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Nathalie Verdier

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Hors-ligne Dernière activité : juin 27 2016 09:36

Publications sur Toute La Poésie

La fuite

26 juin 2016 - 10:18

Je tourne les pages du livre, sans doute un peu trop vivement,les feuilles arrachées.

Je ferme les portes , sans doute trop brusquement, portes claquées.

Je fuis, hors de ma vie, hors de ma vue,

Je manque la marche d'un train qui déjà s’éloigne, hors de portée.

Je marche sur mes ombres à la traine, me tords la cheville sur le dernier espoir,

Enjambant les regrets,

Furie glissant sur les souvenirs éparpillés, tellement mal classés.

 

Je pose sur mon visage le masque lisse des émotions dérobées.

J'effeuille les jours que le vent soulève et emporte sous une pluie battante .

Je suis la femme pleine de vos vides,cernée par vos absences,

Déchirant le temps que dessine le silence.

Le murmure de l'horloge à l'aube naissante,

La pâleur du suaire sur une robe de fée.

Je suis votre image froissée, les larmes retenues au creux des soupirs,

La douleur d'un départ,

Le froid d'un regard détourné.

 

Je suis la mort enroulée à vos pieds.

 

 

 

Instant suspendu

26 juin 2016 - 09:27

Un instant suspendu entre rire et larmes,

Un instant suspendu entre amer et sucré.

Un souffle sur le bord de tes lèvres pour y découvrir les mots murmurés.

Un fil tendu entre nos reflets, funambules en équilibre.

Une toile brodée pour que nos rêves s'éprennent,

Rosée d'un chagrin au petit matin, lorsque le vide s'installe derrière les volets clos,

Lorsque ton ombre déjà envahit tout l'espace.

Une larme emprisonne la lumière, dilue les couleurs de la veille.

Un instant suspendu entre rire et larmes,

Une odeur accrochée à mes cheveux,

Le miel de ton parfum,tout ce qu'il reste de notre histoire,

Un rayon de soleil jouant avec le chat.

 

 

 

Parfum d'été

08 mai 2016 - 07:20

A l'instant où la feuille s'envole

Je sais déjà le froissement des mots chuchotés,

Le glissement des pensées murmurées,

L'esquisse des caresses s'offrant à la vie.

 

Je sais déjà la pluie en larmes entre tes mains,

Le bonheur en reflet dans le miroir du monde.
Je sais aussi tes doigts jouant avec mes ombres,

Tirant sur mes ficelles.

 

Je sais le feu des lendemains,

Ton souffle posé sur le bord de ma bouche, rallumant mes cendres.

Le parfum de l'été.

 

Soir de Mai

30 avril 2016 - 06:20

Mes mots coulent chagrin,

Mémo couleur d'outre tombe.

Soir de Mai.

 

Lorsque l’âme emporte la raison

Dans une danse macabre,

Un peu de vie oubliée sur le bord d'une table,

A peine un au-revoir.

 

Un peu de ta mort sur le bord de mon coeur

Et le soleil disparait derrière ton ombre.

Soir de Mai.

 

Les pendules arrêtées à l'instant du départ

Et la vie qui sonne à la porte d'entrée.

Moi, qui disparais derrière tes ombres.

Soir de Mai, la fin d'un été..

 

 

 

L' oiseau Liberté

30 avril 2016 - 06:05

D' un battement d'ailes

Déchirer le voile noir de la nuit

S' offrir au jour qui meurt.

 

Un cri,

Une trouée dans l' épaisseur d' un silence,

Une pause, un souffle, à peine une respiration.

 

Manteau de plumes, frôlé,murmuré,

Et l'oiseau Liberté s' enfuit déjà

A l' assaut des nuages.

 

Poussière de lune soupoudrée,

Lumière d' un été emprisonnée

Rendue au monde dans un baiser, le premier pas d' un nouveau né.

 

Oiseau déniché,traqué,pourchassé,

Survolant la mitraille, évitant le canon,

Oiseau perché au dessus de l'abime

Serrant contre son cœur le sort de l'humanité.

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