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WildPath

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Hors-ligne Dernière activité : avril 21 2012 10:32

Publications sur Toute La Poésie

Jeu De Main

10 avril 2012 - 07:46

Galanterie sympa, garante de respect,
M'incline prestement, Madame à vous baiser
La main, je le précise, et cela pour aiser

Le pieux désir profond d'honorer votre aspect.

C'est votre port de cœur, ne craignant d'être vu,
Que mon regard effleure en velours soupirant.
J'admire vos élans et gestes générant
En moi l'envie d'un don, au présent imprévu.

Des monts et des sillons ont l'art de m'inspirer;
Eveillent les démons d'aventure escalade,
Torrents impétueux, couloirs en enfilade,
A ce point j'ai rêvé de vous voir chavirer.

Car vous avez le goût, l'appétit d'ascension,
De lever de rideau, de grimper au soleil
De midi à minuit, votre sens en éveil
Au toucher délicat se livre sous tension.

Je salue avec vous le frisson en cascade
De ce pont des soupirs sur lequel vous dansez
Légère, en liberté. Ivre, vous dispensez
Des notes déliées en hymne d'estocade.

Pardonnez, je vous prie, sur votre main exquise
Je m'oublie. Un songe de conquête brûlant
S'est glissé au contact, rémouleur ambulant,
Affûtant mon respect qu'ici je finalise.


Wildpath, avril 2012

Démocra...cra

09 avril 2012 - 08:22

Je suis là sur la terre, just'en dessous du ciel
Et je sens qu'il se bat mon coeur, il se rebelle.
Je vis dans un comté où des idées trop belles
Donnent à la culture un arrière-goût de fiel.

J'ai vu bien trop d'enfants mourir pour ces couleurs
Diluées par le temps, pastel de la douleur
Nourrie au sein maudit du culte de la peur
Au nom d'intérêts vils et de vaines rancoeurs.

Pour le sel de la vie on paie le prix du sang,
On rêve de statut, d'avancée dans le rang.
Pour un mot mal compris on relève le gant,
Et l'on gît au tombeau d'un grand pas en avant.

On aime notre dieu, la patrie et puis l'or;
On fait du sentiment à raison ou à tort;
On gagne pour un temps, très fier de son effort,
Pour, au bout du chemin, avoir peur de la mort.

Si une mise en croix rachète nos péchés,
Alors plus rien au monde ne pourra empêcher
Les hommes de périr au fil de vies gâchées
Par la haine et l'envie, les offres de marchés.


WildPath, avril 2012

Ce Petit Lac Salé...

09 avril 2012 - 02:09

A naître dans la joie ou la douleur insigne
Tu trouves, spontanée, les lits et les sentiers
Qui couvrent de leurs bras, marbrée feuille de vigne,
Les abîmes discrets des poètes entiers.

Dévale librement les pentes du volcan
Et lave d'un élan tout désir partisan.

Partage l'innocence et forge les aciers.

Abandonne au présent le soin attentionné
De pourvoir à la soif de découvrir demain.
Ouvre le portillon du don occasionné
A la chaleur diffuse au secours d'une main.

Nourris à profusion les océans sans fond,
Que nul courant contraire, en son sein, ne confond.

Sois sel et pur ferment, tel au pain le levain.

Pardonne au sourd désir d'être le préféré,
Quand le tain du miroir ombre un funeste trait.
Non, ne regrette pas, le temps s'est altéré,
D'inonder un pardon qui brûlait, chavirait.

Ne masque plus l'entrée du chemin sinueux
A l'éclat flamboyant d'un geste vertueux.

Si les perles chantaient, rosée chuchoterait.

Ruisselle sur ce dôme agité, où médite
Un enfant de la houle et source du bonheur
De sa venue au jour. Quand, rageur, il s'agite
Au cri de son essor, apaise un peu sa peur,

Tiraillée d'inconfort à l'appel du destin.
Mais ne te retiens plus au lever du matin

Où d'un pas lent et fier s'affirme sa vigueur.

Abreuve les rizières de satiété urgente
Et la foule affamée au joug de jours fourbus.
Délave les couleurs de contrainte latente,

Distribue les cadeaux patiemment attendus.

Penche le révolté à l'abandon soudain
Des luttes incomprises, en exil et dédain.

Rejoins le fleuve aisé loin de crue mésentente.

Jamais barrage hautain ne saurait détourner
Le cours sans intention de ta substance fluide,
Au tourbillon léger dont elle veut bien s'orner.
Rivière sans retour et que l'émotion guide,


Avoue ton nom au front sans faille ni regret,
Et noie tous les remords à l'oubli du secret.


Eclabousse, étincelle, tu es larme limpide.



"Eclabousse, étincelle, tu es larme limpide."

WildPath, avril 2012

Les Vers Se Tortillent

09 avril 2012 - 01:57

Dimanche poésie, séance de relaxe,
En repos qui désaxe semaine qui traqu' axe.
Je le baptise Max, cérémonie climax
En zone de détaxe, mon rien à faire au max.

Mais l'exact accessoire à succès m'exaspère.
Le bel abus furax des excès de syntaxe
Et de vocabulaire en mots que l'on malaxe
Est vacance d'anthrax. Un baladin s'aère,

Qui erre bel et bien sur l'axe vide et plein
Du songe d'une nuit, un été chez William,
Sans oublier jamais les appels du miam-miam
Le soir au coin du feu, crépitant et enclin...

En clin d'oeil à la lune qui se décroche un peu
Quand soupire, fleur bleue, un Mick ado rêveur.
Coule rime câline, essaime ta saveur
En palais silencieux où goûter est le jeu.

C'est un cadavre exquis qui hante et se déchaîne
En torrent moiré d'encre et spectacle oraison.
Oh! Raison me dit bien qu'il n'est pas de saison
De rimer à tout-va comme saigne une veine,

Mais la veine qui mène au filon n'est pas vaine,
Quand le trésor cherché n'est qu'un soupir fortuit
Soufflé au clair de femme en un baiser gratuit.
L'émotion se décline en un regard sans chaîne.



WildPath, avril 2012

Avoir Des Yeux Pour Ne Rien Voir

06 avril 2012 - 11:23


La Lumière Dans L'Eau De Nos Yeux


"Les couleurs ne sont pas ce que nous en disons"
"Car, lors, l'heure a passé et nous nous enlisons."

Ce n'est pas un poème sur, la lumière, les yeux, les couleurs
ou la liberté.. et encore moins l'arc-en-ciel!!!

"Pourquoi le soleil est-il là?....Zut! Encore manqué l'express!"

L'Idée et la Vision nous font voir des choses sans existence propre et bâtir des contes de fées et des châteaux en Espagne!
En plus, nous prenons ces constructions, dans la confiance
absolue de ce que nos yeux nous poussent à faire, pour argent
comptant de nos certitudes...douteuses! Osons tout! Nommons-le
liberté.....

Ainsi, l'arc-en-ciel...pure illusion d'optique qui n'a pas
réellement d'existence physique...Et St Thomas, comme René Descartes, se retirent discrètement de là où n'est pas leur place

La notion même d'arc perd sa limitation par une vue d'avion...
C'est l'ombre de l'avion, donne la direction opposée au soleil,
qui est le centre d'un cercle entier et irisé.
Il ne compte pas 7 couleurs (simplification pratique), mais
une myriade de nuances autant en mouvement les unes vers les
autres, que minuit en marche vers sa transformation vers, par
exemple 5H à un moment puis 10h, plus tard.

Les couleurs suivent le même principe de mouvement; seuls nos
yeux et notre pensée, arrêtent ce mouvement infini pour donner
des noms repères...
Vouloir en faire des choses différentes et indépendantes les
unes des autres est vision étroite, discrimination, galvaudage,
réduction analytique, peur de voler dans le grand vide de la
création, et peur de la liberté offerte par le mouvement éternel.

"Trois tons sont à nos yeux, sensibles de vision;"
"Le vert, le rouge et bleu, trinité cohésion."
"Opposé au soleil on y trouve reflet"
"Dans l'eau est son miroir en un prisme follet"

"L'indigo, dans le bleu, a perdu sa colère"
"Et c'est le coeur d'un peintre à la bonté sincère."
"Le bleu qui glisse à jaune un espoir pour demain"
"Ou l'orange a l'acide en soleil de son sein."
"Glissant sur la prairie un soleil teint un ciel"
"Qui s'ombre de remous en océan pluriel."

"L'ébauche d'un sourire est promesse de joie,"
"Comme le ver à mûre est finesse de soie."
"Rien n'arrête le temps, pas même un contre-temps,"
"La course des couleurs est un tempo printemps."

"Le pourquoi, le comment, ne sont que litanies"
"A l'esprit cartésien en quête d'avanies."
"Mélange des nuances a résultat concret"
"Sur lequel, en usage, on reste trop discret."

"Mange et deviens cela, Paracelse, Epictète,"
"Cuisiniers, médecins, en nourrissent la tête."
"Prendre l'eau sans comprendre étanche tous nos souhaits."
"A notre goût surfait s'accrochent, tous parfaits,"

"Les échos des couleurs dont nous sommes issus"
"Et tissent sans relâche les sensibles tissus."
"Il n'est d'aucun hasard que notre sang soit rouge,"
"Lorsque l'on se sent vert du vent qui l'herbe bouge."


WildPath, avril 2012