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Hauteur

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Publications sur Toute La Poésie

La solitude est un boyau

22 février 2009 - 08:00

La solitude est un boyau.




J’envie le temps qui passe, quand il ne passe pas

Mon corps m’encombre
M’empêche d’entrer en moi

Mes souvenirs se cognent
Dès qu’ils veulent bouger
Plus rien à déchirer

Même pas le silence

J’ai perdu un chausson.

Sentez-vous la fatigue
Et les yeux qui se ferment ?
Comme si tout mon sang n’était plus qu’un lest
Lourd

Du…du... mal à penser..

J’ai fini par entrer, mon corps reste au-dehors
Sortir. Vite. C’est à pleurer.

Une assiette à laver.

Si je pouvais dormir
Je veux dire, pour longtemps.
Je veux dire, pour deux mois.
Enfin, jusqu'à ce qu'elle soit là.




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Dos nu

22 février 2009 - 07:56

Dos nu.




Mouvement de la tête... Elle dégage son cou.
Le torrent de châtain dévale l'autre épaule
Tandis que je subis son félin jeu de rôle,
Quand cesse de glisser la soie qui me rend fou.

Elle me tourne le dos mais elle sait mon émoi.
Les deux fins lacets bleus dont on ne voit la fin
Me laissent imaginer des remparts de satin
Que veulent conquérir, sans attendre, mes doigts.

Sans un bruit, les drapés s'évanouirent au sol.
J'ai senti, à son cou, mourir ses retenues…
Que les fines dentelles cinglant son dos nu,
Demandaient à mes mains, de prendre leur envol…

Ne pas mordre sa peau, ne pas brûler d'amour…
Quand ces mille incendies consument mes reins.
Retenir les fureurs qui font trembler mes mains
Pour qu'elle aime gémir ses frissons jusqu'au jour.

Les volcans m'ont envié quand elle se tourna.
Quand je vis dans ses yeux, mon plaisir l'envahir,
Et que tous mes orages la firent frémir.
C'est aux cris de leurs vents qu'elle s'abandonna…



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Les fleurs du mal

19 février 2009 - 06:25

Les fleurs du mal



Des fleurs se pâment dans un coin,
Celles du mal se sont fermées.
Baudelaire a fini, lassé,
Sur l’étagère en bois de pin.

Les feuilletis de mes doigts gourds
A cette heure trop avancée,
En froissant sa peau de papier
Ont tari tous ses chants d’amour.

Il pleurait plus qu’il n’écrivait.
Jouant la mort comme un concert,
Aux instruments noirs de ses vers
C’était le glas que j’entendais.



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Epicentre.

19 février 2009 - 06:23

Epicentre.



La longe détachée
je conjugue au passé
l'éclat de mes panaches

Sans aucun port d'attache


..


Etre soudain capté
sentir cette attirance
à ne plus être rien
troubler mon devenir

Mirage ou vérité

Oublier sous ses doigts
la rumeur de canon
des cris que mes démons
font enfler sous mes tempes

Elle prie les esprits
que ses monts et merveilles
capturent mes désirs

Des filets de velours

La toile de son corps
s’enroule autour de moi

Ne plus ouvrir les yeux pour mieux voir ses contours

Trembler de succomber
sans vouloir de secours

Rêver que tout mon être
abandonne son poids ,

et glisser dans ses reins……..




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Soufrière.

16 février 2009 - 07:04

Soufrière.




La gorge trop offerte d’une nuque renversée
Echappe au contre jour.
La lumière écorche sa ligne ultime.
Un doigt exercé
Effleure une courbe.

Aucun son n’est venu
Pas même un gémissement.
L’air ressemble à nos sens
Créant juste un désordre…

Lèvres,
Ombres du regard
Aux désirs d’un toucher qu’elles appellent
Désirables..

Un dernier souffle
Attisant les geysers et le soufre.




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