Amphe

Ne m'oubliez pas quand vous quitterez ma mémoire
Vous viendrez me parler des couleurs de la vie
Quand pour moi images et visages sombreront dans le noir
Vous viendrez me donner encore l'envie

Ne pleurez pas quand mon regard vide ne répondra pas
Vous vous souviendrez des moments intimes à garder dans vos coeurs
Quand pour moi vous serez un inconnu qui m'ouvre ses bras
Vous pourrez par bonheur ôter mes pleurs et mes peurs

Ne vous éloignez pas quand malgré moi je m'en irai loin de vous
Vous saurez guider mes pas, encore rire avec moi
Quand pour moi le tu deviendra vous
Vous trouverez encore en vous la joie d'être avec moi...

Amphe (Patrice Miredin)

Elle se prépare à l'amour,
Met sa robe couleur velours,
Son parfum senteur de rose,
Elle s'offre pour qu'il se pose,

Lui s'habille d'arc-en-ciel,
Cet amant qui vient du ciel,
Il s'envole à tire-d'aile,
Pour retrouver la plus belle,

Sa robe s'ouvre à l'amour,
Pour l'étreinte au petit jour,
Ses formes nues s'offrent à lui,
Qui se gorge de son fruit,

Il butine aux sources d'elle,
Elle se donne sous ses ailes,
La saison vit leur passion,
La Rose et le Papillon,

Aux vers amoureux,
Qui mettent les coeurs en prose,
Pour décrire l'osmose,
Du ruisseau de nos voeux,

Je dédie à l'amour,
Aux mendiants troubadours,
Cette quête des mots,
Qui rend le monde plus beau,

Que tous les parchemins,
De nos vies en refrain,
S'exposent aux coeurs des autres,
Pour briser la peur de l'autre,

Les couleurs de l'âme,
Que décrivent nos plumes,
Montrent nos vies filigrane,
En paysage de brume,

Aux vers amoureux,
Qui relient nos destins,
Aux voyages langoureux,
Où se croisent nos chemins,

S'il n'est d'autre horizon,
Que nos coeurs en passion,
Que les fleuves de nos mots,
Lavent la terre et ses maux,

Et si aux vents d'ici,
S'envole notre harmonie,
Laissons voler nos sens,
Telle la suave fragrance,

Car notre amour en prose,
Est une rosée qui se pose,
Fécondant nos coeurs d'enfants,
Des histoires d'antan,

Et si notre destin,
Nous mène au même chemin,
Nous serons le tableau,
Que dessinent nos mots.

De blancheur étoilée, se pose la robe d'hiver
Sur la terre en offrande, des majestueux conifères
L'harfang des neiges, succède à l'oiseau qui volette
Le hiémal de saison, aux champêtres pâquerettes

De cette esquisse saisonnière, de nos jours qui se meurent
Se pare du boréal, des ineffables lueurs
Tous ces matins de glace, naissent du royaume d'Odin
Les danses de lumières, font paraître l'aura divin

Ces idylliques fiançailles du blanc et des couleurs
Qui font naître les contes, pour en réchauffer les coeurs
A ces cantiques d'hiver, chantés dans les chaumières
Quand s'endorment les enfants, le rêve plein les paupières

Cette blancheur étoilée, où le coeur tréssaille
En ces instants d'émoi où s'enlève la grisaille
Quand s'exhument nos mémoires, pour conter nos histoires
Car cet hiver du dehors n'enlève pas l'espoir.

Amphe

L'As de ce Pique
qui m'entrave le Coeur,
L'As de ce Trèfle
qui refuse le bonheur,

J'arpente les Carreaux
de ces pavés de rue,
Posant tous mes Atouts
espérant dans les nues,

Ce Poker du Coeur
qui rend moite l'atmosphère,
Cette Bataille de Pics
pour blesser l'Adversaire,

Avoir le bon Joker
d'être l'As de Coeur,
Car Ô sublime mystère
du couple faisant la Paire.

Amphe