Refuge
À tous ceux qui ont la vie facile
Qui n’ont aucune idée de ce que c’est
Que d’avoir à faire la file alors qu’on enfile
Cette vielle paire d’espadrilles en ruine
Afin d’enfin arriver à la fin, du mois sans mourir de faim
Une famille démantelée avec un père absent, travaillant la nuit durant
Et un frère mentant, manquant ses cours pour un jour devenir sourd
De nous pour toujours
Malgré les avertissements d’un parent rendant malheureusement son enfant égrotant
L’image de mon père, ses yeux dans lesquels je me perds
Et la vie, d’un regard pervers, nous balance un doigt en l’air
J’ai envie de tout foutre en l’air, mais la colère qui persévère me gère
Mon cœur se resserre d’une telle manière, que cette sensation prolifère
Toute cette galère vous est enfin familière
Cette sensation de frustration me gruge
La terreur comme un ouragan créant un déluge
J’espère enfin me libérer de tout ce grabuge
Dans ce subterfuge que j’ai élu refuge