Mary14

Morts pour RIEN

Dans l’enfer maudit
Des bras de la haine
De la folie, du mépris

Coule le sang de tes veines

Douce plénitude

Je ne me débats plus et je me laisse aller.
Au vent froid j'ai donné toute ma lassitude
Aux fleurs épanouies mes remords et regrets.
J'attends sérénité et douce plénitude.

Dès lors, je vole au loin sans penser à demain.
Qu'il m’apporte bonheur ou chagrin peine et larmes,
Je saurai attraper les jours au creux des mains
Pour gagner la bataille et sans rendre les armes.

Au chant de la rivière un vol de sourires

Et gravé sur la roche un souvenir radieux.
Rien ne peut s'oublier. Il me suffit d'un rire
Qui revient en écho, instant doux et soyeux.

Sans savoir où je vais à travers ces chemins
J'en efface les traces et les peurs du passé.
Je cours vers le soleil d'un nouveau lendemain
Avec les maux présents qui viennent me hanter.

Mary 8/05/2017

Dans ce halo de brume vaporeux

Où les rêves se glissent en silence

C’est la course des pensées en errance

Dessinant des leurres au fond des yeux

Commence la grand’messe au lait des songes

Dans ma plantation de matin d’azur

La prière en bleu-vert contre l’obscur

Et l’oraison pour les fleurs de mensonges

J’encense le chant des vents mélodieux

Et s’écoule en moi tendre et féerique

Une partition en vague angélique

Je m’endors dans ce jardin fabuleux

Dans ce théâtre d’ombres et d’illusions

Sous le drap froid de la nuit qui me couvre

C’est la porte de la peur qui s’entrouvre

Sur des demains de néant comme horizon

Mary 

Ils te feront croire

Ils te feront croire

Ce que tu veux entendre

Pourvu que dans l'urne

Tu leur offres la victoire.

Un sourire sorti de leur poche,

Des mots tout sucre tout miel

Pour mieux masquer leur fiel,

Parce que ta vie ils s'en torchent.

En prime, un couteau dans le dos

La lame bien aiguisée.

Leur soif de pouvoir déguisée

Pour mieux saigner le populo.

La liberté planquée

Entre obligations et interdits,

Elle déserte souvent ta vie

Entre crédits et impayés.

L'égalité, elle s'est paumée

Dans le labyrinthe de leurs lois.

La fraternité se pèle dans le froid

Au bord des regards mauvais.

Mais il reste le droit d'aller trimer

De gratter les fonds de tiroir,

Esclaves à leur bon vouloir

Vogue la galère jusqu'à en crever.

Allons donc choisir nos privilégiés

La tour Eiffel s'illumine

Mais la France fait grise mine

Une gerbe à ses pieds

Mary mai 2017

Sur le bord de ton verre où coule la liqueur

Tu tentes d’oublier l’amère solitude

Qui submerge ta route en troublante inquiétude

Mais jamais ne se noient le doute et la frayeur

A l’orée de tes yeux une ride de peur

Tu médites la vie elle se fait la malle

Tu fais ton cinéma tu te joues la cavale

Sur écran vaporeux tes jours en crève-cœur

Dans ton regard éteint engourdi de vapeur

Tu laisses s’endormir ton rêve en fond de cale

Le corps anesthésié, le visage trop pâle

C’est le film d'une vie où tu es piètre acteur

Tout au fond de ton verre un arôme menteur

T’enivre et te confond en chemin de dédale

Puis tu t'amoures à lui en essence vitale

Mais il est assassin au jardin du bonheur

Mary