
Lire un poème de Boetiane (écrit après la publication de son poème "Tar pit _berries")
Posté par michelconrad,
01 décembre 2017
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Lire un poème de Boétiane, c’est, un peu, faire une expérience semblable à celle que l’on faisait, enfant, dans les fêtes foraines, en montant dans le train-fantôme, que l’on empruntait, toujours, avec effroi et volupté. Ici, il s’agit de l’effroi de se perdre dans les champs lexicaux, dans le labyrinthe de la graphie, le mystère de quelques couleurs qui apparaissent, ici et là, sur ce fond noir, qui fait penser à la nuit éternelle où voguent les galaxies. Il s’agit de s’engager dans un parcours incertain, à flanc d’abîme, qui peut se parcourir inépuisablement dans tous les sens, sans que personne ne nous guide, ne nous tienne la main. Ici, la boussole des champs sémantiques s’affole, et c’est une expérience essentielle pour tous ceux qui souscrivent au vœu de Baudelaire (« Le Voyage » , VIII, in « Les Fleurs du Mal », 1857) :
« Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! ».
Tous les amateurs de paysages disruptifs ne peuvent qu’apprécier ce « Grand-Huit » intellectuel que constituent ce poème de Boétiane et tous les autres poèmes qui naissent de sa plume.
« Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! ».
Tous les amateurs de paysages disruptifs ne peuvent qu’apprécier ce « Grand-Huit » intellectuel que constituent ce poème de Boétiane et tous les autres poèmes qui naissent de sa plume.
1/12/17
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