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rechab

Inscrit(e) : 11 mai 2012
Hors-ligne Dernière activité : mai 30 2013 09:06

Messages que j'ai posté

Dans la publication : Fragments d'or sur l'exil

30 mai 2013 - 08:59

L’art, dans l’imaginaire,  nous transporte  toujours

Et même  crée devant nos yeux l’image de la pensée

C’est un paradis, un enfer, ou , des âmes , la pesée

Les dieux en combat, les allégories  et amours

Au pays de muses, j’aime  voyager, en bonne fortune

Dans les  peintures,                   d’espaces  translucides

A sortir de son mouchoir,              lapin, ou bien lune

Jouer avec les symboles, homard et autres  arachnides

D’un espace noir, et                       peut-être sans atmosphère

Mais agité de courants, fréquenté par les bêtes  de la nuit

Et mouvements, tordant les voilages, ,       qui prolifèrent

Tandis qu’en bas, sous l’oeil des déesses, les hommes  s’enfuient.

C’est le caprice de ces dames, la fantaisie  des dieux

Qui fait le pluie  et le beau temps,                              et notre destin

Notre sort , notre vie se joue, pour ici,            en d’autres lieux

La conduite de ces affaires, n’est pas pour nous, à portée de main.

 

RC  12 mai 2012

 

 

image  :création numérique  perso

Dans la publication : Le nom des statues

30 mai 2013 - 08:38

 
    Sans aspérité,
La pierre couverte de mousse
S'étire,       oubliée sous les arbres,

Aux branches éffeuillées.
C'est de la muse,          une statue,
Au bout d'une  allée...,  oubliée.
            Il y a un banc à côté,
Qui attend les promeneurs
Pour de tièdes  soirs  d'été..

Mais  ,        c'est l'hiver à Versailles,
Les pièces du grand bassin,
Ont l'allure morne des eaux
Qui ne reflètent rien,
Et                 d'autres statues,
Perdent un peu de prestance,
Avec leurs gestes figés,
Et leurs têtes dressées,
----------      sous un épais chapeau de neige.



RC -  30 mai 2013

Dans la publication : Le verger (d'après le tableau éponyme d'Achille Laugé)

11 mai 2012 - 12:02

Pendue à un crochet au mur vert du musée
Soudain m’est apparue une vision du passé,
Rappelant les étés passés à Corubert
Dans la longère normande achetée par mon père.

Ce tableau d’un verger attira mon regard
Lorsque, déambulant parmi ces tableaux rares,
J’entrai dans une pièce pour pouvoir admirer
Les toiles de Laugé qu’on avait rassemblées.

Je pensai un instant retrouver mon enfance.
Je compris tout à coup qu’en cette douce France
Existaient tant de lieux de beauté désuète
Que ce peintre d’ailleurs de son pinceau poète

Pouvait représenter ce que j’avais connu
Lui qui pourtant jamais ne pouvait l’avoir vu.
Ce ciel d’après-midi d’un bleu cru éclatant
Avait veillé aussi sur tous mes jeux d’enfant

Et les arbres tordus derrière la grange blanche
Abritaient des fruits mûrs dans le creux de leurs branches.
L’herbe au vert desséché crissait quand nous jouions
Aux Indiens, aux cow-boys, et qu’ensemble nous courions.

Cela m’est revenu, oui, tous ces souvenirs.
Détournant le regard, je me sentis vieillir,
Me rappelant soudain que la maison de pierre
N’était plus parmi nous, vendue un jour d’hiver.




15 janvier 2010


--- oui, superbe évocvation des réminiscences... et notamment le fait troublant de voir sa propre histoire "en écho", à travers la vision d'un autre