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Paname

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Hors-ligne Dernière activité : sept. 21 2010 04:34

Publications sur Toute La Poésie

Elsa XII

15 juin 2010 - 08:22

UN JOUR VIENDRA…


Un jour viendra, Elsa, tu m’aimeras…
J’ai tant de choses à te montrer
Tant de beautés à te faire partager
Du soleil, les couchers, et puis tous mes levers…
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

Des tapas dans les bars des ramblas espagnoles
Et des pintes de Bass à l’ombre de Saint Paul
Des Matisse et des Braque aux cimaises de Beaubourg
Les jardins de Rothschild dans le soleil d’Azur…
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

Sur la route de Kerouac vers les Adirondaks
Dans la nuit du désert, le parfum des jasmins
Tes pieds nus sur le sable de minuit à Bali
Et ta main de Fatma, Elsa, pour qu’on y croie…
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

Je t’apprendrai mes bras, mon Elsa, tu verras
Tu m’apprendras ta soie et la chaleur de toi
On s’apprendra, se surprendra, on se prendra mille fois
Je te promets des joies que tu n’oublieras pas
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

Je te ferai jouer au croquet à Oxford
Sur le verts des pelouses où il pleuvra des cordes
Mieux qu’au chat du Cheshire, ta jacket potato
Te fera des moustaches en tuna et mayo
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

De l’Atlas marocain sauras géographie
J’y écrirai pour toi la suite de l’histoire
On se cachera au chaud tout au fond d’un douar
Du passé on aura comme perdu mémoire…
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

Le soleil des matins accrochera son feu
Aux pointes de tes seins, et puis en se couchant
Il peindra tout en rouge le rosé de leur teint
Entre les deux, le jour, on se fera l’amour
Tu aimeras, Elsa, tu m’aimeras…

J’ai bien dix ou quinze ans pour tes vingt et cinq ans
Avant que tu me quittes pour aller ton chemin
D’ici là tu seras ma lampe d’Aladin
Tu seras mon bébé, de femme un si beau brin
Ah comme je serai fier de te lâcher la main
Tu partiras, Elsa, tu me quitteras
Demain…
Destin…

Paname

Vive Murmures !

14 juin 2010 - 10:08

VIVE MURMURES !


On murmure que Murmures est une île…

Une île flottante sans doute
Entre amour formaté et exclusion forcée
Une île déserte
Si désertique question audace
Seul y pousse le conformisme
Le jardinier en chef veille au grain
Au moindre grain de folie
Il trace au cordeau, bine, sarcle,
Déracine l’herbe folle et jolie
Reste le pissenlit
Il sélectionne, traite à mort, aseptise, hygiénise
Il traite la guimauve comme le gris Souris
A mort la poésie…

Il fume sa terre terreau artificiel
Elimine le gravier qui fait grincer les dents
Le beau jardinier craint tant le naturel
L’imprévu, les ratés, les ondées et le gel
Il formate, décolore et rue dans les plates-bandes
La chaleur étouffante règne sous ses grandes serres
Le seul vent toléré est la brise innocente
Bien trop faiblarde et molle
Pour soulever jupons, pour trousser pantalons
Et foin de poésie…

La mer ceignant cette île est une flaque plate
Elyse aime le lisse même si sans délices
Pas de creux, pas de crêtes, de tête qui dépasse
L’écume est inconnue et la mousse insipide
Le port est protégé, fortifié, la flotte cadenassée
Contre la peur du flibustier, du boucanier,
Même de la marée
L’amiral ne dort pas, prend tout l’écart de veille
Sur tous les ponts il brique laborieuse abeille
Force quatre sur l’échelle ferme les écoutilles
Souquez ferme marins et même à la godille
Avis de poésie est avis de tempête
Cette île est hermétique aux grains océaniques
Et contre les embruns il arme ses amis
Larmes pour poésie…

Quel est ce pavillon au loin qui crie asile
C’est la peste le scorbut la gangrène assurés…il arbore Tlp !
Qu’il passe son chemin au large de notre île
Pour lui pas d’amitié, quarantaine assurée !
A bord seraient poètes qui voudraient poéter ?
Qu’ils hissent drapeau blanc ou crèvent dans la rade !
Murmures n’a que faire de dangereuse escadre
Si l’on me veut amène, leur suffit d’amener !
Mieux vaut nos eaux bien fades à leurs bulles gazeuses
Je hais tous les corsaires leurs humeurs fiévreuses
Ici pas d’abordage, de boucan ni de cris

…et pas de poésie !

ça marche quand même...

11 juin 2010 - 07:53

tu payes pas
...et ça marche quand même !
c'est super !!

ah !...si on avait su ça plus tôt
on en aurait gagné, du blé...

Adios, amigos !

07 juin 2010 - 10:08

Après quatre ans de bonne et franche collaboration sur TLP,
Paname vient vous tirer sa révérence.

Je garderai de TLP de bons souvenirs, en grande majorité.
Celui, principalement, d'un site de liberté, de tolérance, d'échange garanti, et certainement pas que de noms d'oiseaux...
Et donc finalement, de progrès possibles.

J'y aurai fait de bonnes découvertes.
De belles plumes, nombre d'entre elles sincères et souvent en recherche.
De bons maîtres théoriciens, dont beaucoup aimaient à l'être sinon à le paraître, mais le tri était toujours possible à faire, et les conversations restaient riches et assez passionantes pour la plupart, certaines exceptionnellement fécondes et à ce titre très remarquables.

Quelques forts ego, pas toujours justifiés.
Quelques beaux connards et autres belles conasses également, ça va de soi,certains très forts dans ce domaine, et cela, par contre, n'alla pas toujours de soi.
Mais ne faut-il pas de tout pour faire un monde, même en "poésie"...

Je ne vais "nulle part ailleurs", ne voulant pas jouer "Les Nuls" !
Et surtout pas sur le triste Murmures,et de si trite mémoire...que je ne "lis" même plus, et depuis longtemps.

Ici, je viendrai toujours lire de temps en temps,
histoire de prendre des nouvelles et comme un peu la température.
J'espère ne jamais avoir à y lire un avis de décès.
Mais c'est sûr, je n'y publierai plus rien, et n'y ferai plus aucun commentaire.
J'ai enfin la chance, car c'en est une, de pouvoir écrire ailleurs, dans la "vraie" vie, la pas virtuelle.
C'est un bonheur qui demande du temps et du travail, et qui exige de ne pas trop se disperser.

Bien sûr, il y a d'autres raisons à cette fin de "collaboration" :

Je ne retiendrai que la plus importante d'entre elles, mais à mon sens gravissime et suicidaire : l'autisme de Tim !
Ses fausses promesses, sa pseudo démocratie prétenduement participative, bref son double langage quand, par miracle, il condescendait à en user.
Je le salue néanmoins et le remercie ici, une fois de plus, pour la totale liberté d'expression qu'il a toujours su garantir sur son site, à qui je souhaite la plus longue vie possible.

Je ne parlerai pas de son abandon de la gratuité sur TLP, contre lequel j'ai, avec quelques autres, tant lutté !
Ayant l'immense chance de par mon âge d'avoir quelque thune, j'ai donc lutté à cet égard exclusivement pour beaucoup d'autres, qui en sont évidemment moins pourvus, parce que plus jeunes, ou bien plus mal lotis de la vie.
Et j'ajouterai sans grand risque de me tromper, à l'évidence, de moins en moins bien lotis, depuis le règne du nain.

Fort respectueux du bien public qu'il nous détricote scandaleusement et du vivre ensemble républicain où lui et sa bande violente qui nous "gouverne" font de plus en plus tache, je me permets, puisque c'est la dernière fois que je peux user et abuser de cette petite tribune que je veux ici franchement politique, d'exhorter tous les poètes de TLP à eux-mêmes exhorter tous les autres à le bouter, lui et consorts (qu'on sort...?) et ce dès 2012, hors de la France que j'aime et que je respecte, c'est-à-dire la républicaine.
Donc par définition la France une et indivisible.
Et donc à ce seul titre, hors de celle qu'il défie et bafoue sans vergogne depuis longtemps mais avec de plus en plus de constance et de rapacité.

J'invite d'ailleurs tous les citoyens responsables, laïcs c'est-à-dire tolérants, et soucieux du bien public comme des élémentaires dialogue et justice sociale de plus en plus niés ou/et mis à mal, à ne pas attendre encore deux ans ! pour saisir absolument toutes les occasions légales de faire entendre dans la rue et dans les urnes leurs justes et puissantes revendications.
Marre des dangeureux pitres !
Peuple, réveille-toi !
Aux armes, citoyens ! et je parle ici d'abord des armes de la parole, oeuf corse !

Les intellectuels, parce qu'ils sont intellectuels précisément, se doivent d'être en première ligne et de pousser les abattus, les tièdes et toutes les victimes, apathiques sinon consentantes, du triste et mortifère Sarkozisme / Fillonime de mes deux, à la rébellion massive et salutaire !
No passaran !

Adios, amigos todos...
(...et bises à marie-Claire...)

Paname

Bouche à oreille...

30 avril 2010 - 01:01

BOUCHE A OREILLE

Quand je te croiserai
Tu ne le sauras pas
Je ne te dirai pas
Je t’aimerai
A en crever…

Quand je te reverrai
Toi tu ne verras rien
Je le cacherai bien
Je t’aimerai
A en pleurer…

Quand je te regarderai
Tu regarderas sans doute ailleurs
Tu ne verras pas tout ce malheur
Moi je t’aimerai
A m’en fendre le cœur…

Quand je te verrai boire
Au comptoir
Les bières des connards
Je me payerai une coupe
Et je t’aimerai, à ta santé !
Elle est des vôtres
Elle a bu son coup comme les autres
Elle est à moi
Elle ne le sait même pas…

Quand je te verrai aimer un autre
Le rendre fou d’Elsa
Alors je m’en irai
Je ne regarderai pas
J’aurai trop peur d’être jaloux de son bonheur
Je rentrerai cacher Elsa
Tout au fond de mon cœur…

Quand je te verrai en arrivant au bar
Ne serrerai pas ta louche
Ne te ferai pas la bise
Pour ça faudrait que je te touche
Avec la bouche …Pas touche !
Je crèverai plutôt, plutôt que de toucher
A la joue, à la peau
De mon Elsa bébé…

Je t’aime, ma petite Elsa
N’ai plus droit de le dire
Mais bouche-toi l’oreille
Oublie-là, mon Elsa
Ma bouche sur ton oreille…

Je sais, tu t’en souviens,
Et des mots qu’elle disait
Tu n’en veux plus demain
Ni demain ni après
Mais moi je serai là
Dans tes cheveux Elsa…
Ma bouche entre deux boucles glissera un baiser
Sans rien dire mais pourtant, tu l’auras écouté…
Un souvenir de « je t’aime » ne fait de mal à personne
Et mon « je t’aime » en boucle dans tes cheveux t’étonne…


PANAME