|
Ta voix grave et basse Pourtant était douce Comme du velours, Telle, en ton discours, Sur de sombre mousse De belle eau qui passe.
Ton rire éclatait Sans gêne et sans art, Franc, sonore et libre, Tel, au bois qui vibre, Un oiseau qui part Trillant son motet.
Cette vois, ce rire Font dans ma mémoire Qui te voit souvent Et mort et vivant, Comme un bruit de gloire Dans quelque martyre.
Ma tristesse en toi S'égaie à ces sons Qui disent : ' Courage ! ' Au coeur que l'orage Emplit des frissons De quel triste émoi !
Orage, ta rage, Taisla, que je cause Avec mon ami Qui semble endormi, Mais qui se repose En un conseil sage...
Amour
|
Voir tous les poèmes de PAUL VERLAINE
0 commentaire(s)