrer son orgueil un soir de grande douleur
Et rendre les armes sans livrer bataille.
VII-
Se mettre à la table des gens de peu
Et sevrer son cœur de ses rêves d’enfance.
VIII-
Vivre en un jour ce qui pourrait être une vie
Et vivre toute une vie dans un poème inachevé.
IX-
Dompter l’ombre rétive des sentiers de l’errance
Et boire la lumière fauve par un matin de grandes pluies.
Moëz MAJED
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