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Felix Maple

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Hors-ligne Dernière activité : sept. 02 2013 07:39

Publications sur Toute La Poésie

Port-au-Prince

01 septembre 2013 - 11:08

A mes amis, collègues et étudiants de l'ENS de Port-au-Prince

 

Port-au-Prince

chante,

un rideau

de pluie :

douce cacophonie.

Des milliers de voix !

Et moi,

je tairai

les paroles secrètes ;

Compromis

prononcé

entre le sens

et le bruit :

 

« Mon amour

chante et danse

sur des ruines !

Oiseau de nuit :

prend garde.

Il pourrait

te voler

ton mystère.

mais en moi

il y a un étranger :

celui qui sait.

Et qui n’agit

que pour se taire.

Il écrit.

Et sa voix est blanche : »

 

Professeur,

ce soir tu iras

danser et chanter

sur les ruines ;

(Je le veux) –

Ton projet de paix perpétuelle

contrarié

par les hélicoptères blancs

et le bruit

de cet océan

d’abîme

qui s’ouvre

entre Carrefour et Cité Soleil.

Hé ! Qu’en dis-tu ?

là-bas je t’attends…

et réserve-moi donc

ta faculté de juger !

Qu’y puis-je ?

Le métis en moi bouge…

mais son heure n’est pas venu ;

Il chantonne :

 

« Vivre encore et encore

et chaque jour respirer

une couleur nouvelle

chargée d'intensité !

Et comme si (au petit matin)

– au saut du lit ensommeillé –

avoir une mission,

épris et éveillé.

C'est un souffle nouveau

que de courir et rire,

travailler, regarder

se reposer et même jouir ! »

 

Et quand viendra le soir

de cette longue journée,

retourner vers la terre,

enfin apaisé.

Un café

27 août 2013 - 03:24

Une petite tasse de café fumant

serré et noir,

promesse d'un goût corsé.

 

Sur le haut une mousse brune s'accumule

avec des dégradés du blanc ivoire au chocolat foncé,

petites spirales d'une minuscule voie lactée

légèrement tournoyante

qui est si belle

que je n'ose interrompre

le cours naturel des choses

avec ma cuiller argentée.

 

Moment qui me raccroche à la vie.

Moment d'après-midi

26 août 2013 - 07:29

Quelle anxiété te cloue

soudain

mon inconsolé?

Ton visage reflète

un voilier au loin,

ligne d'horizon

où la lumière touche

la mer.

Sais-tu à quel point

tu es beau

sous ce reflet métallique

emprunt d'embruns

salés de vents

mélancoliques ?

Et si tu trouves

le ciel d'automne

bas et gris,

respire un peu

cette complexe couleur

faite de nuances

infinies

qu'un rayon rougeoyant

perce incompris ;

Fil tendu

qui me relie à ta vie.