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Publications sur Toute La Poésie

vous existez encore ?

19 juin 2013 - 09:50

Le Clone / Chantal ? VictorRugueux ? lacape ? felice ? carla ? The Child ? 

J'appris à lire avant d'écrire

20 juillet 2007 - 10:37

[...] Le grand problème de l'écriture, précisement, ce n'est plus l'écriture mais la lecture. Le 20e siècle, qui fut sans doute le meilleur en sa qualité de dernier en date, ne dément pas. Il y a au moins, au sein de ce siècle, un chef d'oeuvre par année achevée. Si l'on prennait l'idée d'un prix littéraire au sérieux, il faudrait les redoubler pour tout couvrir, et encore n'en viendrait-il pas réclamer un bout de couette, déjà alloué à un autre.
[...]
Dans les derniers temps de ce pauvre vieux 20e, nous l'entendions, comme sublimé par la multiplication de ses râles, pousser : "Il n'y a plus rien à écrire ! Tout... tout a déjà été écrit ! Hi... hihi !"
Il est toujours de bon ton pour une mignonne jeune fille de blablater sur la beauté de la nature, qui ne saurait trouver son équivalent, et cela est implicite à sa modestie toute fardée en clins d'oeil, fors en elle bien sûr. Gageons qu'il en va de même pour un expirant, de mettre sa mort sur le compte des excés de sa vie.
[...]
Mais venons-en au fait ! L'unique verité, disais-je, celle qui poursuit trois mille ans de gribouillages, c'est que si tout a été écrit, déjà, rien n'a été lu, encore. On commence à peine à déchiffrer les lettres de l'Odyssée ; voilà où nous en sommes ! Il est certain que la littérature n'est pas un art immédiat, cadencée en cela par l'interne rythme poétique qu'elle implique, même lorsqu'elle se trouve fort éloignée de toute poésie. [...] Tout de même, il semblerait qu'on puisse tout à la fois prendre son temps et l'occuper. Or... non.
[...] Aujourd'hui, que serait le monde si on avait lu Vian ? si on avait lu St Exepury (y compris son petit prince) ? Je vous le dis moi, personne ne les a lu, et tout le monde se gargarise de les connaître ! Il n'y a que Queneau qui ait lu Vian, et Queneau n'écrivait pas. [...]



(extrait de Dialogue(s), éditions MFK, janvier 2007)

Phrère des hommes

20 juillet 2007 - 03:59

Car enfin voilà notre prison : le contre.
Nous sommes la révolte.
Nous avons dans les yeux la fureur qu’ils nomment liberté.
Notez que l’avons, ensevelie dans les yeux, pas imprimée sur des T-shirt.
Notez aussi que cette fureur est contenue entière dans un sourire car nous savons leur mort à défaut d’appréhender nos vies.
Il est trop faux de penser qu’il suffit de ne pas vivre pour s’empêcher de mourir.
Nous avons hérité d’un corps cadavre et ce n’est pas la chirurgie qui lui rendra la grâce des danses, et les mystères, et les féeries... il est trop tard pour les chirurgies…
La dernière marche sera commune ou ne sera pas un pas.
Hormis les ballades, hormis les rodages.

Ne craignez pas vos phrères.
Il y assez de contradictions chez un pour accepter celles des autres.
Il est d’un homme comme des hommes : sans cesse faux d’être vrai(s).
Ne pensez pas trouver la vue en lisant ceci : d’aveugles nous ne ferons cependant pas l’erreur de devenir sourds et muets.
Ou les muets d’une parole sèche alors. Dans ce cas des chants feront l’affaire.

Nos tâtonnements nos rites.
Tracer le chemin serait illusoire.
Loin de le tracer, nous le débroussaillons.
Car de ces ronces viendra le fumier, l’herbe et le feu des phrères.
Vous entendiez, attendiez esclaves ? laissons reposer les héritages en plaines.
Nous sommes occupés trop bien avec des ordres au goût du jour pour invoquer de plus de pires anciens.

Pourtant il faut bien comprendre.
Je ne suis pas le frère des riches, je ne suis pas le frère des pauvres… je ne connais pas les blancs, je ne connais pas les noirs, …
Etcetera est la dernière flèche du crime contre l’humanité.

Partout le modernisme des chaînes fait croire à la libération.
Troquer ne signifie pas abolir.

Si nous voulions la vérité, serions nous si frêles ?
Pour la chercher, encore nous faudrait-il apprendre à avoir tort.

Las (oserai-je désabusés ?) des manifestations, voici notre manifeste.

Certains vrombissent que l’homme est fait pour ce monde, pour cette vision du monde.
Tant pis.
Peut être en effet qu’à force de grimaces, le singe en cage n’est plus qu’une imitation de singe.
Ou peut être que nous avons tort et eux raison, et nous tort contre eux tous, et eux tous contre nous seulement, mais je vous demande alors, et je vous le demande avec la sérénité du condamné à mort et non celle, faussée, du suicidé, je vous demande alors mes phrères : pourquoi tout ce mal si cela n’était que bien ?
Car depuis la mort de Dieu, je ne veux plus entendre de justification à nos souffrances.

La vie doit être belle comme une poésie furieuse.

Jamais nous ne tomberons dans l’écueil de mourir pour une cause.
Car notre cause est la vie que l’on tente de nous mentir déshabillée.

Jamais non plus des testaments, des dernières volontés.
Mon seul pardon ira à mes parents de n’avoir été leur fils mais un pantin.

Il est évident que l’on ne parlerait pas autant si l’on cessait de s’excuser un peu.
Dignité ? voilà la fierté pour des chiens, mais ils sont à nos côtés, non sur nos murs.

Il faut bien dire ce qui est puisque nous sommes entre phrères : jusqu’à nos rires sont suspects.
Chaque fois des miroirs, plus ou moins respectueux des poses, viennent à la charge, gorgés de dérision, de séduction, pour nous remettre d’aplomb. Petits soldats.

Soyons honnêtes : où sommes nous toujours intacts ?
Ou plutôt : où souhaitons nous vraiment le rester ?

Peu m’importe en fait.
Mais je ne supporte pas les lentes agonies.
Cette mise à mort a rendu la torture acceptable et c’est cela que nous ne serons cautionner.
Nous ne serons pas les automates d’un contre.

De nos désirs si seulement du bonheur.

Il serait tentant, si le plaisir venait, de considérer l’absence de vie comme une séance de cinéma, un éphémère des tubes.
De marcher seul dans un kaléidoscope.
Seulement et nos rêves tristes nous le rappellent : la lutte n’est pas un luxe.

Tel l’oiseau nous avons tenté l’envol, mais la poésie des ailes est devenue moche à la manière d’une petite garce : elle s’est emplie d’adolescence.
Nous ne serons pas un caprice de plus sur le chemin d’une religion sans tête.
Rappelez vous des nids car ce sont nos retours qu’ils chantent : nous avons vécu un jour entier. Au moins dans un mensonge grossier.

Je ne prétends pas ici débusquer tous les artifices qui ont fait ou qui font de l’homme cet non-être abject que d’aucun ne qualifiera d’humain, mais j’entrevois que nous semblons d’accord sur l’essentiel :
Nous ne voulons plus la charité pour humanisme.

Je vois la compassion, ennemie des égalités, qui ne s’acquièrent que par le refus de toute compétition.
Autant je peux admirer la haine, autant il faut débecqueter la compétition.
Seuls les nuages peuvent faire la course sans obstruer le ciel, et les hommes n’en ont ni la pureté, ni le sang terrible.

Un jour nous avons connu la honte et l’avons appliquée du sexe à nos envies.
Pourquoi des remords alors ?
La double peine devrait nous montrer l’erreur clairement.

Je dis, et pèse mes mots avec cette langue bien affaiblie et probablement pipée, que seule la poésie viendra à bout du suicide collectif dans lequel nous avons plongé nos sommeils.
Si le monde réagit avec autant d’indifférence à la poésie c’est qu’il n’est pas prêt à l’endurer.
Mais là n’est pas le problème. Allons nous l’attendre ? devrions nous l’attendre ? pouvons nous encore l’attendre ?
Après tout, nous mourons déjà assez de lui appartenir, pour se laisser ignorer du monde.

Il s’agit moins d’imposer que d’imploser.

On nous a dit : « derrière les douleurs, la récompense ».
Mais derrière les récompenses, nous avons trouvé les échafauds pour d’autres douleurs.

Soit, puisqu’il faut marcher, marchons.
Cependant à plus qu’il n’en suffit pour s’amuser de l’adversité.
Cependant sans les pas mécaniques des propagandes.

Ce n’est pas innocemment qu’une seule idée – la même – nous anime.
C’est que nous voulons ensemble aimer sans la restriction des comment.

Mes phrères pour en finir, laisserez vous la faim s’écrire d’elle-même ?




"En deça d'une Terre", avril 2006

La lutte n'est pas un luxe

20 juillet 2007 - 03:57

Il y a une certaine douceur
Dans la méthode d’étouffement
Sociale
Des pubs sur chaque sourire
Les lettres en bandoulières,
Des humains ratent tout ce qu’ils entreprennent

Il y a une certaine mélancolie
A réussir pour la première fois
Quand on est habitué, non pas à l’échec
Mais à envoyer l’envie de réussir
Au piquet

On peut se dégager de ses chaussures
Mais pas de la gravité

La lutte reste inutile
Mais elle n’est pas un luxe
On ne peut y échapper
Contrairement à sa vie
Qui telle une coquille vide
Aspire le vent en elle
Pour imiter le son
D’une présence
Qui s’écaille

Voilà comment je vois les choses :
Je resterai seul jusqu’au bout
Car je ne possède pas de langues apprivoisées
J’oublie tout le temps de fermer la cage
Où je les ai emprisonnés

Il y a un puzzle sur mon lit
Je dors sur les rebords
Il y a du sang qui suinte de mes miroirs
Mon reflet y est un début d’apocalypse
Personnelle

« On ne peut pas, on veut »
Tout comme le poète, l’humain se répète
L’un note l’autre pas
L’autre vit l’un part

Il y a quelque chose qui cloche
Autour de mon cou
Elle ne sonne pas rond
Et je deviens fou

Je n’avance pas je marche
Me déplace
Sans perdre le contact
Du sol
Voilà le problème :
On ne perd jamais ce contact
Avec le sol
Le soleil et la terre

Je n’attire que la compassion des heures
Elles accélèrent le pas
Elles en viennent à sauter
Par-dessus les barrières de leur enclos
Je les compte pour m’endormir
Et j’oublie de les nourrir

Le réveil n’est pas dur,
Le plus dur est de revenir
On croit pouvoir mourir
Mais reset remplace le gros bouton rouge
Qui nous servait d’arrêt marche

On ne meurt pas si facilement
Quand on a goûté à la vie
Ou du moins à son étude
Expérimentale

Je ne discute pas avec les gens
Ils m’ennuient dès leur mise en service
Sur les rails de l’existence
On les entend siffler des chants révolutionnaires
Quand leurs roues grincent sur les mauvaises herbes

Il est bientôt l’heure de partir
Au rez-de-chaussée de la faiblesse
Où réside

Il y a des trous au plafond
De la salle annexe des bassesses
Où passent parfois

Des humanoïdes

Les anecdotes me saoulent
Je les bois jusqu’au vomi
Je n’ai aucune chance de m’en sortir
Aucune chance de m’enfuir
Par le toit
Je suis trop lourd
Trop lent
Pour semer les pumas labellisés d’origine
Qui me courent après
En agitant leurs boulons mal vissés

Si on se serre
On se tiendra chaud, pas compagnie
Si on s’en sort
On se verra beaux, pas au paradis

J’ai des gravats sur la langue
Et entre les dents de devant
Qui défigurent mon plan
De communication

Où est passée
Mon équipe de secours
Interne ?

Je bégaye une réponse
A ma vie





"Des sourires & des hommes", novembre 2005

Kwiz MFK style OP n°1

20 juillet 2007 - 03:28

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