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LeSlovène

Inscrit(e) : 30 avril 2003
Hors-ligne Dernière activité : nov. 26 2009 07:29

Publications sur Toute La Poésie

..............MON POMPIER !

10 mai 2009 - 11:00

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LeSlovène alias "Ptitcanard" en 2003
avec les yeux du p'tit gosse que j'ai été un jour......
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....................... MON POMPIER



Y'avait des pins dans mon jardin
Ben maintenant y'a plus rien


Le soleil cogne depuis des mois
Et tout d'un coup j'comprends plus rien
La chlorophylle s'est fait la malle
Y'a plus un brin
J'y vois que dalle

J'ai bien aimé ces grands oiseaux
Qu't'avais laché c'matin dans l'ciel
Ces grands canards qui pissent de l'eau
Pour les niquer ces étincelles

Pimponpin, salut mon gars
C'est vraiment chouette que tu sois là
Ma mère, les gosses,
Y z'hurlent autour de moi
Des cris, la trouille,
...Mais toi t'es là

Toi t'as pas peur
De t'faire cramer,
T'es qu'un p'tit mec
Qu'à peur de rien

La vie j'y tiens
C'est pas pour rien
Qu'y a pas longtemps
J'suis né ci-bas

Ca crame partout
Mais toi t'es là
T'es fatigué et t'en peu plus
Tu cours, tu t'bats,
Tu sauves ma vie
Tu prends mon corps
Dans tes gros bras

Y'avait des pins dans mon jardin
Y'avait des pins dans mon jardin...........





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.........PETITE FLAMME !

10 mai 2009 - 10:17

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Elle n’a qu’un temps, car elle sait compter.
Elle égrène les secondes, les jours et les années, sans relâche depuis l’éternité.
La Vie est mesurée, comptabilisée, ...sans recours, .....sans retour, …

.....la peau se plisse,...le corps se tasse
.............. mais le cœur reste entier…….

..........

......... …..et l’Amour dans tout ça
......... …quand il sera temps d'être très vieux….. ?!!!!









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...... Petite Flamme



Quand le verbe se fera décousu
Qu’il faudra s’approcher pour m’entendre,

Quand traverser le chemin se fera la main tenue
Mon esprit errant dans je ne sais quels méandres,

Quand les souvenirs ne seront plus ...que ceux de mon enfance,
Et qu’il me faudra faire l’effort pour me souvenir de ton baiser du matin,

Quand je serai vieux, un peu maladroit et le cœur pendu à ta confiance,
Quand j’aurai quelques rides au fond des yeux, ...et la main tremblante,

Quand je chercherai en vain dans la glace ton chevalier d’antan,
Quand le plus long voyage ne sera plus qu’au bout du jardin,

Quand on me rangera dans une maison bienheureuse,
Que mon corps se pliera sur la canne trébuchante,

Quand le pas sera lent, et la pensée nébuleuse,
Sans tristesse, parce que coupée du présent,

Que tu me demanderas de faire un effort,
Et moi, vide de sens te regardant,

Alors !

Alors ce matin là,
……..Est-ce que tu m’aimeras encore ………... !!









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....................MIRAGE !

19 mars 2009 - 11:35

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Comme tout le monde il m’arrive parfois d’avoir les boules parce que rien ne va.
Bobos de la vie de tous les jours, petits tracas indéfinissables…mais qui finissent par pourrir la journée.
Pas envie de me lever le matin, pas envie d’aller courir, même si la course à pied fait partie de ma vie.

J’y vais , j’y vais pas ?!?...j'sais pas !

Je sais pourtant qu’une fois dans mes ‘’baskets’’, passé les premiers kilomètres
et les premières envies d’envoyer tout balader et de rentrer, viendra le moment où, dans la tête, tout sera plus clair……… "





......... CAPteur (*)

J’irai courir sur la dune
Là où personne n’a posé le pas,
Le sable fluide coulera dune à dune
Effaçant d’un souffle ma trace,
Et si longtemps la peine me fait grâce
De tout mon poids jour à jour
Le pied lourd pèsera sur les grains
Jusqu’à en moudre une à une
Les griffures du matin



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...................... ................................................"MIRAGE"





À l’aube, Le CAPteur avait fignolé son programme de la journée. Soit quelques centaines de kilomètres à courir sur la caillasse et le sable brûlant.

Il avalait les distances qui le mèneraient jusqu’à la mer et retour, et s’était promis de rentrer avant la nuit. Il avait bu quelques gorgées d’eau salée, et déjà au soleil levant, avait du de son front éponger les perles d’eau nacrée. Les chaussures de feuillage tressé s’appliquaient parfaitement aux contours d’un sol aride et anguleux.

La volonté de l’homme se mesure à sa capacité à aller au bout des ses rêves, sans compromis, sans diverger. Il filait tel l’animal, contrôlant son souffle ou parfois, dans une montée soudaine, soufflant tel le phoque se hissant sur la banquise. Mais il en avait vu d’autres, et reprenait contrôle de la belle mécanique, glissant parfois un œil à l’appareil lui servant de cardio. Il était dans les temps. Et de son programme, et de son déroulement. Il était content, bien que le trajet fut long et périlleux.

Puis le sol changea de position pour s’incliner lentement. Il gravit la dune, pour chercher un repère, un indice sur la suite du chemin à parcourir, couru le long de la crête, et tournant légèrement la tête vers la mer, soudainement au loin la vit.

Tout en bas, perdue dans la calanque dans ce recoin inhospitalier, au bord de la mer bleue, la jeune femme brune à la longue jupe fendue baladait ses pieds nus sur un sable blanc.

De la course ou l’émoi, il dut promptement faire le choix. Il épongea à nouveau son front, remisa à fond de cales ses ambitions, …les projets, …les promesses et provisoirement son programme de champion. Il calcula le temps, jaugea à l’emporte pièce des efforts à fournir ensuite pour revenir avant la nuit. Son esprit virevoltait autour de la longue jupe fendue.

Il rattraperait le temps perdu, plus tard, ………les quelques heures avant le coucher du soleil devraient lui suffire pour le retour.

Cardio à quatre cent pulsations, jamais il n’avait couru aussi vite. De son cœur il mit en branle l’accélérateur à particules. Ne se soucia plus s’il avait assez bu. Il couru à perdre haleine. La brune était encore un point sur l’horizon, mais il pouvait tout de même distinguer, de la belle, ….les pieds nus.

Elle était maintenant à mi-hanche dans le flot bleu, poitrine gonflée, les yeux opaline, la lèvre pulpeuse. Et d’avance il savourait tous les instants, depuis le baiser de la connaissance jusqu’a l‘étreinte de l’adieu.

Il arriva sur le sable blanc, épuisé mais heureux, souffla, et releva la tête…..

Un instant d’émoi, …..un choc, ….contenir la brutale émotion !! …Il fouilla le flot bleu,….. puis la mer toute entière.

À la nuit tombante, à l’instant même ou il aurait du profiter de l’amitié, racontant à la cantonade, de sa journée la galère, il dut se rendre à l’évidence, ....

........... plus une trace sur le sable blanc, .....rien sur le sable nu,……..si ce n’est une sandale de vair de la brune disparue……



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...... les sentiers de l'ecriture y mènent parfois.........













(UnSlovèenauborddeleau.........)






(*) Coureur A Pied

...............EXCISION !

03 mars 2009 - 11:00

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Quelque part en Afrique
ou chez les voisins d'en face
..............ici ou ailleurs







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EXCISION


Belle africaine
Aux longs cheveux tressés,
Noir de jais.

Tradition infâme
Sur la peau d'ébène,
Tellement femme,

.....et mutilée







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.............L'OREILLER !

27 février 2009 - 01:12

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2001

J'en avais rêvé de cette liberté!
Liberté à l'âge où nombreux sont ceux qui ne veulent plus se donner les moyens ...........de rêver.

J'ai alors échaffaudé les projets les plus fous. Et tout d'abord celui de me retrouver.
.............Pas si simple!

Il fallait réapprivoiser le temps, remplir chaque vide, chaque instant, et, certains soirs, la solitude venant à peser, je ne trouvais pas facile de réapprendre à vivre.

Un soir, un vendredi je crois..............




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........ L'OREILLER


Seul à cette table
La solitude est plus amère
Que ma précieuse liberté,
J'en ai pourtant rêvé
Je ne cesse d'y croire.

Ce soir j'ai dîné d'un songe
Et bu sans autre raison
que d'enivrer mon corps
d'un léger vin de Loire

Et rentré trop tard
Sur ce grand lit froissé
se sentir coupable.
Mon sexe bandé
Comme taillé dans l'airain,
Traque en vain ses chimères
...Dans la paume de ma main.

Perdu les moindres repères,
Dans l'ombre j'imagine un corps,
Une courbe,
une hanche effleurée,
frustrant plaisir solitaire
Fugace et n'apportant rien
Sous les draps souillés,
Qu'une compagne illusoire
...Ce soir j'ai plaqué l'oreiller!

Rêves teintés de noir
Me trahissent et me blessent
Ce soir j'ai horreur du vide,
La raison me délaisse
et seul sur ma couche
...Mon sexe s'éteint.

Ou est-elle celle
Qui caressera ma nuque,
Plaquant ses seins
contre ma bouche!

Meurtri sur un coeur de silex
J'ai trop rêvé d'elle,
Lui dire des mots fous
Et glisser mon sexe
...Jusqu'au creux de ses reins.

Arrête ce jeu pervers et cruel
La pénombre me trahit,
Je n'y vois plus rien.
Nuit fragile de rêves flous

Laisse moi encore des forces
...Je crève d'être à demain.











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