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Publications sur Toute La Poésie

...

04 septembre 2009 - 10:21

J'errais parmis les chataigniers, où rien n'arrête la vue et les sentiers. Plantée en embuscade je chantais encore où mirent l'interval entre le feu, la contusion, la lame et la légère pluie qui n'arrêtent ma vue.
Selon le tracé avec peine, au milieu de l'hiver, je
je dans ce pays de murs en pierres animés, je suis devenue "bandit", examinatrice de tes douleurs, alors, j'ai tes membres.

J'ai ton coeur, Amour, pour ce que je mords encore du bout des doigts.

Je tire, je serre, je -plainte- entre tes bras, je...

Meurs

Ouais, aléatoire, j'ai pas pointé ^^

Farces

02 septembre 2009 - 12:45

& Commérages.

Solidarité, haine & expression.

J'aime.

05 août 2009 - 01:43

J’aime
Pourrait-il en être autrement


J’aime ce monde
Beau et cruel par nature
Imparfait et injuste par l’homme
Je l’aime résolument par décision
Par volonté implacable
Sans jamais douter
Que cette volonté cette décision
Soit sans appel
Et aucune entreprise
Aucune démarche
Aucune pensée aucun engagement
Ne pourront jamais remettre en cause
De si faible façon que ce soit
Mon amour de ce monde
Où je fus un jour jetée



J’aime les hommes
Créatures d’espoir et de rêves
Que cette déclaration d’amour
Imprégnée de leur charme
Soit délibérément publique
Car j’entends que chacun en soit averti
Afin qu’il ne puisse jamais être dit
Que j’ai eu honte de cet élan insensé
Envers l'homme qui fleurit en mon cœur

Je le porte en moi
Comme le bleu du temps qui passe
Tel un oiseau se confie au ciel
Tel qu’il m’est donné de le sentir
Pour croire à sa rencontre
Et à l’urgence de m’accomplir en lui
Avant de me retrouver égarée
Sur le chemin de l’automne
Je le porte en mon cœur
Comme un enfant nouveau-né
Comme une fleur éclose
Acceptant sa venue
Les incandescentes journées de folie
Autant que le gouffre des détresses
Quand ses yeux n’ont plus de retours dans les miens
Et que nul ne voie dans cet amour
Un mariage forcé de chair ou d’intérêt
Ou le moindre prétexte d’être materné
Car le temps n’est plus
A l’affrontement des âmes
Quand le bonheur d’être deux
Se fait si longuement attendre



J’aime l’amour
Ce n’est pour moi
Que le fruit de l'homme
Ouvrant mes yeux
Sur l’immense prairie des songes
Je l’aime
A la croisée de l’élan et des pertes
Malgré les tromperies de l’illusion
Et ses tendres jouissances si dérisoires
Pourtant renaissantes et têtues
Je l’aime
Pour son jardin de fleurs
Infiniment particulières
Pour son puits sans fond
Ses déserts de détresse
Et ses retours printaniers
Je l’aime
A faire de ses larmes
Un cantique de vie
De ses silences
Des chansons de rue
Quoiqu’il fasse je l’aime
Non pas dans le détail
De ses romans manqués
Ou de ses histoires inachevées
Non pas dans ses transports
Au travers des cœurs ébahis
Mais dans le couple inséparable
Que l’ombre et la lumière
Taille dans le temps
Pour féconder sans cesse
L’immensité marine
Et coloniser sans retenue les continents
Je l’aime sur la terre comme au ciel
Dans les yeux des bêtes et des nuits
Dans les parfums des bois
Pleurant dans les hivers
Et dans les prairies mouillées
De la rosée des matins
Je l’aime
Sur les lèvres charnues du sourire
A la saison des envies primaires
Quand le jaillissement du cri
Reste le plus sincère des je t’aime
Alors que l’extase fait perdre la raison



J’aime ainsi la vie
Que nul ne rie de cet amour là
Plus vrai que n’est le songe
Surgit d’une étincelle d’étoiles
Plus vrai que ces blancs habits
Qui voilent les cimes des hauts sommets
Plus vrai que le tapis de pierres
Délaissées aux étendues morainiques
Plus vrai que les sombres forêts
Qui habillent les dômes usés
Et les mamelons végétal
Des massifs

La vie
Dans l’arborescence des fougères
Dans le silence vert des forêts
Dans l’eau courante des rivières
Dans la lente avancée des sables
Dans l’habit d’arlequin des plaines d’effondrement

Il est
Comme un ivoire vieilli dans les nuées de lune
Comme un aigle royal régnant dans les cieux
Comme un vol de colombes
Libérées des mains d’enfants
Comme un papillon hésitant entre fleurs
Comme de loin échappant aux griffes du guépard
Comme un lion enserrant ses lionnes
Comme un galop de mustangs parcourant la prairie


Il est
Dans le sourire d’un père à l’enfant
Dans les cris des gosses
Retrouvant la cour de la récré
Dans les amphithéâtres du savoir
Où l’écoute de la connaissance
Rassure le désarroi de l’entendement
Dans la guerre hélas qui exalte
Toutes les phosphorescences de l’horreur
Commises par des hordes de fous
Dans les voyages traversant terres et mers
Avec le passe-partout des jours qui se suivent
Dans la mémoire des pierres et la poussière des étoiles
Dans l’abondance d’une corbeille de fruits
Dans les monceaux d’ordures
Viviers des enfants pauvres
Dans les longs rubans de foules
Hurlant la colère des rues
J’aime la vie qui baigne
Dans la solidarité et la discorde
La vie dont nous savons si peu
Plongée dans l’impression douteuse de l’amour
Et l’inaccessible monde en sa totalité
Victimes que nous sommes de nos sens
Qui n’auront jamais la rigueur du réel

Et si je ne connais pas le sens
De l’histoire des choses
Ni celui de l’amour et de la vie
Je sais qu’ils ont un sens
Au-delà de celui qu’on en donne
Et que ce sens nous concerne

Aussi je déclare mon amour immortel
Pour ce monde et la vie qui l’habite
Portant sur chacune de mes épaules
Dans la froide lueur de l’hiver venu
L’éternité d’aimer malgré tout

Perpétuité.

05 août 2009 - 12:29

Il n’y aura plus
Dans la demeure ouverte
De mon cœur
Que les amours
Venus de fols ailleurs

Il n’y aura plus
Dans ce cœur
La déchirure du printemps
Ni l’immense blessure
A n’en jamais finir
Des chagrins de l’âme

Il n’y aura plus
Dans ce cœur
De joies et de déconvenues
Des soudaines embellies
De l’aurore scellées dans l’espoir

Il n’y aura plus
Dans ce cœur
La moindre trace
Des plaisirs d’extase vécus
Comme un triomphal baiser
De soleil radieux
Sur les branches nues

Il n’y aura plus
Dans ce cœur
Le souvenir bleu
Des yeux ravis d'hommes
Comblés par la douceur
Des flocons de l’émerveillement
D’avoir été pris
Pour des arbres
Dans la tendre éternité
Du désir engendré

Il n’y aura plus
Dans ce cœur
Les serments oubliés
Dérivant au fil des banquises
Blanches de glaces étincelantes
Cristallisés dans les pierres de feu
Racontant la préhistoire
De l’énigme de la vie
Entre papillon et fleurs
Entre oiseaux et ciel
Tous témoins muets
Qui resteront pour les temps futurs
De l’amour perpétuant la vie

Il n’y aura plus
Que l’écho dormant
Des jolies chansons des amants
Sur le regard immobile
De mes yeux
Avant qu’une main
Vienne les fermer

Amadeus - Forman. (film)

05 août 2009 - 12:22

Bon je vais vous en dire un peu sur l'histoire du film de Forman, du moins, ce que j'en ai retenu...

A sa mort Mozart a laissé une veuve et deux enfants
Sa femme Constance pour survivre a eu l'idée de vendre
les manuscrits de musique à des éditeurs et elle se
remariant elle a demandé à son second mari d'écrire
une biographie de Mozart la première de l'histoire
C'était une femme intelligente et elle a perçu en
changeant de siècle et en entrant dans le 19ème que
les moeurs de libertinage étaient comptés et qu'avec
le romantisme on entrait dans une ère dite victorienne
très puritaine
OR Mozart était de nature enjoué blagueur et il adorait la scatologie
ELLE A DEMANDE A SON SECOND MARI DE BIFFER A L'ENCRE
TOUS LES PASSAGES SCATOLOGIQUES de sa correspondance
avec ses amis et son père et tout passage pouvant
porter préjudice à l'image d'un Mozart qu'elle a voulu
"divin" comme un ange voué à la musique pensant que
cette image était plus conforme à sa musique pour
pouvoir mieux la vendre
ON doit à Constance cette légende inventée de toute
pièce d'un Mozart béni des Dieux adulé enfant par les
cours d'Europe comme enfant prodige
Pendant 150 ans aucun historien n'a mis en doute cette
vision des choses
Mais dans les années 50 grâce au rayon X on a pu voir
les écrits masqués des lettres et grosse surprise on
découvre un aspect inattendu du personnage qui parle
souvent de merde de pets qui n'arrête pas de
plaisanter sur ce sujet qui critique son temps qui
joue au billard qui flambe son argent bref une
révolution mais les historiens n'arrivent pas à
comprendre et dissimulent cet aspect du musicien
Dans les années 70 un historien allemand se demande
qui est Mozart et il a l'idée de fouiller les articles
des gazettes de Salbourg et de Vienne et découvre que
MOZART EST UNE VEDETTE EN RAISON DE SES FRASQUES puis
il vérifie les correspondances des aristocrates de
Vienne et montre qu'il retrouve les mêmes anecdotes
dans les correspondances privées qui décrivent Mozart
capable de danser sur les tables en fin de repas de
faire le fou un être intenable nerveux fantasque
imprévisible qui n'a plus rien à voir avec le divin
Mozart de Constance
c'est alors un choc historique mais les témoignages
confirment tous que quand Mozart est au piano il est
différent comme dans un autre monde complètement dans
la musique sérieux concentré un improvisateur génial
autant que compositeur
MOZART EST UN DES génies de ce monde de premier rang
sur le plan des performances cérébrales sans aucun
doute le plus incroyable que l'espèce humaine a
produit et retenu
et cela dès l'âge de cinq ans mais à la différence des
autres enfants prodiges ou surdoués il l'est resté
jusqu'au bout
Au début des années 80 une pièce de théâtre montrant
le "nouveau Mozart" fait scandale dans le monde entier
car les gens pétris de sa légende de musicien divin
n'acceptent pas cette vison des faits et en 81 Forman
voit la pièce et la trouve royale pour un film
le talent de Forman est de reprendre une thèse en
vogue au 19ème siècle d'un Mozart qui aurait été
assassiné empoisonné par Salieri son rival à la cour
de VIENNE Le film tisse un scénario subtil de
déviances de décalages des faits historiques en fait
tout est vrai mais arrangé pour faire une histoire
forte comme par exemple Mozart sur son lit de mort
compose encore le requiem avec un de ses élèves pas
avec Salieri Tout est exact dans le film mais les
personnages sont intervertis C'est très astucieux de
la part de Forman d'avoir fait un tel scénario
enfin celui qui a montré la musique sur les scènes est
un grand mozartien car la musique de Mozart illustre
bien le film qui est en deux parties s'opposant l'une
l'autre la lumière puis l'ombre comme fut la vie de
Mozart à Vienne
Dans ce film j'adore la scène du billard et de la
chamaille familiale
le concert dans le jardin du palais impérial le
carnaval où Mozart faire le pitre en imitant les
musiciens célèbres la scène du cimetière historique
sans déviance aucune comme d'autres le final avec
Salieri bénissant les fous de l'asile la scène de
l'accueil de Mozart par l'empereur bref tout est
merveilleusement bien combiné dans ce film chaque fois
que je le revois j'en découvre encore des astuces de
montage ou de plans ou de transition Jamais je ne me
suis lassée de la revoir et la manière dont Salieri
grand admirateur de Mozart parle de sa musique est
prise de la pièce c'est fabuleusement poétique

(Bon je m'arrête car la passion m'emporte et je
m'excuse de vous importuner avec mes bavardages...)