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Salmon

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Publications sur Toute La Poésie

Quand tu ouvres les yeux

30 janvier 2011 - 09:39

Au cours de ton sommeil, au moment de l'aurore
A l'instant du réveil, le rayon de lumière
Qui tel une caresse, très faiblement éclaire
La pâleur de tes traits, réveille ainsi la muse
Qui alors dormait ...



Et la magie opère
Quand tu ouvres les yeux
Que ton regard se perd
Brillant de mille feux
Alors ....

J’aime que tu me regardes
Dés le petit matin
Quand tes doux yeux gris vert
Amoureusement s'attardent
Un instant dans les miens.

J'aime tout autant te voir
Au soleil de midi,
Ou encore le soir
Lorsque tu me souris
Joyeuse, épanouie.

J'aime aussi deviner
Ton regard subtil
Qui, à la dérobée,
S’est un peu attardé
Sur mes lèvres fébriles,


J'aime alors admirer
La douceur des traits
De ton visage calme
Sensible à tes attraits
Et tomber sous le charme.

J'aime me souvenir
De ces moments heureux
Tout comme j'aime à l'aube
Voir le soleil venir
Et fasciner mes yeux

De spectacles grandioses
D'une immense beauté,
Par la nature offerts
La mer, les déserts,
Les montagnes enneigées...

Tel un ciel étoilé
Ma tendre et jolie blonde
J'aime à te regarder
Secondes après secondes

De l'hiver à l'été.


Le temps n'y change rien
Car tes yeux dans les miens
Je suis comme l'oiseau
Qui chante dès le matin
Sans souci ni fardeau
Insouciant de demain ....

BRETAGNE

28 janvier 2011 - 10:31

Quel est donc ce pays
Porteur d’âmes si fières
A l’orgueil parfois
Un peu démesuré
Et quel est dont ce sang
Qui coule dans nos veines
Où se mêlent courages
Et faiblesses ataviques

Où puisent nos racines
Enfants de ce pays
Courageux et austères
Solides comme roc ,
Tels menhirs ou dolmens
Aux solides croyances
Divines et diaboliques

Est-ce dans le granit
De tes côtes rocheuses
Aux couleurs splendides
Ou encore dans la lande
Où poussent le genêt
Racé et élégant
Dans la grande forêt
Pays des korrigans
Au nom de Brocéliande
Au pays des abers
Au bout du Finistère
A Brest ou à Quimper
Au cœur de cette mer
Que l’on appelle Iroise
Où tant de capitaines
Et de fiers matelots
De tes lames sournoises
Ont au prix de leur vie
Sculptés ces âmes fortes.

Est-ce dans le marais
Au fond de tes tourbières
Ou dans les monts d’Arrées
Que naissent nos caractères
Généreux , entêtés
Joyeux , aimant la fête
Au gré de nos humeurs
Comme le ciel changeant
Porteur de crachin
Fils de l’océan
Ou de soleil radieux
Illuminant tes lieux
De toutes les lumières

Dis nous fameux pays
Tes racines vont-elles
En cette immensité
Puiser cette beauté
Que chantent bien les vents
Qui soufflent si souvent
A la pointe d’Ouessant
Au phare de la Jument
Aux îles des Glénans
A la pointe du Raz
Porteuse d’airs de glas
A Malo, à Lorient
Dites nous en soufflant
Coursiers de l’atlantique
Où se puise le sel
Depuis les temps antiques
Pour nourrir tes enfants
Donner du goût au beurre
Sur crêpes de froment
De blé noir succulent
De fars aux raisins
Ou de galettes tendres
Que font cuire les femmes
Sur fond de feu de bois

Est ce de tout cela
Que viennent tes vertus
Que les anciens conteurs
Disaient si volontiers
Chantées dans les bagads
Tout autant que dansées
Au son de tes bombardes
Et de tes cornemuses
Mimées par les bardes
Inspirés par les muses

Qui donne la beauté
Aux femmes que tu portes
Est ce Dieu ?
Est-ce Diable ?
Sans doute un peu des deux
Quand elles portent coiffes
Elles sont belles à tout âge
Et changent de vertus
Au fil des années
Tout comme femme sage
Sans pour autant des hommes
Être à jamais l’otage

Je songe aux calvaires
Des hommes ou bien de pierres
Que réservent la vie
Aux croisées des chemins
De pardons en pardons
De chapelles en sanctuaires
Et fait cette prière
A mes frères bretons
Gardez vous d’oublier
Ces racines , ce passé
Cette langue parlée
Ce pays magnifique
Aux enfants valeureux
Sans jamais succomber

Sans haine, sans frontière...