Aller au contenu

Cueldalie

Inscrit(e) : 14 août 2003
Hors-ligne Dernière activité : janv. 11 2012 09:42

Publications sur Toute La Poésie

Attaché.

27 novembre 2011 - 07:51

Io
Satellite autour d'Elle
Fuite toujours et en avant
Je tombe sur moi-même
Reclus
Inabouti
Tournoyant
Et toujours je reviens à ce point de départ
Et toujours je me révolutionne
Toujours mais sans espoir
Englouti dans cette attraction
Fébrile et stérile
Je tourne et me contourne
Jamais je ne m'atteins


Elle m'a

Dans son champs de gravitation

Aspiré
Harponné
Et je ne sais même pas
Qui elle est
Quand se dérobent sous mes pas
Mes yeux

("Ses yeux...")

Son sol ammoniaqué
Mi-boue Mi-gaz
Toute mer
Toute mère


Je tourne et la contourne
Et je ne sais
Si je la fuis où elle me berce


Je vis dans le schéma de ses tempêtes
Oblitéré par sa lumière
Effacé dans son ombre
Je ne sais laquelle elle est
Ni laquelle je veux
Je suis un croissant de Io
L'ombre de moi-même et en moi-même
Une partie de Yow
Satellite émérite


Terre volcanique :
Exil de mes insommnies
Refuge interstellaire
Jamais je ne te touche
Toi ma Géante
Toi dans mon ombre
Toi désœuvrée dans mon ombre
Dans notre ombre de Nous-mêmes


Jamais je ne te couche
Spirale de mes tempêtes

Je te regarde au loin
Caché
Subliminal
Je sombre en tes ovales
Tes rouges et tes frondes
J'encaisse
Et je tourne
Te contourne
T'évite et pour toujours ton satellite...


Je ne sais pas qui tu es
Pour m'avoir pris
Je ne sais pas pourquoi tu vis
Si c'est pour toi
Géante
Si c'est pour moi
Ce croissant de Io
Pour me voir si peu entier
Si trop oblitéré


Je ne sais pas pourquoi je vis
Tu m'arraches
Morceau par morceau
Mes croissants de Yow
Mes parts insondées et inavouées


Lâche...
Lâche
Éprise !
Tu es
Ombre
Mon ombre
Et lumière
Dans mes angoisses
Mes refuges
Tu n'as plus de pouvoirs que ça
Sur moi
Que de m'emprisonner autour de Toi
Sans jamais
Jamais pouvoir approcher
M'approcher...
Tout au plus m'as tu attaché.

Image IPB

M.A.

13 octobre 2008 - 02:07

Emmanuel
Inassouvi
Le grain iodé dans tes reflets brun noir
Tes murmures essoufflés et le temps, les vertiges
M’ont droguée
Jusqu’à faillir
M'ont prise comme j'ai rompu ton sein entre mes dents la nuit
Comme j’ai brisé ma nue, ma nue elle n'a d’autre obsédant
Que la fringale
L’échine échouée
Mes reins cambrés
Le désert vide et sidéral
Entre ton corps
Et mon corps
Les astres luminescents convolés dans mon dos
Tes voies
Tes dilatées
Tes laits et mon ventre partagé parce que l'amour m'entrouvre
J’ai perdu pied
Et mémoire à l'aube de toi ma Brune
Car ma nue elle n'a plus
Rien d'inappartenu.

MOR...

27 juin 2008 - 04:45

Emmanuel
Mon enfant
Est comme ma mort dans l'âme
L'épuisé souvenir que j'ai de tes bras refermés
Se fond
A la brume distante

Les pieds gelés
La mort vibrante
Tes silencieux
Mes alourdis
Se broient
Comme je t'implore

A la fuite pressante
Répond mon obsession nourrie
Tu manques
Comme manquent mes flancs
Ma poitrine
Ecrasante
A tes phantasmes

Eteints

Et ma Mort, elle n'a de question
Que ta réponse
Mais échouée...

Au musée comme à nos faims belligérantes...

07 mai 2008 - 03:15

Image IPB


Au musée comme à nos faims belligérantes...

Être au musée
Comme à nous deux...

Être muse et
Sur ta poitrine
La capturer
L'image errante dans les magmas derrière nos vies
Et quémander
Un autre instant
Les yeux souffrant
Sur les plafonds de nos cheveux...

En un soupçon fait de murmures
Et d'heure
En heure
A tes regards appartenue
Comme à nos faims belligérantes
Je te soustrais

Et un peu plus...

De seconde
A seconde
Je t'écris comme je te respire...

..:: VIRGINIDE ::..

08 janvier 2008 - 01:19

Et ma proue, elle, chante, lascive...

VIRGINIDE

Qu'a t il,
Souri de ses seins noirs,
Agrippé aux cheveux?
Qu'a t il,
Noué sur ses duvets ?
L'encre emprisonnée, la liqueur fortuite?
La mûre que je ne sais
Délivrer des oeillères
Que je colle
Chaque fois

Qu'ai je?
Une anémone à ma poitrine...?
Une chevelure
Encore
Les membranes baignées
Les fils d'hiver lâchés
Dans mes courants d'éther
Des marées
Des flots sombres
Sous la Lune abdiquante

J’ai
Les galères silencieuses
Entre deux mondes esclaves
Les masques fâchés
La liberté flanquée de monstres bruits de mer

La longueur insondable me brise
Comme les courants, la houle, le large
Se font mes verres
Ma vue
Comme le cœur
L'à terre
Se meut jusqu'à ses pieds

L’obscur serpent de mer
A ses cheveux d'hiver
Son banc l'abandonné

Elle me pleure
La brune
L'épaisse
Parce qu'elles se veut
De mes doigts
Toujours enracinée
Je la sais au naufrage
Pour m'avoir vue l'apprendre
A lui montrer la Nuit

Et mes doigts
Les premiers
Restent à ses chignons

Virgo, la Vierge
A mon ventre de Virginides
Sillonne mes songes océans
La flottille surarmée
L’étendard noir et blanc

L’étoile miroitée
Vient à mes flancs
Briller les ciels
Les voies
Les mers lactées
Faire la Nuit
Dont je ne l’ai nourri.