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thierry

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Publications sur Toute La Poésie

Ma Rose

08 septembre 2009 - 09:42

Ma Rose



Vois-tu ma Rose

Un jour
Aux paupières closes
Je te regarderai
Fatigué

Ta blanche peau
Aura comme le regret
Des parfums d'enfance
Que je n'ai point connus

Du loin,
Se figera l'instant
Le passage des temps nouveaux
Par delà la forêt des hommes de notre Terre

Et moi l'ancien
Je deviendrai cette terre
La graine parmi les graines
Et cet homme fier

Car vois-tu ma Rose

Quand arrivera l'aube
Les peines et les regrets je n'en n'aurai
Alors mes paupières closes
S'ouvriront enfin pour voir le jour

Et j'aurai pour unique Soleil
Ce corps de jonquille éclose
Ma Rose
Mon amour de toujours




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Thierry

Fontaines pour Mylène

17 juillet 2009 - 09:47

FONTAINES POUR MYLENE



Une intériorité,

Ce que j'ai vécu est un passé enseveli
de bâtisses défraichies aux hommes blêmes et froids,
comme ces nuages blafards sur le glacis d'une cours
dépourvus d'âtres et de velours

J'ai été cet être inaperçu de ce que l'on a bien voulu
le fils des enfants pères et mères
et cet informel étale si peu banal
juste l'injuste différence à mes semblables et pairs


Les non-jours,

Mes pas sont un peu d'enfance qui se meurent d'amour
et les cheminées alentours fumaillent de leurs cendres
aussi sûrement que les jours se fracassant aux jours
d'une belle fille qui danse et se noie dans le silence

Et passe les saisons tour à tour
comme cette pluie qui me dégouline et court
élégiaque élégance de mon corps absent qui dort
et se dérobe dans une triste fontaine de sens


Un abîme,

Il y avait des soirs grandis de Lune pendu à l'Est
où nous étions deux solitaires dans les nervures d'une terre
là où je te confiais mon histoire d'être
ma Mylène, ma bohème, ma pâle errance

Nos regards écorchés étaient ce jardin des limbes
où tout avait la splendeur d'un Eden
mais le temps qui passe m'a voulu fontaine
ma Mylène, ma bohème, quand me reviendras-tu ?





Titibou.

Fontaines pour Mylène

04 juillet 2009 - 02:35

FONTAINES POUR MYLENE



Une intériorité,

Ce que j'ai vécu est un passé enseveli
de bâtisses défraichies aux hommes blêmes et froids,
comme ces nuages blafards sur le glacis d'une cours
dépourvus d'âtres et de velours

J'ai été cet être inaperçu de ce que l'on a bien voulu
le fils des enfants pères et mères
et cet informel étale pourtant si peu banal
juste l'injuste différence à mes semblables et pairs


Les non-jours,

Mes pas sont un peu d'enfance qui se meurent d'amour
et les cheminées alentours fumaillent de leurs cendres
aussi sûrement que les jours se fracassant aux jours
d'une belle fille qui danse et se noie dans le silence

Et passe les saisons tour à tour
comme cette pluie qui me dégouline et court
élégiaque élégance de mon corps absent qui dort
et se dérobe dans une triste fontaine de sens


Un abîme,

Il y avait des soirs grandis de Lune pendu à l'Est
où nous étions deux solitaires dans les nervures d'une terre
là où je te confiais mon histoire d'être
ma Mylène, ma bohème, ma pâle errance

Nos regards écorchés étaient ce jardin des limbes
où tout avait la splendeur d'un Eden
mais le temps qui passe m'a voulu fontaine
ma Mylène, ma bohème, quand me reviendras-tu ?





Titibou.

Terre de jachère

17 juillet 2008 - 08:57

TERRE DE JACHERE



Je suis comme perdu et me voilà vaincu
Il ne me reste plus qu'un fantôme de chair
De cette présence à tout jamais éperdue
Eternelle plainte vers une femme chère

Victime de l'orgueil, je porte le grand deuil
Et je vois les longs jours comme soirées d'hiver
Où je m'échoue tel le navire sur l'écueil
Lancinante plongée en des gouffres pervers

Pourtant j'aurai aimé, femme, te garder là
Toi, tout à mes côtés, ç'aurait été un rêve
Mais la vie est ainsi, et rien de tout cela
N'est la réalité d'un amour qui s'achève

Alors je partirai vers de vagues adresses
Pour tenter d'oublier la souffrance profonde
L'innocence souillée dans tes jours de jeunesse
A être le lâche, celui qui marche immonde

Et j'invoquerai Dieu ou tant d'autres idoles
Pour qu'ils me pardonnent de n'avoir pu t'aimer
Ma beauté, ma promise, à une farandole
Si loin de ta douleur, que je n'ai pu calmer

Dans le noir de mes jours, je suis comme perdu
Mon coeur n'est plus que pierre et fantôme de chair
N'ayant que pour espoir : le pardon des vaincus
Qu'il soit accordé sur ma terre de jachère !



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Titibou.

Quelle grande absurdité !

17 juin 2008 - 08:12

QUELLE GRANDE ABSURDITE !



Aujourd'hui, tout fout le camp !
Ce qui doit mourir, mourra.
Je suis l'homme du néant
Juste la fugace aura

Quelque chose d'irréel
Qui vit une triste vie,
Comme un bagne intemporel
Avant que vienne l'oubli

Et si je lance ces vers,
C'est qu'en moi la vanité
Me ronge mieux que l'enfer.
Quelle grande absurdité !





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Titibou - 2005