Marie JOLIVAL
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MESSAGE DE LA FAMILLE DE MARIE
15 septembre 2010 - 09:49
Elle se remet progressivement.
Merci de lui envoyer une pensée.
Sa fille.
APRES L'HEURE DE LA RECRE
28 juin 2010 - 04:58
APRES L’HEURE DE LA RECRE
Mais après l’heure de la récré ! …
Retour devant le tableau noir
Pour apprendre Ă bien conjuguer
Le verbe aimer près du savoir.
Loin du “ Catéchisme poissard ”
Restez seul dans votre caserne
Mettez votre langage en berne
Et pour atteindre les étoiles
Attendez d’être général ! …
A mauvais peintres
Mauvais tableaux
Je trouve laids vos “ masques à mots ”
Avec une craie “ terre de Sienne ”
Je sais me faire Vénitienne
Ainsi j’en connais de plus beaux.
Je suis dans la “ cour des adieux ”
Adieu poète aux reflets bleus.
Marie JOLIVAL
A 22 H SUR LA PLAGE...
21 mai 2010 - 05:52
A 22 H SUR LA PLAGE…
Une étoile ce soir s’est abîmée en mer,
Renaîtra-t-elle indemne de ces eaux profondes ?
Brillera-t-elle encore près de la lune blonde ?
Entre la lyre d’or et le chariot désert.
Ni le rose corail, ni l’anémone légère,
Ni la nacre bleutée s’offrant au sable gris
N’ont pu faire oublier à l’étoile engloutie
L’envoûtante beauté de l’espace stellaire.
Une étoile ce soir s’est abîmée en mer
Détruite par le temps dont elle était l’enjeu
Elle n’était que poussière mais elle était de feu
De l’amour éternel, elle fût la messagère.
Elle est morte ce soir broyée par un orage,
Turbulence nocturne dès que hurle le vent,
Sur les rochers en deuil pleurent les cormorans,
La lune s’est voilée, la tempête fait rage.
Marie JOLIVAL
JE RĘVE
21 mai 2010 - 05:49
JE RĂŠVE
Je rĂŞve de vers,
De vers qui résonnent
Sous les voûtes d’ambre
Des forêts d’automne.
De vers qui se glissent
Quand mon front se plisse
Sur la page blanche
Blottie sous ma manche.
Je rĂŞve de mots
Volés aux oiseaux
Assemblés en vers
Pour “ monde à l’envers ”.
De vers un peu sombres
Qui jouent avec l’ombre
Que j’attends le soir
Quand il se fait tard.
Près de l’estuaire
J’écrirai en vers
Vers damasquinés
De prose incrustés.
Nobles épousailles
Avant les semailles
Par ces eaux mêlées
Je suis fascinée.
D’une rive à l’autre
“ L’écharpe d’Iris ”
Posera ses couleurs
Sur des vers complices.
Les forĂŞts chantonnent
Les harpes frissonnent
Musique automnale
Pour vers en cavale.
À l’endroit, à l’envers
Des milliers de vers
Dormiront un soir
Sous la pierre tombale.
Étoiles sur terre
Quelques “ vers luisants ”
Reliront ces vers
Ă€ des revenants.
Je rĂŞve de vers
De vers empourprés
Rayons de soleil
Sur l’humanité.
De vers qui scintillent
Sous l’arbre sacré
De la liberté !
Marie JOLIVAL
DEUX BALLADES POUR UN RĘVE
15 avril 2010 - 02:32
DEUX BALADES POUR UN REVE
C’est vrai, je suis un peu poète,
Petit poète, sans aucun doute !
Mais si tu veux prenons la route
Qui conduit à l’embarcadère,
Je te montrerai mon bateau
Souvent j’embarque pour Cythère
Avec de joyeux matelots…
L’embarcation est fort légère
Je l’ai faite de papier,
Papiers de soie, papiers froissés,
J’y inscris des mots par milliers.
Mais avec toi, Jean de la Lune
Sur notre bateau d’infortune
BientĂ´t nous atteindrons la cĂ´te,
De Vénus nous serons les hôtes ;
Je te montrerai ma maison,
Coquilles de noix, murs de carton
Et sous son toit en peaux d’agrumes
Nous irons regarder l’écume
Qui me fabrique un beau jardin
Parterres de mousse et de satin.
J’y ai planté des éphémères,
Oui c’est bien là le cimetière
De mes amants, de mes amours
Rêve d’un soir, rêve d’un jour !
Mais surtout n’aie pas peur pour toi
Car toi tu es Jean de la Lune
Et quand tu me prends dans tes bras,
Je ne me sens pas importune !…
Dans tes yeux en forme de cœurs
Je vois souvent briller des pleurs…
Abrite-moi sous ton manteau
Et repartons vers le bateau
Naviguons vite vers le port
De notre terre, de notre sort,
Mais lĂ ! Sur le quai dans la nuit
Jean de la Lune est reparti !
Il s’est élevé dans les nues
Moi, je n’en suis pas revenue.
Un peu fada, un peu poète,
Moitié mytho, moitié prophète,
Je m’en irai vers d’autres routes
Afin d’effacer tous mes doutes.
Je pars ce soir pour Samarcande
Je vais voir ma vieille marchande.
J’achèterai des fils de soie
Et je tisserai des vers pour toi.
Quand tu iras chez mon cousin
Il te donnera mes quatrains
Ce n’est jamais qu’un ver à soie
Mais il travaille très fort pour moi.
Je m’envole vers le désert
Et là , au pied du monastère
Je vais de surprise en surprise :
Jean de la Lune sur un chameau,
Venait vers moi, sans dire un mot.
Arrivé là , il prit ma main, il la serra,
Sur sa bestiole il me hissa,
Et au pied de Sainte Catherine
Je connus des amours divines !…
Sous la tente d’un vieux bédouin
Sa tête posée sur mes seins
J’embarquai pour le septième ciel
Où tout se découvrit en pastel.
Et si c’est ça la terre promise
Tends-moi encore la coupe exquise
De ton amour, de tes désirs
Tu sais tout faire pour me séduire.
Mais les beaux rĂŞves ont une fin
Je m’éveille : en ce matin
Je me retrouve dans ma chambre
Et sur un petit tas de cendres
Je vois un minuscule bateau
OĂą sont inscrits ces quelques mots
Je t’aime…
Pour moi il n’y en a qu’une
Et c’est signé
Jean de la Lune.
Marie JOLIVAL