janfran

Il était beau notre rêve
Mais la vie est dure
Et l'amour se crève
A soigner les blessures


à Lulu

Pour tuer le temps
Je voulais voyager.
Comme je n'avais pas d'argent
Chez moi, j'ai du rester.


Pour tuer le temps
J'ai couru les filles.
Comme je n'ai rien d'un Don Juan
J'ai du ranger mes billes


Pour tuer le temps
j'ai acheté une voiture.
Mais en frôlant les deux cents
Je me suis cassé la figure


Pour tuer le temps
J'ai commencé à boire.
Mais je buvais tellement
Que je ne pouvais plus rentrer le soir


Pour tuer le temps
Je me suis marié.
Mais les femmes c'est tellement emmerdant
Que j'ai continué de m'ennuyer


Pour tuer le temps
J'ai écrit ce poème.
Et pendant quelques instants
Le temps est passé quand même.

Aimer une femme qui n'existe plus,
L'aimer chaque jour un peu plus,
Savoir qu'elle ne reviendra plus
Mais l'attendre à chaque coin de rue.
Passer mes nuits à chercher l'oubli
De bar en bar, de femme en femme.
Chaque matin, en revenir meurtri
Avec toujours ce mal à l'âme.
Aimer une femme qui n'existe plus,
Croire encore à son amour,
Que ce n'est pas une histoire de plus,
Croire encore qu'elle reviendra un jour.
Je l'aime encore tellement tant,
Même si elle est partie depuis si longtemps,
Je l'attendrais jusqu'à la fin des temps,
Buvant jusqu'à la lie mes tourments.
Il y a tant d'amour perdu
Pour cette femme qui n'existe plus.
Je crève d'amour et j'enrage
Sans arriver à tourner la page.
Elle devait m'aimer à l'infini
Mais un jour, elle a cessé d'être,
Depuis pour moi, c'est le mal d'être
Devrais-je renoncer à cette vie?
Noyer ma peine dans l'ivresse,
Dans ces nuits d'alcool et de sexe.
Oublier un instant ces caresses,
Nos jours, nos nuits, la douceur de son sexe.
Comment oublier mon amour mort?
J'ai sur mon corps l'empreinte de son corps,
J'ai sur ma peau, la douceur de sa peau
Dans mon sommeil, j'entends ses mots:
Mais qu'est-ce que je t'aime...
Encore.

à Isabelle

Ne penser qu'à elle, dans d'autres ébats.

Chercher sa peau sur d'autres coeurs.

Respirer son parfum sur d'autres seins.

Me consoler d'elle, dans d'autres bras

Entendre son rire dans mes délires,

Entendre son rire dans le plaisir.

Des corps, encore et encore

Sans trouver l'accord de nos corps à corps

Ah ta peau sur ma peau
Ah ton corps sur mon corps
A Isabelle

Si je t'avais connu avant,
Aurais-je perdu tout ce temps?
Rares sont ces moments
A vivre intensément.
Hypnotisé par tes yeux
Je suis tombé sous le charme,
Aussitôt j'ai baissé les armes,
Ne voyant que ton sourire radieux
Et cette lumière au fond de tes yeux