ÔDE À LA GERBE
Ah… délabrement ! quand tu nous tiens !
Le regard vide et le pas incertain :
Ne serait-ce pas mon quotidien ?
La vie la nuit : le paradis !
Tête dans le vomi, jusqu’à midi.
Verticale limite, ça, c’est acquis !
Oh, ma bouteille, je t’aime comme tu me détruis !
Mon élixir si âpre, et si douloureux,
J’y laisse ma santé, c’est un jeu !
Le cul en feu, les yeux mouillés :
Encore une nuit sur le pavé !
Tu finiras par m’avoir, vieille salope !
Mais je tiendrais toujours le choc,
Tant que fonctionnera mon cerveau.
Alors, coule dans mon gosier, et fais pas chier !
Charles Monzat
Charles Monzat
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Publications sur Toute La Poésie
Ôde à la Gerbe
17 juin 2007 - 02:56
Lumière Sombre
16 juin 2007 - 03:17
LUMIÈRE SOMBRE
J’ai longtemps observé (principalement les actes)
L’horreur trop souvent reine, aussi solide qu’un pacte.
J’en ai pris note…puis j’ai vomi !
Tout comme un mauvais rêve, mes yeux bien grands ouverts,
En une minute si brève, me transmit la colère.
J’en ai pris note…puis j’ai vomi !
La nature humaine n’a-t-elle que de mauvais gènes ?
Se surpasser en vaut-il la peine ?
Ça a dû merder quelque part ! mais alors où ? Et depuis quand ?
J’en ai pris note…puis j’ai vomi !
Parmi cette épaisse purée de merde,
J’ai cru déceler un infime espoir,
L’espoir d’une aube nouvelle, neutre et pure.
J’en ai pris note…puis j’ai souri !
Charles Monzat
Etrange Balade
12 juin 2007 - 02:43
ÉTRANGE BALADE
À force de longs voyages, j’ai épuisé l’essence
Du fidèle véhicule, qui trainait mes bagages.
Souvent, les choix sont bons ; on en écarte les doutes
Les miens me conduisirent, sur de bien sombres routes.
La meilleure part de moi, hélas, ne put suffire
À dompter cette folie, grandissant pas à pas.
« À force de tout, on n’est plus rien,
À force de trop, on va trop loin… »
« On » fait parti du jeu, « je » fais parti du « on »
Essentiel équilibre, bien qu’un rien déroutant.
Et puisque le hasard, n’est qu’un naïf chemin,
Je souhaite un grand destin, au risque de m’en vouloir.
« Qui veut voyager loin, ménage sa monture »,
J’ai voyagé trop loin, j’ai cramé ma monture !
Et comme l’a dit C.M., les grands soirs de biture :
À l’instar de ma Teube, la route fut longue et dure !
Charles Monzat
Paradise City
08 juin 2007 - 12:47
PARADISE CITY
La gueule sur le bitume, continuant de saigner,
Une bonne dose d’amertume envahit le pavé.
Qu’il est loin mon village et son odeur d’engrais,
Qu’il est loin l’enfant sage, qui courait dans les blés !
Je n’avais qu’un seul but : partir de ce désert,
Pour vivre de mille façons, cette nouvelle atmosphère.
La ville m’a engloutie, elle et ses vices cachés ;
De mon naïf entrain, elle n’a fait qu’une bouchée !
Mes illusions passées… j’ai erré, sans nul but,
Traîné de bar en bar, tringlé de pute en pute !
Les poches remplies d’air, la dégaine mal lavée,
J’ai souvent touché terre, sans force pour me relever.
Bien des fois, ivre mort, j’ai dégueulé mon vin,
Sur de beaux « coupés sport », symbole de l’esprit sain !
Pardon, très chers parents, votre fils est une merde !
La carrière et l’argent ? deux idées que je gerbe !
La gueule sur le bitume, continuant de saigner,
Mes forces m’abandonnent, et je me sens glisser.
Qu’elle est loin ma jeunesse, insouciante et fleurie,
Qu’elle est loin l’allégresse, insufflée par la vie !
Charles Monzat