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Salam

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Publications sur Toute La Poésie

Silence d'algues

18 novembre 2008 - 12:23

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Silence d'algues, de nuages _ église sauvage et promenade

Ces ferrailles basses entre vagues et ciels

octroient

la ligne bric-à-brac de l'homme carcasse

_ redorer d’un regard épure les objets salis

quand sûrs d’eux les doigts - vents

emportent vers le large

les pensées – corps malades

(écorchures d'images comme échoués sur plage) page

se laisser gagner par l’utopie des marées

mixte de sel et sang nouveau

mer lyrisme ou lessivées d’embruns

des mots à raviver chaque grain de sable

mieux :

tous les yeux mémoire qui les regardent.



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Histoire d'eux …

26 mai 2008 - 09:57

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Le ciel jaune et noir l’orage en dard
Ton regard en proie à l’opacité
L’aube en retard et moi
Qui ne sait que croire
Les fées sur le papier peint
Leur baguette à leurrer la peur
L’effet de courte durée
La nuit ton cœur dans sa main

Je te murmure des gouttes de pluie
-Faire pleuvoir sur ta mémoire et laver
Les murs gris tatoués de ton esprit
D’agir et de dires durs granit

Glissent les phrases froides le long de la vitre
N’atteignent jamais leur cible
Sur un sol silencieux s’écrasent
Forment une tâche que le silence boit

Cette distance entre nous
Ce cercle de paroles vides
Pour qu’ici rien ne meurt
Rien n’est vraiment vivant

Ricochets de mots à manipuler
La surface lisse
Toujours dans le fond le poison actif
Noie l’intention

Te raccrocher à l’avoir
Tous ces pas avancés ce temps donné
Cette conscience de nous retrouvée
Les pierres manquent et la route
Est carrefour mais là
Tu peux te vivre à désarme
Sentir s’accroître en nous
Ce jour debout qui n’attend que toi.


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Desiderata

25 avril 2008 - 02:41

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Détacher le regard de l‘astre
Feu matière - braise ardente
A genou constater l’absence
L’ambitieuse pertinence du vide

Ad nauseam


Je suis partie marcher
Oublier les têtes soûles de chiffres
Remettre ce nous à l’endroit
Dans un endroit vert dur sans toit

Desiderare


Il est des statistiques qui disent
_ Tu seras compteur mon fils
Au pied de mes lettres gravées
Tu cracheras sur mon alphabet

Desiderata oui


Dire non pour commencer
Malgré le nombre et la somme
Nommer le désir raturé, au profit de..
La dette, le dû rendu (ad naus…)

In memoriam revocare


Revoir l’Enfant son jardin ses racines
L’arbre enfin sa cime en point de mire
Ses rêves à chaque branche accrochés
Ces fruits gorgés de vie à fabriquer un destin

In pectore aujourd’hui


Je cherche encore malgré l'ostentation des nombres
À dire et à entendre au plus près...
Un langage à vivre sans décompter les ombres
Où le désir plutôt que l'uniforme serait le corps du verbe

In petto le règne des mots sans maîtres.



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Troisième Oeil

06 septembre 2007 - 11:02

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Je tuais le temps
C’est tout
Il était creux et sonnait faux
La nuit
J’en faisais des confettis
Puis je battais des tempes
Seule dans mon lit

Retrouver le goût de mes fuites
Là où les paradis
Ne sont pas tous perdus

D’un revers balayer
Les icônes_ montagnes à cratère
Dans les yeux érigées "in memoriam"

Maîtriser la lave_ fleuve courroux
La marche des soldats
Leur avancée vers la zone du front

Troisième œil…

Celui qui brave le soleil
Sait des prairies
Le coquelicot

Il laisse en lui monter la sève
Le rire élémentaire
Vecteur du cœur à la tête

D’une simplicité à faire
Pâlir la nuit
Il est l’heure du présent

Ce qu’il voit
est
Le moi déshabillé

Celui d'avant de naître

Ce qu’il sait
Le beau
exempte du reliquat.


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Cette Mémoire Des étoiles

31 août 2007 - 12:59

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Nuit

Et mes rêves de vide me libèrent un instant
D’un carcan d’os
De chair
De sang.

Sursaut après le saut
Silence évidé de son noyau de paix
Atomisation des mots la pensée

Alors les yeux fermés

Expérimente la mémoire du big-bang.

On est bien loin de la mort
L’avérée
C’est une variation

Une symphonie de cris
Restés enfermés
Dedans,

Cette mémoire des étoiles

Happée dans l’obscurité
De trous noirs comme la gueule large
D’un géant famélique.

On dit pour s’alimenter en espoir:
- Chaque matin revient l’aurore
Et sa clarté
Avec son baume anesthésique

C’est omettre l’égarement de l’œil

Et l’accident qui rend aveugle
Le temps…
Celui de se remettre

Et l’acide des ans qui tend à nous démettre
D’ici, où les pieds et le reste puisent sève, prodiguent…

C’est oublier la bouche qui ne sait dire l’éclipse
Ce face à face avec ce néant -
Miroir
Dans lequel on se voit et le jour disparaître

Ce masque

Derrière lequel l’air aussi
Est en prière.

C’est toujours bien sur
Quand les jours sans murs se bâtissent
Ouverts aux heureux possibles

Que cette mémoire
(Et ces yeux félidés)
Nous regarde passer

Scelle notre foi en un destin de proie.

Jour à présent,
Ou comment s’affranchir du pouvoir des trous noirs.



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