orphelion

Au fond du monde mon coeur vagabonde
Cette pause rose tes mains fée des choses
L’eau d’un puits résonne en l’amour frissonne
D’un élan sans faille la nuit sans écaille
Le feu sonde une image sous l’onde
Ces yeux ci moroses de ciel bleu proposent
Un écho s’enfuit d’un parfum assaisonne
Le ruban qui m’assaille soul me déraille
Vertiges une verticale falaise
Cet appel enrobe aspire un sens léger
Fille de l’air calme sous un baiser d’aise
Me libère enfant d’un désir dégagé

Une lumière affleurant l’épaule
Un secret murmuré au vent des saules
Un ange rieur se mire dans l’onde bleue
Image troublante et limpide d’un dieu
Sous le drap du ciel embrase les cieux

À genoux implorant l’âme de Cybèle
Des louanges noires à son cœur rebelle
Un ange sourdre une douleur terrestre
Noué à l’émotion le temps d’un séquestre
Ces mains à l’eau dessinent des arabesques

Quelques mots étranges étanchent ses lèvres
Un rituel balance son corps de fièvre
Flot des sens inonde l’abîme indécent
Une Aphrodite pale en sous-jacent
Brûlot d’amour jaillit à la douleur du sang

Un souffle pourtant à la naissance du Styx
Un regard à tes yeux et je renais Phénix
Le dieu solitaire à tes flancs impatients
Vague assoupie au méandre inconscient
De ses toiles éteint l’oniris à l’orient