Ce n’est pas une caresse sur mon corps
Elle ouvre ses deux mains
C’est mon âm[/code]e qu’elle tient
Frôlant, frôlant lentement,
Légèrement et profondément les sens
Ce n’est pas une caresse sur mon corps
C’était hier, ça fait dix ans c’est lÃ
Le temps se fige, c’est le premier jour
Nous fermons les yeux et les oreilles,
Au monde à ses concerts et brouhaha
Ce n’est pas une caresse sur nos corps
C’est le soleil du sud brillant sur nous
La poussière est épaisse, rousse et velours
Nous avons traversé la nuit sans faix
Seulement ses romans et nos songes
shama
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Ce n’est pas une caresse sur mon corps
02 juin 2009 - 05:29
Rupture (Lettre à un ami)
02 juin 2009 - 02:49
Il me tenait à cœur de t’écrire ces quelques mots. Je voulais le faire déjà peu avant votre rupture, mais j’ai pensé que je me prenais trop au sérieux. J’y ai donc renoncé. Mais sur le chemin du retour hier soir, l’idée m’est revenue.
À l’heure actuelle, la donne a changé. Je ne parle qu’à toi, juste pour l’une ou l’autre chose. Parce que je comprends que l’heure n’est pas à la facilité, et qu’elle laisse un vent, ou peut être un courant d’air souffler en ton âme. Ce vent apporte sa douceur nostalgique et berce les souvenirs agréables. À la fois, il secoue tout ce que l’on voudrait oublier. J’avoue que ça peut te jouer des mauvais tours et tourmenter un cœur déjà suffisamment tournoyé dans l’incertitude.
La période dans laquelle tu te trouves n’est pas forcement la plus facile. C’est elle le vent, ou bien elle revient avec lui, jute au moment où tu pense avoir fait un pas de plus, un pas plus loin. C’est elle au seuil de ta porte, elle est au bout du fil, et parfois dans la ville.
Par ces moments, pour avoir fait la route avec l’autre, on voudrait également l’aider à passer le cap aussi, l’aider à y parvenir comme on y parvient. Parce qu’elle le demande et peut être le mérite. Est-ce possible. Peut être bien. Mais avec une force des plus que le simple des hommes, tant que sois même on ait déjà franchi le cap. Il faudrait être animé par les forces de l’amour, et la volonté de l’autre à accepter la main tendue vers elle.
Il y a aussi toutes ces questions, certes de bonnes questions qui peut-être demeureront sans réponses. Parce que les réponses sont quelques fois ailleurs, dans l’inaccessible immédiat. L’esprit de l’homme est comme un grenier à blé, il égrène les réponses qui le remplient au fil du temps.
Je voulais aussi te parler de la parole. Je crois en la force des mots, je suis convaincu que la parole des hommes quand elle dite, tôt ou tard elle prendra effet. Son effet peut être inattendu. Ainsi, il y a ce que les autres décrètent que tu es, cela on peut ne pas en tenir compte vu le manque de bienveillance qui parfois accompagne leurs mots. Les hommes nomment et parfois permettent d’être. On peut ignorer de leurs avis. Cela ne changerait pas grand-chose, si on le voulait.
Mais voilà la force de la parole dont je crois. Celle confessée à son égard. Elle est forte car par répétition, elle devient vérité. Ainsi, tu pourrais te traiter de tous les noms, il est possible que tu finisses par les porter. C’est pour cela je pense qu’il faut aussi de la bienveillance envers soi, même dans la solitude. Je pense que c’est d’ailleurs la chose la plus importante que j’avais à te dire. À la bienveillance, ajoute le pardon. Non pas des excuses. Juste pour la paix et la sérénité. Je sais combien ce mot parait vieillot, mais c’est une affaire d’âme et non d’esprit ni de savoir.
Bien à toi.
À l’heure actuelle, la donne a changé. Je ne parle qu’à toi, juste pour l’une ou l’autre chose. Parce que je comprends que l’heure n’est pas à la facilité, et qu’elle laisse un vent, ou peut être un courant d’air souffler en ton âme. Ce vent apporte sa douceur nostalgique et berce les souvenirs agréables. À la fois, il secoue tout ce que l’on voudrait oublier. J’avoue que ça peut te jouer des mauvais tours et tourmenter un cœur déjà suffisamment tournoyé dans l’incertitude.
La période dans laquelle tu te trouves n’est pas forcement la plus facile. C’est elle le vent, ou bien elle revient avec lui, jute au moment où tu pense avoir fait un pas de plus, un pas plus loin. C’est elle au seuil de ta porte, elle est au bout du fil, et parfois dans la ville.
Par ces moments, pour avoir fait la route avec l’autre, on voudrait également l’aider à passer le cap aussi, l’aider à y parvenir comme on y parvient. Parce qu’elle le demande et peut être le mérite. Est-ce possible. Peut être bien. Mais avec une force des plus que le simple des hommes, tant que sois même on ait déjà franchi le cap. Il faudrait être animé par les forces de l’amour, et la volonté de l’autre à accepter la main tendue vers elle.
Il y a aussi toutes ces questions, certes de bonnes questions qui peut-être demeureront sans réponses. Parce que les réponses sont quelques fois ailleurs, dans l’inaccessible immédiat. L’esprit de l’homme est comme un grenier à blé, il égrène les réponses qui le remplient au fil du temps.
Je voulais aussi te parler de la parole. Je crois en la force des mots, je suis convaincu que la parole des hommes quand elle dite, tôt ou tard elle prendra effet. Son effet peut être inattendu. Ainsi, il y a ce que les autres décrètent que tu es, cela on peut ne pas en tenir compte vu le manque de bienveillance qui parfois accompagne leurs mots. Les hommes nomment et parfois permettent d’être. On peut ignorer de leurs avis. Cela ne changerait pas grand-chose, si on le voulait.
Mais voilà la force de la parole dont je crois. Celle confessée à son égard. Elle est forte car par répétition, elle devient vérité. Ainsi, tu pourrais te traiter de tous les noms, il est possible que tu finisses par les porter. C’est pour cela je pense qu’il faut aussi de la bienveillance envers soi, même dans la solitude. Je pense que c’est d’ailleurs la chose la plus importante que j’avais à te dire. À la bienveillance, ajoute le pardon. Non pas des excuses. Juste pour la paix et la sérénité. Je sais combien ce mot parait vieillot, mais c’est une affaire d’âme et non d’esprit ni de savoir.
Bien à toi.
Au News Café
28 mai 2009 - 08:13
Ouvert 24h sur 24, à Bruxelles près de Louise. Un vieillard arrive et s’installe devant moi. Il entre, sa cigarette à la main. Elle va bientôt s’éteindre. Il ne lui reste que le mégot. Il s’installe et fixe un poste de télévision fixé contre le mur et ne dit rien. On n’entend rien de la télévision. Les images qui défilent font penser qu’il s’agit de nouvelles. Mais à vrai dire, rien de nouveau. Ce sont les mêmes nouvelles qu’il y a deux semaines, ou trois semaines ou même six ans. Il s’agit des mêmes guerres encore, en Afghanistan, au Congo ou ailleurs. Il s’agit des mêmes dirigeants et de mêmes tyrans, en uniformes ou en costumes noirs et cravates bleues.
Le vieillard en face de moi regarde sans se lasser de ce spectacle et décode ce qui peut se dire. Il a déjà entendu ces nouvelles-là . Ces belles voix annonçant l’horreur du monde sont depuis longtemps mémorisées.
Les gens de tout rang, tout âge et diverses origines arrivent et repartent. Certains viennent consommer leur amitié, d’autres consomment leurs amours.
Il règne un murmure de plusieurs langues, le silence du vieillard et des écrans. Un poste de radio émet un peu plus fort. On entend Brel à Vesoul, à Paris, au son des accordéons.
C’est ici où à n’importe quelle heure de la nuit, nous venons noyer fatigue et ennuis de la ville. Nous refaisons le monde qui aussi tôt se défait sous nos pieds, et sous nos yeux.
De longues heures, je suis resté assis avec J.W, M.T et les autres, nous avons parlé d’amours en hiver, au printemps et à l’automne.
Le temps de finir ces quelques lignes, j’ai levé ma tête, le vieil homme était déjà parti.
Le vieillard en face de moi regarde sans se lasser de ce spectacle et décode ce qui peut se dire. Il a déjà entendu ces nouvelles-là . Ces belles voix annonçant l’horreur du monde sont depuis longtemps mémorisées.
Les gens de tout rang, tout âge et diverses origines arrivent et repartent. Certains viennent consommer leur amitié, d’autres consomment leurs amours.
Il règne un murmure de plusieurs langues, le silence du vieillard et des écrans. Un poste de radio émet un peu plus fort. On entend Brel à Vesoul, à Paris, au son des accordéons.
C’est ici où à n’importe quelle heure de la nuit, nous venons noyer fatigue et ennuis de la ville. Nous refaisons le monde qui aussi tôt se défait sous nos pieds, et sous nos yeux.
De longues heures, je suis resté assis avec J.W, M.T et les autres, nous avons parlé d’amours en hiver, au printemps et à l’automne.
Le temps de finir ces quelques lignes, j’ai levé ma tête, le vieil homme était déjà parti.
La disette
10 septembre 2008 - 01:50
La disette
La carence verbale de pauvres volubiles
Insensés censés distraire l’oubli des mots rares
Justes fous sages, enfermés dans les îles
Légère plume, courbes denses, un peu on s’égare
Le voyage est long, le jour cède à la nuit
Les carnets de couleurs souillés de maux
Autre mer, autres bateaux au bout de l’ennui
Poésie joyeuse, qu’on me prenne pour un sot
B.Y Shama
La carence verbale de pauvres volubiles
Insensés censés distraire l’oubli des mots rares
Justes fous sages, enfermés dans les îles
Légère plume, courbes denses, un peu on s’égare
Le voyage est long, le jour cède à la nuit
Les carnets de couleurs souillés de maux
Autre mer, autres bateaux au bout de l’ennui
Poésie joyeuse, qu’on me prenne pour un sot
B.Y Shama
Les enfants de la guerre
10 avril 2008 - 08:45
Il faut prendre part à l’horreur
Il faut assouvir la soif des dirigeants
Maintenir leur pouvoir
Peu importe le prix,
Le sang coulant comme rivière
Le monde entier contemple
Indigné dans sa toute puissance
De toutes libertés acquises,
Il se contente dans son impuissance
Plus rien ne le révolte
Le sang est à combien le baril encore ?
Il faut assouvir la soif des dirigeants
Maintenir leur pouvoir
Peu importe le prix,
Le sang coulant comme rivière
Le monde entier contemple
Indigné dans sa toute puissance
De toutes libertés acquises,
Il se contente dans son impuissance
Plus rien ne le révolte
Le sang est à combien le baril encore ?