michelconrad' Blog

Dans la nuit et dans le jour,
au plus secret de nos cœurs,
le naufrage de l’amour,
rien ne s’oublie, tout demeure,

 
au plus secret de nos cœurs,
la grande joie, la tristesse,
rien ne s’oublie, tout demeure,
les enchantements ne cessent,

 
la grande joie, la tristesse,
le temps que batte u...

Il faut bien que l’âme de ceux qui nous ont aimés soit quelque part, à l’abri du Néant qui bat contre la falaise des choses.

 

 
6/2/18

Tout ce que l'on ne peut voir,
l'autre monde, en notre absence,
apparaît dans les miroirs,
lorsque règne le silence,
 
l'autre monde, en notre absence,
l'autre versant de la vie,
lorsque règne le silence,
ce monde que l'on oublie,
 
l'autre versant de la vie,
que l'on veuille, ou non, y croire,
ce mon...

Le mot m’est une prière, le silence un ex-voto, écrire est ce « miroir » dont Stendhal disait qu’on le « promène le long du chemin », – ou que l’on tourne vers soi-même, c’est selon.

 

 
5/2/18

Tout au long de l’hiver,
l’attente est non-pareille,
l’espérance se perd,
loin de votre soleil,

 
l’attente est non-pareille,
l’espérance est mi-close,
loin de votre soleil,
loin du retour des roses,

 
l’espérance est mi-close,
je vis à mots couverts,
loin du...

Chaque perle de pluie,
où lire l’avenir,

 
me parle de tes yeux,
et la chanson du vent

 
me parle de ta voix,
– car aimer sans espoir

 
est un soleil sans fin.

 

5/2/18

L’écriture nous conduit dans sa trajectoire, ses méandres. Dans cette navigation, le nautonier n’est pas celui qui tient la plume, – et qui avance en direction d’un paysage imprévisible.

 
3/2/18

Brisé par cette mer,
l’impossible partage,

 
tout cet amour, en nous,
la cale d’un navire,

 
chargé d’or inutile,
– cette tendresse vaine :

 
les mots sont une nuit
hantée d’un champ d’étoiles,

 
que l’on est seul à voir,
un cri que n...

La solitude suscite en nous la grande plainte, le grand gémissement venu du fond des temps, ces temps de nuit et de famine, où l’on se volait, mutuellement, le feu. On abrite alors, entre nos mains jointes, contre tout espoir, tout ce qui nous reste, ce papillon de flammes, la poésie.
 
 

 
2/1/18
 
 

Toute vie est un palimpseste : pour peu que tu survives, tu oublieras le nom de qui te fait mourir de chagrin. Chaque mort d’un amour est une mort à bas bruit, qu’effacera, plusieurs fois encore, peut-être, la résurrection que constitue un amour nouveau, – jusqu’à ce que s’ouvre la porte sombre, celle...