J’ai su autrefois
Puissamment adossée aux ténèbres
Ecrire ton nom en hiéroglyphes
Mais mon cœur s’amenuise
Il bat au ralenti
J’ai du temps entre deux battements
Du temps pour trancher et extraire
La masse compacte des mots salis
Qui colonisent nos cerveaux
Depuis trois heures du matin
J’habite la non-ville d’un non-pays
Seize mètres carrés enneigés
Un refuge provisoire, presque une ombrelle
L’arbre et le fleuve me manquent
Je maigris à chaque coup de semonce
Je t’attends pour marcher comme hier
Sur le boulevard du Montparnasse
Nos cerveaux désencombrés, aseptisés
Mon cœur reconstitué au corail
De ton sang de samouraï
Je t’attends en lisant Akhmatova
(Oui, je te consolerai
Comme personne n’ose le rêver.
Et si tu me blesses d’un mot féroce,
Tu auras mal toi-même.)
Bravo Heloise je reste toujours perplexe devant la simplicité et la richesse de ton style.
Tantôt au crayon, tantôt à l'encore, une main majestueuse en oeuvre amplement reussie.
Ton admirateur Saxahfeyn.