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libelle

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Publications sur Toute La Poésie

Zoom Arrière.

03 août 2007 - 07:06

Le passé vient ce soir, à l’assaut de mon cœur
Déploie, tel un oiseau, ses grandes ailes d’or
Un parfum oublié s’échappe de l’amphore
Où se cachaient du temps mes stupides torpeurs.

A peine quelques mots
Un chagrin coule en flots
Vers les plaines d’antan
Où je courais, enfant …

Vous n’étiez chevalier
Point n’étais-je princesse !
Près de moi vous passiez
Insouciant de jeunesse.

L’heure n’était pas encore
Venue de nous connaître
Et maintenant, peut-être
Ô facétie du sort !

La déraison me gagne
Nos souvenirs communs
Bâtiront-ils un lien
Au pays de cocagne ?

Votre histoire m’appelle
Mais que sais-je de vous ?
Tant d’années entre nous
Quand moi, je retiens celle

De ce dernier été
A jamais regretté
Qui m’emporta si loin
A la saison des foins.

C’est vrai, j’étais une autre
Je vous voyais « nanti »
Et je marchais, apôtre,
Sur mon chemin de vie.

Un manteau de misère
Habillait mon destin
Vous sembliez si fier
Du talent plein les mains.

Ma mémoire s’éveille
Qu’écrirons nous demain ?
A vous lire s’émerveillent
Souvenirs Angériens.

Le présent vient ce soir, exorciser mon cœur
Déploie, tel un oiseau, ses belles ailes d’or
Un parfum retrouvé s’exhale de l’amphore
Où s’étire le temps, frémissant de bonheur.

.

La Tour Des Songes

27 juillet 2007 - 02:59

Dans la Tour des Songes
Sur les murs des souvenirs
Que les moisissures rongent
Que ne puis-je te maudire !

Dans la Tour des Songes
Sur les parois des délires
Sans cesse, je passe l'éponge
Que ne puis-je en finir !

Dans la Tour des Mensonges
Sur les bords d'avenir
L'obscurité, partout s'allonge
Que ne puis-je l'éblouir !

Larmes du temps coulant sur les pierres
Inconsolable chagrin, qu'il me faut toujours taire
Dehors, la vie égrène ses perles de lumière
Mais pourquoi rester là ? Vertiges de l’amer !

Dans la Tour des Songes
J'arpente les couloirs humides
D’une histoire qui plonge
Vers des abysses sordides.

Dans cette Tour des Songes
Où tu aimais venir
Ma lassitude longe
Les couloirs des soupirs.

Que ne puis-je te dire…
Fantôme ou geôlier
Reviens dans la Tour des Songes
Enfin, me délivrer !
Toi qui perdis la clef
A l’aube frémissante
D’un mât teint de tourmente.

Que ne puis-je saisir
Ce destin accompli
Qui nous a trahis !

Ce Soir, Soudain...

26 juillet 2007 - 04:20

Ce soir soudain, envie de vous
Revoir,
Frissons brûlants sur mon corps fou
D’espoir,
La nuit se tait, où êtes-vous ?
Si tard,
Ce soir soudain, envie de vous
Savoir,
Le regard bleu, sourire doux
Bavard.

L’été s’en fout, le voyez-vous ?
Il part !
Me laissant là, dans un remous
Sans phare,
Le sable chaud me dit souvent
Mémoire,
Trace de pas et sur le banc
M’asseoir,
Où je vous vois, vêtu de blanc
Et noir.

Ce soir soudain, envie de votre
Histoire,
Je n’ai dit mot de cette faim
Bizarre
Image floue, main dans la main,
Départ,
Douleur amère, pluie sur mes joues
Sans fard,
Silence lourd, seul goéland
Criard.

Ce soir soudain, envie de Nous
Trop tard !
Ces jours parfums, pommes de pin
Cafard,
Ces nuits sans fin, ô cieux éteints !
Bernard !



[Murmures de l'été... 2006
]