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Miroirs en abyme

Posté par michelconrad, 08 janvier 2018 · 469 visite(s)

Dans « La Mort des Amants », après avoir, dans le premier quatrain, évoqué le lieu intime où se trouvent les amants, dès le second quatrain, Baudelaire, comme un accord qui va se répéter de la même façon que se répète un accord dans un morceau de musique, fait retentir le thème de la lumière, au travers du syntagme « vastes flambeaux », dont la lumière se réfracte, en abyme, dans les « miroirs jumeaux » des « deux esprits ».
 
A cette « double lumière » répond, au premier tercet, sur la même gamme de lumière , « un éclair unique » (ce qui était double est devenu « unique » , par l’alchimie fusionnelle de l’amour), que les amants « échangent » et qui est censé signer le dernier instant de lumière, mais c’est cette même lumière que « ranime », pourtant, au second tercet, un Ange, au travers des « miroirs ternis » et des « flammes mortes ».
 
A la fin du texte, nous sommes en présence de l’inextinguible, cet inextinguible représenté par l’Ange qui est (autre miroir en abyme), à n’en pas douter, la métaphore de l’acte d’écrire, lequel « ranime », sans cesse, ce qui, précisément, par la grâce des mots, ne peut mourir.
 
 

 
 
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