lune de plomb

du sang et de l'esprit

pour arranger la vie

ou rythmer le mépris

si Marie m'indiffère

au diable mes affaires

et tout de blanc sali

à courir l’hallali

c'est toi que je préfère

alors je t'ai choisi

entre plusieurs mystères

exactement ici

pour arranger la vie

revenir d'hier

déjà partir d'ici

recommencer sans choix

mon travail de fourmi

courir, mentir,pleurer, frapper, voler haut !

moudre du grain

arranger la vie.........

la faiblesse posée là

étourdi oiseleur

mordu par ta douceur

je me retourne cent fois

la faiblesse qui est en moi

me fait me dérober

tomber du parapet

sans commettre d'erreur

la faiblesse me prend ça

mon imbécile torpeur

au nombre des grandeurs

la grâce de tes pas

la faiblesse que tu as

c'est la main qui effleure

c'est la course aux humeurs

celle dont on ne revient pas

la faiblesse qui est en toi

vertigineux labeur

et puis toujours ailleurs

les larmes de la joie

la faiblesse que j'ai là

c'est d'oublier la peur

les noires apesanteurs

sans desiderata

les arythmies du cœur

tes yeux verts empruntés

à l'exacte chaleur

du long mois de juillet

encore posés sur moi

sur le sable, ............Henrietta

en pleine tempête de neige

oh l'incroyable vie

je ne sais pas l'ennui

du plus fin des stratèges

emporte moi souvent

et repeins mon manège

c'est mon pas qui s'allège

sous tes yeux d'océan

tu me surprends encore

et comme tu es jolie

toi l'incroyable vie

qui s'en va sans effort

l'amoureux a menti

ce qui brille se tient là

comme tu es dans mes bras

je sais toutes les magies

en pleine tempête de neige

monstrueuse alchimie

rossignol de minuit

mon cœur se désagrège

tu ne me quittera plus

tu sais bien qui je suis

plus besoin d'alibi

pour gagner ton corps nu

au diable mon salut

j'irai où bon te semble

mon nez coule et je tremble

c'est la raison déçue

je chuchoterai des choses (bientôt)

au parvis des églises

cette ignoble méprise

toutes les métamorphoses

j'abimerai mes heures

oh ma belle endormie

c'est toi qui m'as choisi

pour être ta douleur

farouche vierge Marie

et fanatique de moi

sur le chemin des rois

si je te plais ainsi

alors j'embrasse la foi

de cocaïne épris

et tu cours avec moi

toi l'incroyable vie

l'incroyable vie

l'incroyable vie

l'incroyable vie

à cent vingt kilomètres à l'heure

l'ineffable, montre moi...

noirs les yeux de Laure

blanche cocaïne

c'est elle que j'imagine

comme nous surprend la mort

blanche cocaïne

et j'en voulais encore

noirs les yeux de Laure

aux expressions divines

c'est elle qui me chagrine

retrouve mon passeport

pour la nuit assassine

et change le décors

        De mon fort intérieur.

avoir perdu le nord

pour saigner des narines

courir dans les ravines

le plus beau des efforts

et la priser encore

sans geste malheureux

je ne demande pas mieux

mais je m'en vais dehors

noirs les yeux de Laure

comme en décembre il pleut

moi j'ai fait mes adieux

à cette affreuse aurore

noir le rire de Laure

cruauté se devine

son visage s'illumine

une seconde alors,

noire la nuit

noir le sort

noirs les yeux de Laure

couleur cocaïne...

dans le coma

passablement riche

épatant,

plein de vie

dans le coma

tourneur derviche

des grands remèdes

la maladie

vaillant

laborieux

courageux

de bonne companie

dans le coma