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opaline

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Publications sur Toute La Poésie

Naufragé

18 février 2009 - 12:34

Assis sur la berge, il rêvasse, s'envole loin derrière l horizon.
Il retrouve ses souvenirs. Les mots bleus prononcés un jour, les serments tenus, les paris perdus, les baisers volés, et son unique amour...
Depuis combien de temps est il là à jeter des cailloux dans l'eau? il ne le sait pas lui même.
Ce cours froid, noir, l'hypnotise.
Ici, pas la peine de pécher, ni d 'écouter...
Nulle vie alentour, le désert.
Le passeur est reparti, grimaçant, l abandonnant seul face à lui même. A ses questions sans réponse.
Sans avertissement, une nuit il a souri, lâché une main, déserté une vie.
Sans se retourner. Sans un mot.
Depuis, comme un gamin, il fait des ricochets . Deux, trois rebonds.
Il n'arrive jamais au quatrième.
De toutes façons, rien ne presse.
Pataugeant dans le Styx, le cœur gonflé d amour, il attend...

Sous la lune

18 février 2009 - 10:57

Et s'élève la brume
sur le lierre noué
à la pierre brune
de ce havre de paix.

Bercées par la lune,
deux ombres enlacées,

Gravure éphémère,
de bonheur tressée.

Pluie

05 décembre 2008 - 08:42

Désormais inutile,
Le sablier fracassé,
En éclats multicolores
Au sol, gît.

Les doigts noueux
D'un chêne cadavérique
A la lune s'accrochent.

Une âme prend son essor,
Il pleut...

Balade

30 août 2008 - 03:15

Balade



Tic-tac
Sur la cheminée loge
L'antique horloge
Facétieux métronome
Les songes s'agitent

Infaillible tactique
Le marchand de rêves
Réclame une trêve
Du sable à la pelle
L'ombre conteste

Difficile contexte
Noir sur blanc écrit
Dans la nuit fleurit
De perlimpinpin la poudre
Aux yeux murés s'agrippe

Désormais

24 juin 2008 - 04:20

Désormais


Le jais de sa chevelure aujourd'hui se pare d'argent,
Sur ses traits tirés, le temps, cruel.

Vous en avez fui les outrages, Monsieur.

Le galbe de ce sein que vous aimiez tant à caresser,
Désormais sommeille,
Seul,
Sous les fines dentelles.

Le vide.

Fidèlement suivant vos traces,
Au creux de ses entrailles.
S'est lové.
Gardien de ses nuits,
Il ne peut,
Pourtant,
Empêcher son cœur de battre.

Et,

Au souvenir d'une voix, d'une brise légère,
De la brûlure d'une étreinte,
Les sillons ,
Dessinés par les ans ,
S'illuminent.

Puis vient la pluie.
Glaciale, imprévisible.

Peut-être cette fois ci,
Purificatrice