L'obscurité rutilante de la solitude
Eveille la pudique souffrance,
Soeur d'une véhémente platitude,
Et volonté d'une illusoire échéance.
Le désir instinctif du corps,
Assouvissement du plaisir éventé,
Coupable d'un douloureux sort,
Est catharsis d'une passion éventrée.
Le chant acide du sentiment,
Guide d'un égoïsme irraisonné,
Attire vers l'abîme de l'instant
Et dépouille autrui de vérité.
La nudité d'une fausse fatalité
Se meut en pérenne épine,
Au creux de ma charnelle réalité
Et nuit à ma paisible échine.
La douloureuse absolution reste
Fille d'un céleste sablier,
Et ma vraie liberté reste
Seule lueur à mon avenir lésé.
Kellen
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