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bine

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Publications sur Toute La Poésie

Le Massacre Des Innocents

13 septembre 2007 - 10:23

1. Hérode

Oncques !
Ma hargne oraculaire
Et s’expire acide
Ma colère
Vomissant les ambitions niaiseuses
De ces troupeaux apeurés

NĂ© de parents incongrus
En ces temps de jachères
Victorieux !
J’appartiens à une génération défaitiste et bâtarde
Refoulée aux sous-sols de ses illusions
Des bunkers d’asepsie

Là d’innombrables exemptions de mystères

Sans moi
Ils ne seraient encore
Qu’emplâtres sur des trous

Maudits soient-ils !
Larbins des pinacles

Des hauts de mon trĂ´ne arrogant
Je guette inquiet
Le réveil sauvage des peuples
Célébrant décharnés
L’avènement nu de leur pauvre roi supplicié

Qui rode
Charbon
Ronde
Rougne
Grogne
Et m’enfume
Lueur noire
De mes péchés

Je ne connais ni le pardon ni la pitié
Ils savent tous et je sais et devant moi tous tremblent
Je n’implore ni n’abdique ni ne gracie

J’invoque par des sacrifices sanglants le règne bestial
De mon destin d’invincible homoncule
Gouvernement Ă  la taille de ma couronne
Des ventriloques et pantomimes


2. Joseph

Aux chemins déroutés en nos forges premières
Lors que fondent les vieux murs de ce royaume de terreur
Obéissant j’ai embué ma manne et ma fortune
Tacite rétribution de leurs hommages et du mien
Exil
Aux foules bouillantes des peuples en rancunes

Dans une main plus vaste que le vaste univers mĂŞme
Si ce n’était que ça qu’une chute
C’est la fièvre délirante des prières innombrables
Qui souffle d’esprit et de paille
Vent debout
Vers l’ouest

Ce que c’est un frugal potage de souvenirs
Il n’y a qu’un seul legs mais il est pour tous
Qu’un même et infini chagrin

Dévaste trempe


3. Le massacre

Je suis la possession du Dieu fou
Pitoyable bras Ă  miracle
Qui farfouille dedans la matrice maladive
De l’Histoire

Quand tout cela ne serait qu’un songe un inepte miracle
Tous ces cris ces sanglots ces odeurs d’abattoirs
Ce sang juste chaud qui fait comme des canaux
Entre les pierres des rues
Bottes en cadences
Nuées ardentes des polices
En maraude
Sacrifiant aux oracles d’un avenir avorté
Les seules âmes encore vierges de toute innocente raison

Je délimite des espaces
Agrandissant les durées
Aux fleurs saccagées de l’homme

Quand vient l’heure de la moisson
Des enfants aux yeux de bois

Ce que c’est qu’une sieste de vendangeur

La Meseducation Sexuelle De Colombine K.

13 septembre 2007 - 10:20

2.
En lisse lice
Je lèche avidement aux coutures
De ton con béant qui bouillonne
Ton plaisir translucide et débordant
O douce fontaine !
Lèche lape suçote
L’étendue tourmentée
Du clitoris Ă  ta rosette
Y sentir venir par petites vagues iodées
Les cadences insensées de ton cœur chavirant

La Meseducation Sexuelle De Colombine K.

13 septembre 2007 - 10:19

1.
Vois
Je te bouffe je te dévore pâle reine entre les débords de tes mélancolies
Carillon de l’ivoire triste et des lunes acides
Ivre tenant bon la barre
Palpite danse souple
Une chatouille sur le mollusque tu éponges
Beauté des pluies souterraines
Entre jambes duvet docile t’écarte douce enfonce
Tes cheveux s’allument et tes seins tes reins jusqu’aux creux genoux
Humides lèvres roses t’avale bouche !
Les douches chaudes des mes chairs de neige
Sens tourbillon nylon
Ton ventre en vapeur
Tu as le visage les yeux de cuir
Mon aquatinte mon amour asymptotique
J’aime ton angélique cuisse timide et fébrile
Que j’asperge de miel chaud
Et tes fesses que tu caresses et tu ouvres
X pieds
Sang serpentaire le venin salé du mousse
Champagne !

Heliogabalus Usurpator

12 septembre 2007 - 05:17

IntroĂŻbo ad altare Dei

Palinodie de l’être
Qui se flottille
Equidistant
Et qui contemple le Prince
S’avançant à reculons
Trop lent pour voir en avant

Pendant que
De derrière le treillis
Soufflant comme un piston

Beugle la troupe

Et la flamme coagulant des peuples
Démontrés
Et l’Ombre couvrant les ombres fantastiques
Leurs croupes

En l’ovale de son minéral cœur noir

Entendu résonner leurs trois cris de joie :

Assassins ! Assassins ! Assassins !

Croyant ainsi celer le destin

Lui sous l’empire du Soleil

Ceignant son front de ses ruts
Cannibales

Auguste priapique
Crachant
Son sang mêlé d’urine
Croupissant mort sur son trĂ´ne
Sa culotte aux chevilles

La plus haute médecine
Jamais
Ne viendra Ă  bout de la Providence

Tous les damnés de la terre vous le diront

Ne pouvant plus souffrir leurs parjures
Il s’offrit au martyre

Et ce murmure ?
Trois fois rien

Qu’un brouillard d’âme


Ballade d’Héliogabale

Lorsque je me suis vu naître
Aux pieds d’une grue
Je me savais avoir le pouvoir
De forcer les destins

De ce jour
Pataugeant dans la boue et le sang
J’ai appris la sensualité
De la rage

Je suis devenu
Le prĂŞtre absolu de ma jouissance

Enfroquant des eunuques

J’ai aboli les mystères et leurs cultes
Vendu au marché
Les secrets de leurs rites

J’ai nommé pour Dieux
Mon cul et mon vit
Le foutre faisant le Saint Esprit
;

Ma chair est du feu du soleil
Qui consume le monde
Je concentre
Le labour et le fruit


Thalatta ! Thalatta !

Os
Que n’ai-je vu venir le martyr
Le dos à l’océan
M’aveuglant de terres

De leurs aveugles nadir

Et de l’orient arriver
L’Ombre démesurée des Hommes
Masquer le soleil

Flots
Des os du Dieu dissout

Terme banni

S’escrimant à gommer aux marges

L’acmé de sa victoire


Dernières Paroles

Porté par la démesure de mon sépulcre
Allié des pythonisses
Je taille à l’entrave
Les visions charnelles
Des dieux
Occis

Pute

Gorge souriant heureuse enfin

Aux lèvres cinabres

J’effleure des doigts tremblotants leur triomphe stérile
Auprès des Mages et des Saints

Les vestigineux frĂ´lements fantastiques
Des Mémoires d’Outre-ombre

Piango il morir

Piango il morir

Piango…

…


Epitaphe

Hic jacet veritas

Le Massacre Des Innocents

12 septembre 2007 - 05:05

1. Hérode

Oncques !
Ma hargne oraculaire
Et s’expire acide
Ma colère
Vomissant les ambitions niaiseuses
De ces troupeaux apeurés

NĂ© de parents incongrus
En ces temps de jachères
Victorieux !
J’appartiens à une génération défaitiste et bâtarde
Refoulée aux sous-sols de ses illusions
Des bunkers d’asepsie

Là d’innombrables exemptions de mystères

Sans moi
Ils ne seraient encore
Qu’emplâtres sur des trous

Maudits soient-ils !
Larbins des pinacles

Des hauts de mon trĂ´ne arrogant
Je guette inquiet
Le réveil sauvage des peuples
Célébrant décharnés
L’avènement nu de leur pauvre roi supplicié

Qui rode
Charbon
Ronde
Rougne
Grogne
Et m’enfume
Lueur noire
De mes péchés

Je ne connais ni le pardon ni la pitié
Ils savent tous et je sais et devant moi tous tremblent
Je n’implore ni n’abdique ni ne gracie

J’invoque par des sacrifices sanglants le règne bestial
De mon destin d’invincible homoncule
Gouvernement Ă  la taille de ma couronne
Des ventriloques et pantomimes


2. Joseph

Aux chemins déroutés en nos forges premières
Lors que fondent les vieux murs de ce royaume de terreur
Obéissant j’ai embué ma manne et ma fortune
Tacite rétribution de leurs hommages et du mien
Exil
Aux foules bouillantes des peuples en rancunes

Dans une main plus vaste que le vaste univers mĂŞme
Si ce n’était que ça qu’une chute
C’est la fièvre délirante des prières innombrables
Qui souffle d’esprit et de paille
Vent debout
Vers l’ouest

Ce que c’est un frugal potage de souvenirs
Il n’y a qu’un seul legs mais il est pour tous
Qu’un même et infini chagrin

Dévaste trempe


3. Le massacre

Je suis la possession du Dieu fou
Pitoyable bras Ă  miracle
Qui farfouille dedans la matrice maladive
De l’Histoire

Quand tout cela ne serait qu’un songe un inepte miracle
Tous ces cris ces sanglots ces odeurs d’abattoirs
Ce sang juste chaud qui fait comme des canaux
Entre les pierres des rues
Bottes en cadences
Nuées ardentes des polices
En maraude
Sacrifiant aux oracles d’un avenir avorté
Les seules âmes encore vierges de toute innocente raison

Je délimite des espaces
Agrandissant les durées
Aux fleurs saccagées de l’homme

Quand vient l’heure de la moisson
Des enfants aux yeux de bois

Ce que c’est qu’une sieste de vendangeur