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Publications sur Toute La Poésie

Ma muse

15 juin 2007 - 12:35

Ma muse


J’avance les yeux fermés, dans cette nuit de chien…
J’avance en attendant ma Muse...
Ma muse, qui me dévale… accroché… au destin…
Pas celui là ! L’autre ! Celui qui marche seul…
Celui qu’on ne rencontre pas..

Lui…Mon destin et Ma Muse
Aux olympiades de mon nombril
Avec mes mises à l’heure…
Dans la broussaille bi-journalière d’une extraction de verbes, à lui prêter des mots.

Lui…Mon destin et Ma Muse, d’une autre destinée
Dans la sensualité, des gestes imaginaires
L’autre partie de moi, dans les matins d’un autre.
De l’autre coté des mots

Elle et cet autre…
Elle et ma triste vie
Dans l’invisible monde
Avec la sénescence de ma chienne de peau.

Elle… Ma Muse
Elle… Des toujours…
Ma Muse démuselée, dans les passages étroits de mes lignes de mire…
A ses seins libérés..
Son ventre disponible
Dans l’ombre cavalière des draps d’un autre lit…

A sa bouche rassasier…de fleurs, à fleur de peau… Au centre des écumes…
A ses lèvres abusées, à la syntaxe que j’injecte, dans ses rêves à distance …
Quand se pointe mon verbe
Quand se pointent ses gorges, au piano de mes doigts…
Ma Muse comme la mer, haute dans ses trafics… Dans sa petite mort
Ma Muse comme au jusant…

Qui me va
Qui me vient
Dans mes mains… Dans le vide…
Et qui meure d’encore…

Ma Muse quand tout s'en va
Dans un gris cathédral
Aux semblants, sans nos gestes...
Dans nos mises à l’épreuve des hallucinogènes… De voyages en dedans !

Ma Muse, moi et mon chien et le temps qui m’affale

Avec sa voix dissimulée, derrière mes mains aveugles
Dans nos petits papiers pliés sur l’écriture
Avec… les mots que l’on avale, ruisselant nos murmures
Nos langues diluées des éclats de silence
Nos pouls synchronisés... aux rythmes des horloges

Moi et Ma Muse…
Dans la géométrie des gouffres horizontaux, nos yeux ouverts à l’aventure, d’une insatisfaction.
A peindre l’immobile…
Un rêve
Un sentiment
L’amour invulnérable
Quant tout nous semble encore
Fait d'aurore et de vérités…

Dans nos espaces intimes, humés d’imaginaire, où l’inconscience oblique, du coté d’un Ailleurs... Cet autr' coté de nous, de l’autr' coté des heures, à supporter le temps, d’infiniment sans elle, aveugle et sans sa voix

Des lignes aux écritures… A peine imaginaires, qui nous parlent de nous…

Comme un rêve rêvé…
D’Amour…
A pas de loup..

A la porte du diable

14 juin 2007 - 01:39

A la porte du diable


"Je " frappe à la porte du diable…
Et je m’ouvre la porte…
Et c’est moi-même qui me reçois…

J'ai dû faire confiance…
Un chant désenchanté…
L'ivresse dans les mots, aux contours éthyliques...
Les mots comme une lame, qui tuent dans des plaisirs
A toucher l'incroyable, calqué sur l’invisible….

Ces fuites à l’imparfait, ces haltes temporaires à mèches longues... longues....
Ces silences qui durent aux dernières répliques…
Ces voix à rendre sourd que personne n’entend….
Personne d’autre que moi !

Le cri de mes pensées, comme le chant de l’eau…
Le bien-fondé de mes délires, où tanguent tous les mots...

"Je" qui vit dans un monde où les âmes sont lisses, où les bras sont trop courts
Où voguent des bateaux qui se voudraient navires…
L’allégorie rivée, au mur des sentiments

Un monde qui se hisse
Ou des fleurs factices
Se moquent bien des mots

"Je" pour un autre siècle, où le rêve s’en va
Au touché d’une voix
Où suint'nt mille tendresses
Où personne ne meurt

"Qu'on me frôle les doigts et c’est "Je"qui me frôle ! "
"Et c'est "Je" qui s'écrit"

A ce point dévrillée la ligne sous le vers
Enfin être étonné de ses rayonnements.
Renouer à l’angoisse une langue sorcière.
Ses monstres de suppliques
En aimables tourments…

L’empire des folies, dressé, plein dans la tête.
Raisonnable au miroir calibré d’ordinaire.
Phases mêlées de cendre, drapeau noir et fusils…
Que mes larmes soient belles !
Et qui aime les suive...

Fière du sang de l’autre… Au calice des mots

Des pierres pour Léo

14 juin 2007 - 06:08

Des pierres pour Léo


Tu étais au silence, un frôlement léger, rien qu'une ombre entre nous…

Tu reposais en moi, tu t'en souviens peut-être ; Aux gestes vaporeux, mes mains pleines de nuits…
Et tout ça se passait, tout en haut dans ma tête… "Seulement dans ma tête"
Juste de quoi te retenir un peu, d'un impossible "Nous", avec les magnificences de tes idéogrammes…

J' avais, je ne sais plus ! Juste toi d'incroyable, mes mots simples d’errance, au centre d'une fièvre, que je ne savais pas. Un rêve dessiné, depuis des millénaires, la mer sans la mer, l'absence confinée dans le tendre des choses.

J'aurais aimé écrire, à son mal de mer, une barque orpheline en dérive des mots. Ce feu mouillé d'un autre, cet autre qui fut toi, au temps de l'imparfait, poursuivant son fantôme, d'allégorie d'aimer. Et peut-être, qui sait… Un chant de tes "je t'aime", un chant de toi sans toi… "Sans nous"...

Avec… Ta faculté d’écrire, après les points-virgules ; Au diable, à la tendresse, un vin de tes baisers, à l'encre souveraine, tant ruisselante encore, au-delà de ta voix.
Et moi... Qui n'aurais su que dire, la douleur des pierres, l'espérance dressée, enténébrée de gris… Le sculpte d'un chagrin, aux larmes qui nous mènent, un sang d’encre vers l’autre ; Tant le vers a bien bu d’inhumaines folies. Tant d’instants que déjà, au manoir de l’âme, s’entende ton murmure…

A Léo Ferré

Poète… sale type

13 juin 2007 - 08:23

Poète… sale type



T'as les mots qui racol'nt sur un' gueul' d'inventaire
Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous
Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères
Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux

C'est la rime qui t'efface en tes nuits de lumières
Sous la lampe à déprime où t'arrives contre jour
Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère
Pour du vent qu'on imprim' sur papier de velours

Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine.
Plein tes rêv's d'insensés, dans un coin de ton cœur.
Quand ta voix pour casser fait ta rime assassine.
Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres .

Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant.
Quand tes mains te retienn'nt d'un clavier trop grinçant.
À fouiller dans sa lettre une humeur dans ta veine .
À nous tendre des miettes à nous tendre du vent .

Dans ta langu' sans faux-pas découpée de rancunes.
Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel.
L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument.
Des visions camouflées sous un fond d'aquarelle.

T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre.
Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats.
Pour ton bec azuré des ivresses des encres.
Pour ta min' crève-coeur à la tête des rois.

T'as l'cheveux Rock n'roll et la danse de derviche.
T'as du rêv' maquillé des faux airs du printemps.
T'es du poil à gratter à bouffer du caniche.
À toujours rechercher dans la Rose-des-vents.

C'est la clope que t'oublies enfumé de prières
C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi
Une trace dans tes lign's qu'ont fait l'tour de la terre
Poursuivant ton nuage à demeure sous un toit

T'es la mer bavarde quand les mauves transpirent
Tes qu'un cri qu'on effleure au matin rouge sang
Des goélands au ressac où des gueules chavirent
Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents

À saper du kaki dans tes vertes rengaines
À défendre ta plume…
Il faut bien que tu vives…
À la Une à la haine au drapeau pour les cons
Brancardier dans tes vein's comme coule l'eau vive

Aux syllabes noyées et la mort en sourdine
Aux satires de l'ode à tes sables mourants
Aux paroles qu'on ose à cell's qu'on assassine
T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan

T'es pas toi, tu t'consoles
T'es tout l'monde et pourtant
On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout l'camp




« Poète… sale type » Est une expression de Léo Ferré dans « Poètes, vos papiers ou l'art poétique ! je n'en sais rien en fait »

Tu sais petite

13 juin 2007 - 02:18

Tu sais petite




Ça vient… tu sais petite…
On ne sait jamais d’où
À peine viens-tu à naître…
Et déjà tu te couches
Dans le matin dressé
Quand le rêve se mouche
Dans son ventre d’hiver…
Dans la trace des loups

Quand le coeur se froisse au plus clair des saisons
Quand se fanent les fleurs dans le froids de tes yeux
Quand le rose voit rouge un amour diapason
Qu'un rêve t’abandonne où s’invente le bleu.

Ça vient… tu sais petite…
On ne sait jamais d’où
À peine viens-tu à naître…
Et déjà des vautours
Planent, tournent et s’élancent
Au premier carrefour
Sous le fard des anges…
A la mort à l’amour

A t’offrir des lunes…
Au ciel des alouettes
Dans leurs îles lointaines…
Enivrés de serr’ments
D’inédits de Van Gogh
Au soleil qui s’émiette
Où la fleur est du mal…
Un silence fait d’argent

Quand le coeur se froisse au plus clair des saisons
Quand se fanent les fleurs dans le froids de tes yeux
Quand le rose voit rouge un amour diapason
Qu'un rêve t’abandonne où s’invente le bleu.

Dans un gris cathédral…
Fait de dômes et de voûtes
Dans un lit jamais fait…
En vitrine en tes rêves
Où les dés sont jetés
A chaque heure de ta route
Comme un dieu de hasard…
Dans un ciel qui crève

Puis un jour petite…
Tu pars on ne sait où
C’est à peine qu’on t’aime…
Et déjà tu te couches
Dans le matin dressé
Quand la mort se mouche
Dans son ventre d'hiver…
Au parking des cailloux