Au milieu de la lavande
cernée de prés par mes chers oliviers
je grandis, là , prés des vignes
dont la taille démarrée dés ce mois
de Février.
L'hiver, assez "frisquet"
se dotait d'un manteau blanc
tel le cygne se déplaçant:
Témoin du souffle du mistral.
le froid, alors me gagnait avec tourment.
Aussi, je réfugiais furtivement
dans les sous-bois..de garrigue.
Le printemps où tout prend vie:
Le mimosa explose ses fleurs
donnant une suave odeur.
Les amandiers se dotent de rose,blanc parsemés
Les buissons ardents n'en finissent
jamais de s'étendre et attendre
le début de l'été..
L' été..que ceux d'ici ou d' ailleurs
espèrent tant son heure.
Pour son intense chaleur
m'incommodant
je me souviens, vivre..dedans.
Les volets clos, les fenêtres mi-ouvertes
mais pas trop,
pour éviter que ne rentre le chaud.
Peu de lumière
dans cette espace fermé
étouffant mes jeunes années.
Dehors, la pinède ouvrait
sur plus de liberté.
Libre dehors...c'est peu et beaucoup.
Beaucoup d'hommes s'agitent en bas de la "draille"
le claquement des sécateurs
dont personne s'étonne
car voici bientôt, l'automne.
L'automne..Les vignes parées
de jaune, rouge, vermeil marron
trésor de perles "rubis, opaline"
délicatement transportées
dans les paniers d'osier.
Le Gardon s étire dans son lit
les galets ont un reflêt
qui me plait.
Ce n'est pas la Provence
ni le Midi
C'est juste un coin tranquile
sauvage, aride,
qui a fait
ce qu'aujourd'hui
...je suis.