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Reynal.P

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Publications sur Toute La Poésie

Insomnies

06 juin 2011 - 08:32

J'aspire à ce que ma vie se morphe en une artiste
Qu'elle soit ivre et sobre tel ma démarche arrassée
Vivante et mourante comme une ombre déiste
Et naître dans une multitude de bras levés

Je daigne une lueur nocturne sous ma silhouette victime
Donner le change pour détenir l'écho du silence
Ne plus errer dans ma symphonie intime
Débaucher mes lubies et autres sages violences

Je ne veux que tu sois le cinéaste de mes doigts mièvres
Je ne peux te permettre de rester l'actrice de mes insomnies
J'effacerai ces couleurs que tu as peins sur mes lèvres
Je ne désire que tu demeures la valseuse de ma folie

Je raye des initiales à la craie sur une blanche histoire
J'interpose tes mots éparpillés en brouillon
Vierge page perdue hurlant dans ma mémoire
Libérant la senteur d'un été brisant toute cloison

Clue's Anagram

31 mai 2011 - 05:54

Vivre et mourir par mes propres règles
Sans la poursuite incessante de mes fantasques cérébraux
Sans le martèlement de ta voix dans ma loufoque lubie


T'en souviens-tu de ces paroles aiguisées sous une couette
Tendues au ciel tel le firmament burlesque de nos cigarettes
Echange égoïste de langages désemmusé
Insouciant des marques impures
Aux quelques passions et hantises bousculées
Je buvais intarissablement tes paroles, tes mots et tes dires
Malgré ton silence percutant d'équations lourdes ?


J'en arrive à en violer l'intimité de l'espoir
Qui geinte l'absurde au naturel
Pour exister par tes lois qui sont miennes
Pour expirer tes envies et pâlir tes craintes


Tu modèles ma mécanique en tes cernes questionnaires
Auprès d'instants éphémères émanant d'éternité


Il ne me reste que mes suites logiques de raison
Qui déraillent, bifurquent, ne permettent que l'attente
Encore une fois
Juste
Seulement
Uniquement
Exclusivement
Simplement
Une fois
Exulter ce que tu as à entendre
Par ma voix dans l'écho de ton soupir


Je ne sais savoir une susdites idée
De tes "toi", de tes "je"
J'enfreins ton antre
Use d'engouement
Interpose mes doutes
Peins tes frissons
Enclave ton innocence
Massacre ta sentence
Repousse mon mal
Te sens
Te traîne
Te prends
Te jette
Te réclame


L'émotion que tu m'as donné
Le décor que tu m'as offert
L'instance que tu m'as prescrite
L'absence que tu m'as réclamée
Je l'oublie
Je la néglige
Je n'efface pas ton emprunte


Suis-je seul dans ce ressenti ?
Plausible
Possible
Admissible
Pensable
Pourtant, je patiente que tu reconnaisse
Ce qu'il n'y paraît pas


Dis moi encore ces choses
Que rétorquaient ton regard et ta gestuelle
N'annihile pas mon cœur si ce n'est le rien
Dis moi, encore, dis moi.

"A"

30 mai 2011 - 10:12

Depuis un amer carnet de notes éparses,
Elle laisse quelques mots teint d'un bleu palis :
"Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place"
D'un visage où ne ruisselle plus une pluie.

La vérité est qu'il n'en existe aucune,
Comme si j'avais fait un outrage à tes pas.
J'en oublie d'être amnésique tel une lacune
A ton indicible départ qui m'exclut de toi.

J’ai arraché tes yeux au soir comme une fleur ensanglantée,
Ton parfum de fuyante avait le fard de rires sourds.
Mes lettres heurtent le vent par un silence abimé.
Reste le squelette rouillé en haillons de mon amour.

J'écris comme d'autres boivent, pour m'envahir, me dévaster.
Tes paroles s'entrechoquent dans un de mes soupirs.
Un sentiment meurtri renait de ces mots rayés
Où l’encre mêle une image semblable à ton sourire.

Il est préférable d'aimer même si rien n'en découle
Que de risquer qu'il advienne le pire en n'aimant pas,
J'inhiberai ma mémoire que je dédirai à la foule,
Cohue étrange où je quitte des noms aux abois.

Lorsque on ne sait où l'existence nous mène,
Que les seules essences perçues restent incomprises,
Que la somme de nos échecs s'inscrit dans nos gènes,
Laissons donc nos absentes passions pour un lieu qui nous suffise.