Si le destin n’est plus miséricordieux, il faut garder pour soi les ombres et ne pas les livrer sur le grand théâtre du monde : à quoi serviraient-elles ? Ces rendez-vous manqués avec la vie, avec l’amour, cette lente marche vers l’abîme, celle de ceux qui nous sont chers, ne peuvent qu’ajouter de la nuit à la nuit.
Écrire, c’est aller à la rencontre d’une espérance : dans la nuit, le poète brasse les syllabes, les images, – comme le boulanger brasse la farine, le levain. Le pain du petit matin, comme le texte de l’aube, sont les fruits de cette espérance, de cette impatience. Le boulanger ne sait pas ce qu’il adviendra de son pain, ni le poète de son poème : ils auront, tous deux, accompli un acte de gravité.
31/12/17
Écrire, c’est aller à la rencontre d’une espérance : dans la nuit, le poète brasse les syllabes, les images, – comme le boulanger brasse la farine, le levain. Le pain du petit matin, comme le texte de l’aube, sont les fruits de cette espérance, de cette impatience. Le boulanger ne sait pas ce qu’il adviendra de son pain, ni le poète de son poème : ils auront, tous deux, accompli un acte de gravité.
31/12/17
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