Désespoir du temps
Une petite pression sur la poitrine
Le fourmillement des possibilités
Ecrase l’image qui percute ma rétine
Et les paroles des autres résonnent
Résonnent
Dans les rues de Paris
Comme autant de débilités
Le temps, comme la marée montante
Détruit les restes de mes visages
Crispés, déterminés à fuir l’attente
De la vitesse. Qu’y puis-je ?
Au coin de la rue une femme féline
À la bouche pulpeuse à fellation
Un désir fêlé fissure mon âme
Et la fièvre d’un trait m’enflamme
C’est le parfait que je recherche
La dissemblance dans le familier
L’inconnue floue, Inconnue floue
Veux-tu m’écorcher ?
Les chairs, les yeux les oreilles ?
Mais elle disparaît au coin de la rue
Avalée par un angle de vu
Au coin de la rue
Disparurent
Les jambes tremblantes et l’œil mauvais
C’est la vitesse que je veux
Et je l’aurais.
A. Panace Avril 2011
Archibald Panace
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Désespoir du Temps
12 mai 2011 - 11:18
Experience des Limites
12 mai 2011 - 11:10
La publicité non plus, si ce n’est l’asservissement des ignorants.
Les gens qui se sentent vaguement lésés dans le second se jettent corps et âmes dans le premier. Il n’y aura jamais d’échappatoire. Si le privilège de la connaissance est le fardeau de la lucidité, beaucoup fuient le poids…
Il est si difficile d’être responsable…
Quand le tourment extérieur devient trop pesant, les voilà qui s’enivrent, pour que le bruit du dedans couvre et délivre du vacarme de l’extérieur. Une bouteille de rhum dans bien des cas, est plus puissante que la prière.
C’est dit.
Les gens se répètent, les destins se répètent et seul le décor évolue…
Dieu est bègue. C’est dit.
L’architecte de l’univers bafouille et gribouille, Dieu est un enfant, un enfant bègue colérique et paresseux. Il aime l’odeur du sang et de la pourriture, la vie émerge de la pourriture et du sang, l’enfant né en déchirant sa mère, la vie est moisissure…
Si un seul grain tombe à terre il demeure seul, mais s’il meurt, il fertilisera la terre ; c’est même dans la bible. La vie est une lutte, un passage de relais, plus on en sait plus difficile est la lutte. Çela ne veut plus rien dire, les imbéciles pullulent, les exceptions se font liquider.
Darwin ?
Un chansonnier de l’espoir.
Alors quitte à traverser cette vie de plastique, autant faire l’expérience des limites, de toutes les limites.
La morale ? Sirop coutre la toux.
La politique ? Télé-réalité-facebook-cul-fric.
Les femmes ? De jolies pies, elles sont attirées par ce qui brille. Elles ne parlent que d’amour mais prennent les hommes pour des miroirs.
Les hommes se masturbent trop, ou pas assez.
Celui qui comprend le sel de la comédie aspire au néant, à moins que celui-ci ne se contente que des limites. Le goût est aigre.
L’expérience des limites est la seule voie plausible, possible, pour celui qui comprend le sel de la comédie.
La vie un long fleuve tranquille ?
La mienne sera torrent, une rivière limpide remontant son cour jusque faire déborder la source, puissent les vagues engloutirent les montagnes. Je ne ferai plus de concession sur l’apparence, je ne sourirai plus que nerveusement, et tout ce que je toucherai se brisera.
Il y a un prix à payer. Toujours.
C’est dans le rôle, dans l’apparence de l’apparence que j’affuterai les armes de la probité, personnes ne m’obligera plus désormais.
Je suis libre, j’ai tout à donner mais rien à recevoir, mon armoire et déjà pleine.
A. Panace 29 Avril 2011
Les Lie-Coeurs fortes
14 février 2011 - 11:56
LES LIE-CÅ’URS FORTES
Oh les parfums d’opalines
Ou bien les deux à la fois
Tu voulais les filles les plus fines
Alors tu bois, c’est comme ça.
Et plus t’avales plus t’es noir
Active ton poids, ferme-la
Et le poids les filles le fuient
Elles te fuient, reste là .
Oh ton cœur si fragile
Que t’a brisé la vodka
Dans l’appart’ de cette fille
Belle, en habit d’apparat
Tu vois, plus tu bois moins tu trouves
Encore plus saoul, esseulé tu te bats
Jadis pour lâcher du leste
Et aujourd’hui, pour s’en fiche.
Où sont les couleurs dauphines
Que tu cherchais autrefois ?
Le Whisky, comme la mer se retire
Laissant las, ton visage, ta rétine
Toujours au matin, nostalgie sourde
Lâcheté, tu te noies
Dans les douleurs enfantines
Les dents serrés tu aboies
Cette ritournelle te mine
L’enfer le samedi, le dimanche
Sisyphe lâche cette pierre
Oubli la, et siffle ton verre.
Et le jaune bilirubine
Tournent dans ses veines
Et dans un torrent de haine
Bouche sa voix libertine.
A. Panace
Nous voilà tous deux
14 février 2011 - 11:21
NOUS VOILA TOUS DEUX
Nous voilà tous deux
Misérables coquilles perdues
Dans le bouillon furieux
D’un océan superflu.
On s’est touché, on s’est vu
On s’est loupé, par hasard
Dans Shakespeare tu as cru
Sans tragique à notre histoire.
Baignés de bovarysme
Dans l’océan des possibles
L’éternel féminin est le prisme
Où les lueurs se rendent corruptibles.
La grille des toujours, des jamais
Est la cause de nos misères ;
À mépriser le présent pour s’embrasser
On ne brasse de l’Amour que la chimère.
J’irai baiser mes peines par delà les mers
Et tu restes là ? Cœur éventré, bouche ouverte
Le visage noyé par les larmes amères
En repliant ton âme meurtrie, en pure perte ?
Egoïste, j’irai briser mes rêves
Dans les recoins pourris
De quelques bouges.
A. Panace
Enfant du Silence
09 janvier 2011 - 05:59
ENFANT DU SILENCE
Oh ! J’ai grandi dans une bulle de Silence
J’y ai bâti alexandrin et non science.
Les rimes s’élevèrent, érigée par les fils
D’une âme harcelée par les affres de l’Ennuie ;
Lui seul ! L’affreux monstre morne tapis en lice.
Allez venez! C’est ici
Entrez donc! C’est juste lÃ
Il vogue parmi le vacarme de la nuit
Et le boucan, qui s’éloigne du meurtre gratuit
Pour sculpter dans ses chairs les vertus désignées
Par lui même : ni dieu ni maître que la flèche
Qu’il décoche, arc bandé et le regard obstiné.
Il s’arrache les cheveux dans la recherche
Pour n’être vieux, ni n’avoir l’eau des yeux qui sèchent
Toujours au mépris de la masse et du tyran
Binarité lunaire solaire et radieuse
Irradiant scandaleusement ses tympans.
Allez venez! C’est ici
Entrez donc! C’est juste lÃ
Ses cinq sens esquissent une clef fallacieuse
Hésitant à forcer, la serrure gibbeuse
Qui scelle le coffre sacré du Roi Silence :
Si tu veux dormir, ne crois pas aux impressions
Car il transcende le bruit, musèle l’outrance.
Et si tu veux vivre, il faut croire aux impressions,
Etrange symphonie qui croit sous la pression
Dysphonique d’un dieu rieur et alcoolique :
Les possibles sont en puissance, non un livre
De niaises prophéties qui saignent le public.
Allez venez! C’est ici
Entrez donc! C’est juste lÃ
ils dansent, la belle se livre et lui s’enivre
Ils tournent et, de voltige en virevolte, s’enivrent.
Ça y est, ils sont saouls, de vin, et de rien en liesse
C’est beau, et laid selon que l’on soit dans l’instant
Ou au sein du temps, assassin de la jeunesse.
Tous ces mondes, il les imagine sous le vent
De la nature, et contre la Loi, soulevant
Les maux, comme une tempête subaquatique
Qui déploie des stries de sables en suspension
S’évaporant aux grés des courants anarchiques.
Allez venez! C’est ici
Entrez donc! C’est juste là .
A . Panace