Je suis dans une cage
Mais je me crois sage,
Il faudrait que je prenne le large
Pour avoir de l’âge.
Ainsi dois-je tourner la page
Pour me mettre en stage,
Car le cas échéant
La comédie devient tragédie,
Et je m’enlise dans la roue sans midi
Avec pour trajet le dé de la connerie.
La sonnerie est partie
Pour le début du voyage
Mais il faut le courage
Pour ne pas rebuter l’appel
Menant à la prairie de la liberté.
Voici enfin le train du tatoué qui se met en marche
Cherchant à mettre fin
A l’enchaînement de l’être en panne.
Le train traverse des paysages
Où sculpteurs, guerriers, paysans, astronautes et pécheurs se succèdent.
Le voyageur se défait progressivement
Des nœuds de trahison de sa raison
Pour pouvoir regagner la maison sans saisons.
Enfin le jour sans joug se pointe à l’horizon
Absorbant tous les points morts
Et ceux des remords,
Arrosant de rosé de vie
Le voyageur osant
Lui ôtant à jamais
Le voile de perdition
Pour que soit et s’enchaîne indéfiniment
Le jour sans commencement ni fin.