rambo

boire

choir

:

ne plus chercher le génie dans la bouteille

j’ai oublié mes vœux

:

mais le marchand de sable

le vendeur d’armes

pour ne ne plus croire

ne plus penser

me noyer dans une goutte

ne plus peser sous enclume de ton absence

ma seule promise

et dormir un sommeil de cent ans .

il y a toujours un peu d'hiver en tes mots

des flocons de neige du givre de la froide blancheur

parfois je prends un peu froid

*

tu restes un rien loin en toi là où je ne peux t'atteindre

*

de l'autre côté du mur que je n'abats je t'appelle hurle

je voudrais que tu viennes dehors

que tu laisses ce chagrin qui te serre la gorge que tu me parles un peu

mais tu ne dis rien

*

il y a toujours un peu d'hiver en moi

la neige me recouvre

*

je me sens de trop dans ton monde et

petit à petit je repars un rien loin en moi

là où tu ne peux m'atteindre

*

et les jours passent

qu'on en pleure ou pas

et personne ne dit " Reste... "

plus personne ne t'attend .

autour de tes pâles paupières ton visage se repose

calme, vierge

une épure

une erreur dans ce monde stupide malade sanguinaire

un enfant diaphane qui dort

et je te regarde du centre de ta douleur

de ta vulnérabilité et tendresse

je perds mon adresse ma haine la mémoire et replie les ailes parmi ta peau satanée

amnésie satinée

là au centre de ta douleur de ta vulnérabilité et tendresse

je me sens en haut d'une montagne éternelle

tout près de la vérité

tout près de dieu

tout près du ciel

que j'ai du mal à quitter

que j'ai du mal à descendre sur terre au centre de ma tristesse

que j'ai du mal à te perdre .

on dit que quand on aime

on est bien parce que l'autre est bien sans demander rien

ni de grandes promesses ni de grands gestes ni de grandes attentions

sans attendre l'amour en retour

on dit que quand on aime on est bon et noble

alors quand je t'ai traité d'insensible hier et de connard ce matin parce que tu agissais en tel quand j'ai voulu te faire du mal

je ne t'aimais plus

tout simplement

c'était comme perdre ses clefs un jour sans savoir quand ni où sinon on pourrait revenir au même endroit et les trouver les clefs ne bougent pas

mais j'avais perdu les miennes et ne pouvais pas rentrer chez moi il me fallait cette nuit-là dormir dans le vent dans l'hiver dehors

j'y repensais

premièrement j'étais chez le libraire ensuite a la boulangerie

t'y aimais-je encore?

rimer à toi

ramer

renier

rouler en boule

de jour en jour rater

de long en large promener la lame sur mes poignets - t'aimer

en rire

ce n'est rien après tout

ce n'est rien