L’oiselle que j’étais tout d’un coup a mûri
Lorsque tu apparus, toi mon enfant aîné,
Bouleversant pour toujours, dès ton tout premier cri,
La moindre de mes nuits et chacun de mes jours.
Le chemin, il est vrai, fut souvent difficile,
Mais sache que je t’aimai, et ce depuis toujours,
Protégeant comme l’oiselle mon rejeton fragile.
Cela fait dix-huit ans qu’un vingt-huit février
Tu présentas à tous ton visage ahuri.
L’accouchement s’était assez mal déroulé,
Mais j’oubliai ce jour dès lors que tu souris.
Tout ce que j’ai pu faire je fis avec amour,
Comme lorsque je soignai maladies infantiles,
Plaies, bosses et bobos de tes tout premiers jours,
Saison après saison tissant un lien subtil.
J’ai pu faire des erreurs, j’ai souvent tâtonné,
Tentant de te donner de saines bases de vie ;
Eduquer c’est aussi savoir quand opposer
Un refus aux caprices, exigences et envies.
T’ai-je assez bien armé pour faire face au parcours ?
Tu as depuis petit l’esprit vif et agile,
Mais t’ai-je bien enseigné de quoi faire face aux tours
Que te jouera souvent la vie si indocile ?
Déjà tu es parti pour l’université ;
Mon rôle auprès de toi sera bientôt fini.
J’ai du mal à te voir grandir et me quitter ;
Tel le jeune oisillon, tu vas quitter le nid,
Posant un regard neuf sur le monde alentour.
Déjà, je le sens bien, tu piaffes, tu jubiles !
Comme l’oiseau tu feras méandres et détours,
Mais tel lui voleras avec panache et style !
28 février 2011
Joyeux anniversaire, mon Sam !